Biography Marier Louis-Joseph



Biography Marier Louis-Joseph

Le texte suivant a été écrit par M. Ernest Marier, petit-fils de Louis-Joseph Marier et d'Esther Pelletier. Il fait partie d'un recueil de souvenirs qu'il a rédigé en 1983. Ce recueil de souvenir est une source inestimable de renseignements, malgré qu'il comporte certaines petites erreurs de noms et de dates. (Le texte a été recopié tel quel, à part quelques corrections de fautes de frappe et un peu de mise en page pour faciliter sa lecture.)

Le recueil de souvenir inclut également un texte pour chacun des 14 enfants de ce couple (à part pour leur première fille Philomène Marier). Pour voir ces textes, cliquez sur le lien vers la biographie dans les fiches des 13 enfants.

 

FAMILLE MARIER par ERNEST MARIER

 

Voici quelques détails de la famille Marier, qui proviennent de différentes sources, dont tante Anna Marier en particulier, ainsi que de cousines.

J'ai fait en 1980 le relevé de toutes les dates de naissance, de mariage et de décès de mes oncles, tantes, cousins, cousines, ainsi que des conjoints. On est 90 cousins et cousines Marier. En 1983, j'ai pensé écrire ce qu'ils ont fait dans la société. Je ne suis pas entré dans tous les détails, m'ayant contenté de résumés.

Jacques LeMarier, né en 1628 en France, épousa en 1653 Marie Morin née en 1629. Ils décidèrent d'émigrer au Canada en 1660. Arrivés à Québec, ils louèrent une ferme dans un territoire qu'on appelait Claire Fontaine qui aujourd'hui se nomme Plaines d'Abraham.

Jacques LeMarier fut inhumé le 7 mai 1708 à St-Augustin.

Marie Morin fut inhumée le 18 octobre 1702 à Ste-Foy.

Thomas LeMarier, né en 1661 à Québec, se maria à Dosquet en 1685.

Michel Marier se maria à l'Ile Jésus en 1720.

Michel Marier se maria à l'Achenaie en 1752.

Louis Marier se maria à Terrebonne en 1784.

Joseph-Louis Marier se maria à Verchères en 1815. Ce dernier épousa Marie-Louise Gosselin, et de ce mariage naquirent deux enfants: Joseph-Louis et Ginette. Jean-Louis décéda en 1818. Marie-Louise Gosselin se remaria en 1820 à Joseph Rodier. De ce deuxième mariage naquirent huit enfants. En 1824, la famille décidait de venir s'établir dans St-Hyacinthe. En 1835, une partie de la paroisse de St-Hyacinthe fut divisée, à qui l'on donna le nom de St-Pie. Or la famille Marier-Rodier était dans ce nouveau territoire. Notre grand-père, né en 1817, s'engagea en 1829 chez un fermier pour le prix de $1.00 par mois car il n'était pas syndiqué. Ce fermier, M. Blais, qui avait fait un CO?I?? classique, a vite aimé ce jeune travailleur et lui a montré à lire et à écrire, ce qui lui a bien servi au cours de sa vie. C'est ici que l'on retrouve dans les notes de tante Anna que grand-père raccommodait les chaussures de la famille en guise de récompense pour le professeur. Dans les mêmes notes tante Anna nous dit que grand-père a souffert de la faim et qu'il devait aller à l'église pied nu. De 12 à 22 ans, ayant travaillé à plusieurs endroits, il a accumulé assez d'argent pour s'acheter une petite terre. En 1839, il décida de prendre femme, et épousa en janvier Esther Pelletier, née en juillet 1822. Laissant une famille à l'aise pour aller rester chez ses beaux-parents un an –le temps de permettre à Joseph de défricher un coin de terre et bâtir une maison qui les abrita jusqu'après la naissance du douzième enfant-. Esther, pour ces 17 ans, fit preuve de beaucoup de volonté et de courage. La première fille décéda à l'âge de cinq ans mais les onze autres furent vigoureux.

En 1846, le grand-père était allé bâtir une grange et, au cours de la journée, il eut un accident: des morceaux de bois sont tombés sur lui. Il est resté sans connaissance pendant trois heures; le médecin, appelé sur les lieux, dit que cet homme resterait faible car ses poumons étaient affectés; et c'est ce qui ce produisit, surtout l'hiver, car la grand-mère a dû s'occuper de l'étable assez souvent.

Comme tout Canadien Français qui aimait l'aventure, le grand-père n'échappait pas à cet attrait. En août 1860, il est venu dans le Canton de Grantham et a logé chez une famille nommée Blanchard qui venait de St-Pie. Il a acheté dans le voisinage une terre à demi-défrichée sur laquelle était bâtie une vieille maison mais des billots avaient été coupés pour bâtir une maison neuve. Ce terrain, situé au 5ième rang de Grantham, portait le no de cadastre 340: terre de 60 arpents. Il en acheta deux autres, au 4ième rang, complétement boisées: une terre de 60 arpents portant le no de cadastre 277 et l'autre de 80 arpents portant les nos 275–76, en prévision d'établir deux garçons. Il retourna à St-Pie vendre sa terre et s'organiser pour déménager. Il arriva à Drummond en novembre. A leur arrivée, ils étaient 7 garçons et 4 filles. Il y avait Joseph, 19 ans et Baptiste, 17 ans, tous deux bâtis comme des hommes. L'été on défrichait et l'hiver on équarissait les pièces de bois qui devaient servir à bâtir la maison. Car la maison que j'ai habité, 74 ans, était faite de pièces de 6 pouces d'épaisseur et de 16 pouces de largeur. Je vous assure que ça prend bien des coups de hache et beaucoup de courage pour faire avec un billot une belle pièce bien carrée sur les quatre faces.

J'aimerais raconter l'histoire de la grand-mère qui a joué un rôle important dans la famille.

Etienne Blanchard, natif de Berri en France, épousa à St-Hyacinthe vers 1800 Louise Livernois; ils se sont établis dans la région de St-Hyacinthe, et plus tard à St-Pie. Ce couple ont eu seulement une fille du nom de Françoise. A l'âge de 15 ans, elle épousa Augustin Pelletier, en 1819. Ce dernier n'avait qu'un frère, Bernard. Ces deux garçons, devenus orphelins jeunes, avaient été élevés par le parrain d'Augustin qui demeurait à Rivière Ouelle. Bernard s'est noyé à Sherbrooke à l'âge de 18 ans.

Augustin et Françoise eurent sept enfants: Auguste, Louise, Julie, Esther, Narcisse, Cyprien et Simon.

Mais ici, c'est le quatrième enfant qui nous intéresse. Esther a marié Joseph-Louis Marier et tous deux ont mis 15 enfants au monde: Philomène, Joseph, Rosalie, Jean-Baptiste, Hermine, Magloire, Céline, Séraphine, Thomas, Edmond, Athanasse, Amédé, Clara, Marie et Anna. Philomène décéda à 5 ans. – Pour les autres enfants, ils auront chacun une feuille relatant leur histoire un peu plus loin-.

Grand-mère était douée d'une très belle santé. Car pour déménager de St-Pie à Drummondville avez onze enfants dans une vieille maison pour les recevoir et pour commencer une maison neuve en 1862 pour la finir en hiver 63, ça prend beaucoup de travail pour une maîtresse de maison en cas pareil. Heureux d'entrer dans la maison neuve en avril 1863, voilà que la providence leur envoya une épreuve en juillet 1863. Athanasse qui avait 5 ans et Amédé qui n'avait pas ses 3 ans s'en allèrent jouer dans le hangar. Athanasse, qui avait vu ses frères mettre la hache sur la bûche, a voulu faire pareil, et, comme il baissa la hache Amédé mit sa main droite, et ses quatre doigts sont restés là. Grande épreuve pour les parents mais grande aussi pour Amédé qui n'avait plus de doigts.

Après la pluie vient le soleil, et comme les sauvages n'étaient pas bien loin, le 12 août 1863, naquirent deux belles filles, baptisées au nom de Marie et clara, ce qui permit d'égaliser le nombre de garçons et filles. Les années passent, et, en 1867, le bouquet, la plus belle des filles baptisée au nom d'Anna, celle qui fermera les yeux à ses parents.

Grand-père et grand-mère auront connaissance du mariage de dix de leurs enfants, et resteront avec le dernier marié, Amédé, en 1885. Le grand-père est décédé en 1888. Onze ans plus tard, la grand-mère s'en alla rester avec Anna qui était célibataire et qui faisait la classe dans le rang. Elle décéda quelques temps après en 1900.

Je me permetterai d'inscrire les noms d'Ancêtres qui reposent dans le cimetière de la rue Marchand, à Drummondville, parce que l'on ne retrouve plus de petite croix ou planches qui rappelaient leur souvenir.

CONJOINT

Thomas              décédé en          1871

Célina                                            1872

Séraphine                                     1873

Grand-père Joseph                      1888                   Esther Pelletier

Grand-mère Esther                      1900

Athanasse                                     1907                   Mathilda Lanoue

Jean-Baptiste                               1912                   Mary-Jane Watkins

Joseph (fils)                                   1914                   Aurelie Blanchard

Hermine                                        1914                   Ovide Janelle

Magloire                                       1917                   Rosalie Blanchard

Amédé                                          1918                   Mathilda Gagnon

Marie                                             1931                   Arthur Grisé

Anna                                              1950

Aujourd'hui, on pose des monuments de pierre: seront-ils là dans cent ans. Ces souvenirs sont humains et périssables. Nous avons été créés pour autre chose. Chercher une Vie Eternelle. A nous d'y penser.

Agé de 88 ans, j'ai voulu faire le résumé d'une famille qui a vécu en province d'abord et qui s'est étendue aujourd'hui. Je suis certain que grand-père Joseph et sa compagne Esther Pelletier peuvent compté 1, 200 enfants descendants. Et ces ancêtres ont travaillé pour gagner leur pain, et dire qu'ils ont ménagé serait folie car ils n'avaient pas d'argent, mais on est obligé d'admettre qu'ils étaient ingénieux pour se fabriquer du linge et des outils.

 

Par Ernest Marier

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