Biographie Rioux Nicolas
Un moine en cavale chez Nicolas Rioux
En été 1715 arrivait un drôle de Poulet à L'Islet chez le curé Pierre Leclair. C'était le janséniste et farouche adversaire des jésuites Georges-François Poulet. Comme les jansénistes avaient des problèmes en France, Poulet croyait de trouver sa paix en Nouvelle-France. Ici en bas du fleuve où des étrangers sont rares, Poulet est bienvenue. Le curé Leclair lui fait construire une petite cabane.
Mais Poulet doit faire l'expérience des hivers canadiens. Le poêle à bois l'incommodait au plus haut point puisqu'il faisait tellement de fumée que notre pauvre Poulet croyait étouffer. Il passait des journées en plein hiver avec la porte ouverte. Les non-fumeurs d'aujourd'hui auraient eu des problèmes en de telles circonstances en Nouvelle-France.
L'année suivante Poulet, se réfugie chez le seigneur de Trois-Pistoles, Nicolas Rioux. Nicolas lui fournit un grand terrain et lui fait construire une meilleure habitation.
Mais Poulet n'est pas chanceux. Un prêtre de retour d'un voyage en France sait qu'un certain Georges-François Poulet s'est échappé pour se cacher en Nouvelle France. Le clergé se met alors à la recherche de leur brebis égaré. Finalement, on le retrouve et un échange de lettres s'en suit.
En hiver 1718, Poulet se rend à Québec en raquettes. Endurci et en pleine forme, il arrive chez Mgr de Saint-Vallier, évêque de Québec. Il a besoin de robustesse, puisque Saint-Vallier ne veut pas seulement qu'il renonce au jansénisme, mais aussi qu'il porte une soutane. Poulet tient bon. Devant les menaces de mettre au courant la Mère Ste-Véronique, Madeleine Rioux la soeur de Nicolas, Poulet riposte: « Je ne pus m'empêcher de dire à M. l'évêque qu'il serait indigne que Sa Grandeur se vengeât aussi sur une jeune fille ignorante de toutes mes affaires ».
Les hostilités continuèrent et Poulet quitta finalement la Nouvelle-France en septembre 1718.
Biographie
Nicolas Rioux est né en 1684. Le 15 mars 1696, un contrat d'échange est signé entre Charles Denis de Vitré et Jean Rioux, de la seigneurie de la rivière des Trois-Pistoles, avec tous les droits et privilèges concédés contre une terre à Saint-François de l'Île d'Orléans
Après la mort de Jean, Nicolas, son fils, en devient le deuxième seigneur. Il agrandit la seigneurie en achetant des terres et en se faisant concéder, le 6 avril 1751, l'étendue de terrain située entre sa seigneurie et les terres du Bic.
Il y fait construire un moulin à farine, une grange et une chapelle. C'est ce terrain qui prend le nom «Seigneurie Nicolas Rioux».
Le 15 février 1723, il se rend au château Saint-Louis, à Québec, pour y prêter foi et hommage au roi en sa qualité de seigneur.
Il épouse Louise Asselin, avec qui il a dix enfants. Il meurt le 3 janvier 1756 à Trois-Pistoles.
Historique de la conservation/Source immédiate d'acquisition
Les documents de ce fonds ont été acquis par le centre des Archives nationales du Québec et transférés au centre des Archives nationales du Québec situé à Rimouski au printemps 1985.
Portée et contenu
En dépit du volume peu élevé des documents, il constitue malgré cela un microcosme de la vie quotidienne des seigneuries aux XVIIIe et XIXe siècles.
Le fonds est constitué des documents administratifs des Seigneuries Nicolas Rioux ou Baie du Ha! Ha!, de l'Île d'Orléans, du Gouffre et du fief Sainte-Claire : registres, actes notariés.
Source: Bibliothèque et Archives nationales
A monk on his flight stays with Nicolas Rioux
In summertime 1715 a strange man arrived in L'Islet to meet the priest Pierre Leclair. This was Jansenist Georges-François Poulet, fellow of Cornelius Jansen’s rigorous doctrine. As the Jansenists had some troubles in France, Poulet thought that he could find his peace in New France. Her at Lower St-Laurent stream strangers are rare and Poulet is welcome. Priest Leclair let construct a little hut for this monk.
However Poulet makes his experiences with the rude Canadian winter. He was very embarrassed by the oven which made that much smoke that he thought to suffocate. Poor Poulet passes his winter days in his miserable stove with an open door. Nowadays non-smokers would have a lot of troubles under those circumstances in New France.
The following year Poulet found refuge at the seigneur of Trois-Pistoles, Nicolas Rioux. Nicolas provided him some land and constructed a better hut.
But Poulet was not lucky. A priest back from France told about a certain Georges-François Poulet fleding France to hide in New France. The clergy started a search campaign to find its lost sheep. Finally he is found and an exchange of letters started.
In winter 1718 Poulet went to Quebec on snow-shoes. Hardened and fit he met the bishop of Quebec Mgr de Saint-Vallier. He needs his robustness as Saint-Vaillier not only asks him to renounce Jansenism, but urges him as well to wear a cassock. Poulet resists. To the warnings to inform Mother Ste-Véronique, Madeleine Rioux sister of Nicolas, he was noting in his diary: "I could not hinder myself to tell the bishop that it would not be worth his Greatness to take vengeance on this poor unknowing girl".
The hostilities continued and Poulet left finally New France in September 1718.
|