Biographie Damien Masson
Damien Masson est né à Saint-Benoît, dans le comté de Deux-Montagnes, en 1816. Il est le fils de Louis Masson, un officier de milice aux idées patriotes et de Louise Choquette (Fauteux; 1950 : 318). Élevé dans le même milieu que son frère aîné, Luc-Hyacinthe, il est presqu`autant impliqué que ce dernier dans les rébellions de 1837. Cependant, peu de choses sont effectivement connues sur Damien Masson. On sait qu`à la suite de l`exil forcé de son frère, c`est lui qui prend en charge sa maison et se lance dans le commerce en compagnie des frères Dumouchel (Vallières; 1997 : 20) à Saint-Benoît, où il devient d`ailleurs un riche cultivateur une fois ses dettes épongées (Fauteux; 1950 : 318). Par la suite, en 1842, alors que son frère est de retour d`exil, Damien et Luc-Hyacinthe Masson fondent le magasin général Masson & Cie à Saint-Anicet (Séguin; 1949 : 365). D`un autre côté, Vallières affirme que Damien Masson continue à s`occuper de la maison de son frère à Saint-Benoît jusqu`à sa mort qui survient en 1877 (Vallières; 1997 : 20).
Quelques temps avant la Confédération de 1867, Damien Masson tente sa chance en politique alors qu`il est candidat aux élections de 1856 dans la division des Milles-Isles. Il perd face à son homonyme Édouard Masson (Fauteux; 1950 : 318), fils de feu Joseph Masson, dernier seigneur de Terrebonne (Masson; 1972 : 336). Par la suite, on perd la trace de Damien Masson jusqu`à sa mort à l`âge possible de 51 ans.
Pendant la rébellion de 1837, Damien Masson semble suivre les traces de son frère un peu partout. Cependant, on sait qu`il s`occupe de son commerce car il fait imprimer du papier-monnaie pour pallier au manque d`argent liquide qui sévit à cette époque (Vallières; 1997 : 86, 88). On retrouve son nom sporadiquement dans les écrits mais presque toujours en compagnie de son frère. C`est lui qui intervient entre Luc-Hyacinthe et Amury Girod le jour de la bataille de Saint-Eustache alors que ces derniers sont sur le point de se battre. Damien suggère de ramener Girod qui avait fuit le lieu de l`affrontement tout en recrutant le plus de gens possible. Devant la défaite des Patriotes de Saint-Eustache, les Masson rebroussent chemin et rentrent à Saint-Benoît (Séguin; 1949 : 356-357).
Les deux frères fuient le village dans la nuit du 15 décembre alors que les troupes britanniques marchent vers Saint-Benoît. Cependant, ils ne peuvent atteindre les États-Unis à temps car ils sont arrêtés à Coteau-du-Lac trahis par le traversier (Séguin; 1949 : 358). Il est emprisonné à la prison de Montréal avec son frère d`où il sort à la suite de l`amnistie générale de 1838, après avoir déboursé une caution de 1000£ cependant que Luc-Hyacinthe Masson est exilé aux Bermudes.
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