RE: Ancêtres autochtones et/ou métis
Date: 2018-12-02 23:48:00
Contrairement à la légende, véhiculée dans les années '50 par l'ethnologue Jean-Jacques Rousseau, qui disait que «si on secouait l'arbre généalogique des Québécois, il en tomberait bien des plumes», la réalité est bien différente. Et ce même si les autorités religieuses de la Nouvelle-France ont fortement encouragé la conversion et le mariage entre Amérindiennes et colons français dans la vallée du Saint-Laurent.
Selon les études démographiques, en 1763, sur les 70,000 habitants de la Nouvelle-France, seulement 0,4 % étaient des Amérindiens. Nous descendons à 95% de des colons français qui ont peuplé la Vallée du Saint-Laurent au XVIIè et XVIIIè siécles. On ne compte qu'une soixantaine d'unions entre des Français et des Amérindiennes, et de ces unions, seulement une poignée ont une descendance qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours. On estime à moins de 50 % les Québécois qui ont un ou plusieurs ascendance amérindienne, et dans la plupart des cas, on remonte toujours aux mêmes couples inter-ethniques du début de colonie, à la 11è ou 12è génération. Cette ascendence ne représente que moins de 1% de l'ascendance totale.
Par ailleurs, l'état civil québécois sont parmi les mieux préservés au monde, et comme le autorités religieuses se faisaient un devoir de convertir les Amédindiens, ceux-ci sont très bien identifiés dans les registres.
Si vous ne trouvez pas de mention pour ce qui est de vos propres ancêtres, il y a de fortes chances que cela signifie que vous n'en avez pas.
Pour ce qui est de l'adoption, elle ne fut vraiment organisée qu'au début du XXè siècle. Les ophelins et les enfants nés hors-mariage étaient souvent placés en nourrice ou comme domestiques ou apprentis. On peut trouver des mentions dans les contrats notariés. Et là encore, l'origine des personnes était citée.