Back to record of: Marie-Josephe Fitzback
FISBACH (Fitzbach, Fisbacht), MARIE (baptisée Marie-Joseph ; elle se fit appeler également Marie-Geneviève), dite du Sacré-Cœur (Roy), fondatrice de la Congrégation des Sœurs servantes du Cœur-Immaculé de Marie, dites sœurs du Bon-Pasteur, et de l’asile du Bon-Pasteur, née à Saint-Vallier, Bas-Canada, le 16 octobre 1806, fille de Charles Fisbacht, journalier originaire du Luxembourg, et de Marie-Geneviève Nadeau, décédée à Québec le 1er septembre 1885.
Orpheline de père dès son jeune âge, Marie Fisbach vécut dans un foyer pauvre. Jeune fille, elle entra au service de la famille d’un marchand de la haute ville de Québec, François-Xavier Roy, qu’elle épousa le 17 avril 1828 à Cap-Santé, après la mort prématurée de l’épouse de ce dernier. Cinq ans plus tard, elle devenait veuve et seule responsable de ses trois filles. Spoliée de la majeure partie de ses biens par les tuteurs des deux premiers enfants de son mari, elle dut de nouveau se faire « servante », au presbytère de Saints-Gervais et Protais (Saint-Gervais), pour assurer l’avenir de ses enfants. En mai 1846, sa benjamine mourut et, en septembre suivant, ses deux autres filles se joignirent aux premières postulantes des sœurs grises de Québec. Quelques semaines plus tard, Marie Fisbach alla retrouver ses filles comme pensionnaire. C’est là qu’on lui proposa de prendre la direction d’une œuvre destinée « à aider la femme moralement et socialement malheureuse ». L’initiateur du projet était l’Irlandais George Manly Muir, avocat et greffier de l’Assemblée législative de la province du Canada, catholique militant et membre actif de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. À la suite de ses nombreuses visites dans les prisons de Québec, il avait jugé urgent l’établissement d’une maison qui accueillerait, pour les réhabiliter, les femmes sortant de prison.
Src: Dictionnaire biographique du Canada