Retourner à la fiche de: Henry-Gustave Joly
Sir Henri-Gustave Joly, un homme d'exception
Henri-Gustave est le fils aîné de Pierre-Gustave et de Julie-Christine Chartier de Lotbinière. Il naît en France le 5 décembre 1829. Il revient au pays avec ses parents, mais dès l'âge de sept ans, il est confié à sa grand-mère et à sa grand-tante à Paris pour ses études à l'Institut Keller et à la Sorbonne, jusqu'en 1849. À son retour en 1850, il étudie le droit, puis est admis au barreau du Bas-Canada en 1855. Très vite, il s'intéresse à la seigneurie et s'initie à la sylviculture en expérimentant quelques plantations d'arbres, En 1856, il épouse la fille d'un riche commerçant de Québec, protestante tout comme lui, Margaretta Josepha Gowen. Quelques années plus tard, en 1860, Henri-Gustave hérite de sa mère de la seigneurie de Lotbinière et de son père, du domaine familial de la Pointe Platon.
Henri-Gustave deviendra une figure politique connue au XIXe siècle. Il occupera pendant quelques années les postes de député du comté de Lotbinière à la fois au fédéral (1861-1874) et au provincial (1867-1885), et celui de premier ministre du Québec (1878-1879). Par la suite, il deviendra ministre du Revenu intérieur dans le cabinet Laurier à Ottawa (1897-1900) et finalement, il sera nommé lieutenant-gouverneur de la Colombie-Britannique (1900-1906). D'un naturel franc, cet homme de principe est souvent « accusé de naïveté politique et présenté comme un homme trop honnête pour faire de la politique ».
Pendant toute sa carrière, Henri-Gustave est un ardent défenseur de la construction des chemins de fer, de l'agriculture et de la conservation des forêts. En 1888, après le décès de sa mère, dernière représentante des Chartier de Lotbinière, il obtient l'autorisation d'ajouter « de Lotbinière » à son nom de famille. Quelques années plus tard, en 1895, en reconnaissance des services qu'il a rendus au pays, la reine Victoria l'élève à la dignité de « sir ».