Biography Arpin Emerry
MERY HERPIN - NOTRE ANCETRE
Méry Herpin notre premier ancêtre au pays, arrive le 12 septembre 1665 à Québec, sur le navire le Saint-Sébastien. Il est mentionné soldat, sous les ordres de la Compagnie de M. de ST-Ours. Il fait partie du célèbre régiment de Carignan. Il est à noter que MM Rémy de Courcelles et Jean Talon font également partie de ce voyage.
Le 18 janvier 1671, il achète une terre à St-Ours de Jean Letellier dit Lafortune (gr. Adhémar). Le 25 mai 1671, Claude Jodoin, charpentier, s’engage à lui bâtir une maison en colombage, de 20 pieds par 16, sur la concession qu’il possède à Contrecoeur, pour la somme de 120 livres et il y reçoit en outre, une concession de M. de St-Ours le 5 novembre 1673 (gr. Adhémar).
Le recensement de 1681 l’y trouve, entre Laurent Buis et Louis Charbonnier, ayant 8 arpents en valeur (Sulte, Hist., V. 74).
Herpin est infatigable. Il continue ses courses à travers les bois et il pénètre jusque dans l’ouest. Le 15 janvier 1690, il donne pouvoir à François Dubois Le Bourbonnais, de retirer le castor qui lui appartient et qu’il a laissé à Michillimakinac, entre les mains de M. de la Durantaye, ainsi qu’une somme de 104 livres, 10 sols. Bourbonnais lui expédiera le castor et ce transport sera à ses frais.
L’année précédente Herpin a épousé à St-Ours, Marie-Jacqueline, fille de Joseph Auffray Coulon dit Mabriant et de Françoise Tierse. Le contrat de mariage a été rédigé par le notaire Ménard, le 14 septembre 1689, en présence de M. Pierre de St-Ours, son ancien capitaine, de Dame Marie Mullois, de Jean Bouvet, de Pierre Guignard, beau-père de la future épouse, de Françoise Tierse, sa mère, de Jean Duval, de Barbe de Saint-Ours et de Marie-Madeleine Bidquin, épouse Bouvet.
Herpin est dit alors fils de Pierre Herpin et de Catherine Osbéré de St-Hilaire-entre-les-églises, Poitiers. C’est pourquoi il a laissé à ses descendants le nom de Poitevin. Cette famille est divisée en plusieurs branches connues sous les noms d’Herpin, d’Arpin et de Poitevin. Sept enfants sont issus de cette union, trois garçons et quatre filles.
Ce colon devait recevoir une autre concession le 5 juillet 1703 (gr. Raimbault) et acheter la terre de son voisin défunt, Laurent Bouis dit Lavergne, au prix de 450 livres, le 1er décembre 1717 (vente ratifiée, gr. Lepalleur, 20 avril 1718).
En 1728, M. de Miniac rend les derniers devoirs à cet ancien soldat du régiment de Carignan: » L’an de N.-S. mille sept cent vingt huit le dix neuf may Je soussigné missionnaire de la paroisse de l’Immaculée Conception de St-Ours ay inhumé Méry Herpin Poitevin autrefois Soldat du régiment de Carignan décédé dans la communion de l’église...les témoins ont été Jean le Clerc et Valérien Chapdelaine...
Source : Les Archives de Québec nos ancêtres au XVIIe siècle et l’histoire de St-Ours par l’Abbé Azarie Couillard-Després
Ginette Arpin
2008
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Contrat de mariage
De Méry Herpin
Et
Marie Coulon dit Mabriant
1689
Me Pierre Ménard
14 septembre
1689
Par devant Pierre Ménard, notaire du bourg et seigneurie de St-Ours et Contrecoeur en la Nouvelle-France et résidant audit St-Ours. Soussignés et témoins en fin nommés furent présents en leur personne : Méri Herpin dit Poitevin, fils de Pierre Herpin et de Catherine Osbéré, les père et mère, de St-Hilaire (paroisse), évêché de Poitiers d’une part et de Marie Coulon, fille d’Offre Coulon et de Françoise Tierce, les père et mère, résidant en la Nouvelle-France de l’évêché de Québec d’autre part, lesquels en sont de notre mère la Sainte-Église. Le voulant prendre, et prennent pour et légitime époux(se), par le consentement et aussi de leurs parents et aussi savoir ledit Herpin audit son syndic Messire Pierre de St-Ours, Seigneur dudit St-Ours et capitaine d’une Compagnie d’Infanterie et d’une troupe de la Marine, Jean Bouvet, Sieur de La Chambre maître chirurgien du syndic de ladite Coulon, Pierre Guignard son beau-père et de Françoise Tierce sa mère, Jean-Baptiste de St-Ours, écuyer, Sieur de l’Eschaillon, François Pinsonneau dit La Fleur, Jean Duval maître charpentier, Demoiselle Marie-Barbe de St-Ours, Demoiselle Jeanne de St-Ours, Marie-Madeleine de Bidequin, Anne Blainvillain. Les tout, aussi tant d’une part que d’autres, présents, laquelle dite Coulon dûment autorisée dudit Herpin pour le sort des présents, savoir que ledit Herpin leur sont communs en biens, meubles et immeubles acquis et conquis, quittes ou du présent et leur pouvant, lui apparaît échoir la coutume de la ville et prévôté de Paris, suivant le prix, lui a alloué à la dite Coulon de la somme de trois cents livres pour une fois point et au choix de la dite Coulon. À prendre, et avoir su les plus beaux, et clés des biens dudit Herpin qu’il a dit à présent charger et hypothéquer et sera la pratique égale et réciproque de la somme de cinquante livres que le suivant donc prendra avant partage et heure, pour savoir ledit Herpin, les linges, avoirs et autre chose à son usage et en cas de délit dudit Herpin et de ladite Coulon, pareillement, les bagues, linges et autre pareillement à son usage et en cas de délit dudit Herpin, il sera à ladite Coulon de renoncer à ladite communauté. Se faisant, aller remporter (reprendre) la douce pratique de la somme due et comptant et tant lequel lui sera rendu et échu tant par donation, succession, qu’autrement et ayant dissolution dudit mariage sans enfant procurera d’iceluy ou non. Il le leur fait par les présentes donations lui ou l’autre vit en la meilleure forme et manière que la loi que donation puisse avoir lieu et cours. Faire tout chacun leurs biens, meubles acquis et conquis. Immeubles qui se trouvent leur appartenir au jour du trépas du mourant, aujourd’hui et d’époque. Ainsi que son beau linge sera au moyen des présents comme dit à lui appartenant en usage et en titre et pour faire consigner (enregistrer) les présents par jour où il appartiendra d’ici quatre mois échus. Suivant l’ordonnance, lesquelles dites parties ont fait et contracté. Leur procureur général et nuptial, le porteur des présents auxquels ils ont donné pouvoir de le faire et d’en requérir acte. Car ainsi a été accordé le faire et passer audit St-Ours, logis dudit Sieur de La Chambre, le jour du quatorze septembre mil six cent quatre-vingt-neuf. Présents, témoins, les dits soussignés et les dites parties et ledit Guignard et ladite Tierce et le dit Pinsonneau et ladite Blainvillain ont dit et déclaré ne savoir écrire ni signer. De ce, interpeller suivant l’ordonnance : Jean-Baptiste de St-Ours, Pierre de St-Ours, Marie Mullois, Jean Bouvet de La Chambre, Marie-Barbe de St-Ours, Jeanne de St-Ours, Pierre de St-Ours (père), Marie-Madeleine de Bidequin.
Pierre Ménard, notaire
Approuvé par moi dit notaire
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