Biographie Dugas Nazaire



Biographie Dugas Nazaire

Nazaire Dugas (1864-1942) fut probablement le premier Acadien au Nouveau-Brunswick à faire des études en architecture et à vivre de sa profession dans un village acadien des provinces Maritimes. Né à Caraquet, en 1864, il est décédé au même endroit en 1942. 
Son talent est appréciable et l’on trouve encore de nombreux édifices et résidences qui illustrent très bien son œuvre. C’est à Montréal qu’il acquit ses connaissances en architecture et fit l’apprentissage de sa profession. Il revint à Caraquet en 1902 et dessina les plans pour l’agrandissement du collège et du couvent de la paroisse. Il fit également les plans de nombreuses églises, de commerces et de résidences de la Péninsule Acadienne.
Il s’associa avec son frère Henri pour construire un moulin à scie et à farine, ainsi qu’une menuiserie à Sainte-Anne-du-Bocage. Il s’impliqua aussi socialement et politiquement dans sa communauté. La maison sise au 690 du boulevard Saint-Pierre-Ouest est celle qu’il fit construire et où il éleva sa famille. Elle fut déplacée et mise sur une nouvelle fondation et c’est Madame Anita Dugas-Cormier qui en est la propriétaire. Cette résidence fait partie du répertoire des lieux historiques de la municipalité de Caraquet.
 
L'architecte Nazaire Dugas, construit le « Château Albert » pour le compte de Pierre P. Albert vers 1907. Source : VHA.
L'architecte Nazaire Dugas, construit le « Château Albert » pour le compte de Pierre P. Albert vers 1907. Source : VHA.
 

Le central téléphonique de Caraquet

Le tout premier central téléphonique qui desservait la paroisse civile de Caraquet, incluant Grande-Anse, Paquetville, Saint-Simon et Bas-Caraquet, était installé dans la maison de M. Alexis Paulin.  Mme Paulin en  était l’opératrice.  Elle devait également s’occuper du télégraphe qui servait surtout pour le train. 

En 1908,  le central déménagea dans la maison de M. Henry  Duguay.  Mme Elisabeth Duguay s’occupa d’un standard plus performant muni d’un panneau d’arrivée, de lignes à douilles et à fiches, pour joindre les lignes des abonnés.

En 1933, le central emménage  dans la maison de M. James Archer construite en 1913 selon les plans de l’architecte Nazaire Dugas.
Catherine Archer qui avait travaillé avec Mme Elisabeth Duguay s’occupa désormais du Central de Caraquet.

Mme Catherine Archer travailla à ce central jusque dans les années 1960.  Il fut un temps ou onze téléphonistes assuraient le service à l’aide  de quatre standards encastrés dans un mur de la maison  et ce, 24 heures par jour  et 7 jours par semaine.

Le central fut abandonné dans les années 60 pour être remplacé par le système de commutation automatique.

(Source : Henry Archer, janvier 1989)

Standard téléphonique no. 3 et casque d'écoute - 1951
Dernier standard téléphonique à être utilisé au central téléphonique de Caraquet.  Catherine Archer, standardiste  l’avait reçu en cadeau.
Au début, les abonnés devaient passer par une opératrice pour entrer en communication avec une autre personne. L’abonné décroche son téléphone et appuie sur le bouton d’appel. Un volet annonciateur du central téléphonique chute et un voyant lumineux s’allume. La standardiste du central  relevait le numéro de l’abonné et celui demandé. Deux possibilités s’offrent à elle. Elle peut faire la connnexion  en « local », si l’abonné dépend du même central ou sinon l’opératrice entre en contact avec une opératrice d’un autre central de rattachement de la personne appelée. Lorsque l ’appelé est rejoint, l'opératrice enfoncait alors une fiche dans la ligne de l’abonné  afin d’établir le circuit électrique nécessaire.
Fabricant : Northern Electric
Don Catherine Archer, Caraquet

[Église Saint-Paul, Bas-Caraquet, N.B.]
Casavant, Opus 2732, 1962

  • 2 claviers manuels et pédalier / 2 manuals and pedal
  • 21 jeux / stops, 28 rangs / ranks, 1376 tuyaux / pipes
  • Traction mécanique des claviers et des jeux / Mechanical key and stop action

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L'église

    Les acadiens qui arrivèrent dans la région de Caraquet vers 1757 fuyaient la déportation de 1755. Plusieurs des fondateurs de Bas-Caraquet, comme François Gionet et René Bouthillier ainsi que leurs familles, vinrent s'installer avec Gabriel Giraud au Ruisseau Isabelle. De ce petit groupe d'individus, renforci par d'autres familles acadiennes au fil des années, naquit l'histoire de ce qu'est la paroisse Saint-Paul aujourd'hui.

    Le secteur a fait pendant longtemps partie de la paroisse St-Pierre-aux-Liens de Caraquet. Mais le trajet à parcourir pour s'y rendre à l'église Saint-Pierre était très long, parfois périlleux. De temps à autres, le père Théophile Allard de la paroisse de Caraquet venait célébrer la messe, entendre les confessions et distribuer la communion. Ces céromonies se déroulaient à la petite école blanche ou bien dans la maison de Hyacinthe LeBouthillier, construite vers 1853, mais pour le reste de l'année.

    La nécessité d’avoir une église s’imposait. C’est ainsi qu’en 1887, les paroissiens de Bas-Caraquet entreprirent la construction d’un petit presbytère et en 1889, on acheta au coût de $150.00 un terrain de 50 verges de front de la Compagnie Robin, en vue d’y ériger une chapelle en 1890. En attendant que la chapelle soit finie, en 1891, c’est dans la sacristie que se célèbrent les offices sacrés.

    Une première demande pour l'obtention d'un prêtre résident fut adressée vers 1892, à Mgr James Rogers, évêque de Chatham (maintenant Bathurst). Puis le 17 février 1895, une assemblée composée de 120 contribuables était tenue à Bas-Caraquet en vue d’obtenir un prêtre résident et d’être érigé en paroisse séparée de celle de Caraquet. C’est le 1er janvier 1898 que la paroisse Saint-Paul fut canoniquement érigée, l’abbé Joseph Trudel, devint le premier curé résident et il procéda à la construction d'un deuxième presbytère.

    En 1900, Mgr. Rogers confia la paroisse aux Eudistes arrivés depuis peu à Caraquet pour s’occuper du Collège du Sacré-Coeur. Ils resteront en poste jusqu'en 1923.

    En 1904, les paroissiens veulent bâtir une église en pierre à la place de la petite chapelle de bois qu’ils ont actuellement. La permission de construire est accordée par l'évêque et les plans furent préparés par l’architecte Nazaire Dugas, de Caraquet. Le 26 mai 1904, Les travaux de maçonnerie débutèrent sous la direction de James Howell, de Bathurst. L'édifice, de style gothique propre au XIXe siècle dont l'intérieur reproduira l'église Saint-Martin de Redon (France), aura 53,3 mètres (175 pieds) de long à l’extérieur, sacristie et tour comprise; et 18,3 mètres (60 pieds) de large. À l’intérieur du fond de la nef jusqu’au choeur, il y aura 120 pieds (36,8 mètres). Sa sacristie sera de 8,8 mètres (29 pieds) par 5,8 mètres (19 pieds), et il y aura une salle d’entrée de 7,6 mètres (25 pieds) qui conduira de l’église à la sacristie ainsi qu’à la chapelle d’hiver qui sera sous la sacristie.

    La bénédiction de la pierre angulaire de la nouvelle église eut lieu, le 26 septembre 1904 par Mgr Thomas-François Barry, évêque de Chatham.

    Toutes les verrières de l'église, sauf celle du jubé, ont été commandées, par étapes, par le père Pierre M. Pelletier et installées entre 1912 et 1916. Cette magnifique collection de 27 verrières furent conçues par Henri Perdriau, de Montréal. Un travail minutieux de peinture a été exécuté sur chaque pièce de verre, et considérant qu'une verrière comme celles des allées latérales peut contenir environ 1,400 à 2,000 morceaux de verre (dépendant de la verrière), l'œuvre est colossale. L'ensemble des verrières a coûté à l'époque, entre 3 000$ à 4 000$.

    L'imposante façade de l'église fait ressentir une grande massivité, due aux gigantesques pilastres qui entourent le clocher et les clochetons. Le portail d'entrée semble minuscule, creusé dans une montagne de pierres. Au-dessus de la porte, une élégante rosace accueille les fidèles et les visiteurs. Le majestueux clocher est couronné par une flèche octogonale et, à presque 45,7 mètres (150 pieds) de hauteur, par une splendide croix de fer forgé.

    À l'intérieur, l'impression d'espace est envoûtante. La voûte gothique, aux arcs délimités par des nervures, est entourée d'une claire-voie de fenêtres aveugles, sauf dans le chœur où des verrières entourant la statue patronale.

    Dans le chœur, de très belles boiseries apportent de la chaleur à la blancheur des murs. Elles ont été sculptées, par François-Pierre Gauvin, de Québec, qui a, entre autres, sculpté un immense baldaquin pour l'église Saint Jean-Baptiste, de Québec. Il a également sculpté la chaire, les autels et leurs retables. Malheureusement, une grande partie de ces trésors a été enlevé après le renouveau des années 1960. À l'origine, ils étaient peints en faux-marbre, d'un goût très chic à l'époque. Les bancs proviennent aussi de Québec; ils sont les originaux. Au jubé, pour commémorer l'année sainte de 1975, fut installée une verrière moderne, d'origine inconnue.

    Par mesure de sécurité, des réparations importantes furent entreprises en 1988 pour refaire les pilastres de chaque côté de l'église, qui étaient rendus dans un état d'effritement avancé. La tribune fut consolidée et, pour des raisons esthétiques, la peinture intérieure fut refaite.

L'orgue

    Construites en 1962 sur une commande du Séminaire collégial de Saint-Jean (Québec) - aujourd'hui Cégep de Saint-Jean-sur-le-Richelieu - les orgues furent prêtées aux moines de l'Abbaye Saint-Benoît-du-Lac de 1973 à 1996. En mai 1996, l'instrument fut vendu, par le CEGEP, à la paroisse Saint-Paul. La bénédiction et l'inauguration eurent lieu le dimanche 4 août 1996, à la messe dominicale. Le concert inaugural fut donné le même jour à 20h00 par l'ancien titulaire et organiste renommé, Dom André Laberge.

    L'instrument s'inspire de la facture allemande du XVIIIe siècle. Il compte 21 jeux répartis sur deux claviers et pédalier pour un total de 1376 tuyaux. L'orgue est à traction mécanique, c'est-à-dire que les soupapes permettant à l'air d'accéder aux tuyaux sont actionnées par un système mécanique. Cela permet un contrôle plus direct de l'instrument.

    Les mixtures riches, les anches brillantes et les jeux de fonds ronds, rehaussent grandement les cérémonies à Saint-Paul, et le buffet moderne cadre à merveille dans l'église, ajoutant une touche de jeunesse aux éléments de décoration.

    Les orgues de l'église Saint-Paul revêtent un caractère monumental et référentiel en ce qui attrait à la vitalité culturelle de la région et de la province. Elles se veulent également témoin de la foi des paroissiennes et des paroissiens d'aujourd'hui de Saint-Paul en continuité avec l'oeuvre commencée par leurs ancêtres, il y a près de cent ans.

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The Church

    Acadians arrived in Caraquet region in 1757 running away from the 1755 Deportation. Many of the Lower Caraquet founders, like François Gionet and René Bouthillers and their families, settled with Gabriel Giraud at the Isabelle Brook. This small group, joigned by other Acadian families, founded St. Paul parish.

    For many years, the region was part of St. Pierre-aux-Liens parish in Caraquet. To attend services in Caraquet, the journey was long and hazardous. From time to time, Father Théophile Allard, from the Caraquet parish, came to celebrate mass and distribute communion. These services were held in the small white school or in Hyacinthe Le Bouthillier's house, built in 1853, for the rest of the year.

    The need to build a church was urgent. In 1887, parishioners from Lower Caraquet began the construction of a small rectory and, in 1889, they bought a land from Robin Company at the cost of $150 in order to build a church in 1890. While the chapel was being built, services were held in the sacristy.

    A first request to obtain a full-time priest was sent in 1892 to Bishop James Rogers, from Chatham (now Bathurst). On February 17, 1895, a parish meeting was held in Lower Caraquet to approve the request to obtain a full-time priest and to ask for the establishment of a distinct parish from the one in Caraquet. On january 1st, 1898, the parish was canonically erected and Rev. Joseph Trudel was appointed as first full-time parish priest. Soon after his arrival, he began the construction of a second rectory.

    In 1900, Bishop Rogers entrusted the parish to the Eudist Fathers who just arrived in Caraquet to set up the Sacrd Heart College. They will remain in the parish until 1923.

    In 1904, parishioners wanted to build a stone church to replace the small wooden chapel. The Bishop approved the construction and plans were prepared by architect Nazaire Dugas, from Caraquet. On May 28, 1904, stonework began under the supervision of James Howell, from Bathurst. The 19th-century Gothic style building, that was to copy the interior of St. Martin church in Redon (France), was to be 175 feet (53.3 meters) long (sacristy and tower included) and 60 feet (18.3 meters) wide. Inside, the nave, including the chancel, will be 120 feet (36.6 meters) long. The sacristy will be 29 feet (8.8 meters) by 19 feet (5.8 meters), and there will be a 25 feet (7.6 meters)entrance hall that will connect the church to the sacristy and a winter chapel located under the sacristy.

    The cornerstone was blessed on September 26, 1904 by Bishop Thomas-François Barry, from Chatham.

    All the stained glass windows, except the one in the gallery, were commissionned in several stages by Father Pierre M. Pelletier and were installed between 1912 and 1916. This 27 stained glass collection was executed by Henri Perdriau, from Montreal. A meticulous painting work was executed on each pieve of glass, and taking into consideration that a stained glass window like the ones installed in the side walls may contain between 1,400 and 2,000 glass pieces (depending on the subject), it represents a monumental work. At the time, they cost between $3,000 and $4,000.

    The impressive façade looks massive due to the presence of gigantic pillars surrounding the bell tower and the pinnacle turrets. The main portal looks minuscule and cut into a rock mountain. Above the potal, an elegant rose window greets the faithfuls and the visitors. The bell tower is crowned by an octogonal spire and by a beautiful wrought iron cross extending to nearly 150 feet (45.7 meters) above the floor.

    Inside, the space volume is bewitching. The Gothic vault, with archways delimited by ribs, is surrounded by a clerestory of blind windows except for those in the chancel that contain stained glass windows around the statue of the patron saint.

    In the chancel, nice pannellings bring warmth to the white walls. They were sculpted by François-Pierre Gauvin, from Québec City, who among other works, sculpted the baldachino in St. Jean Baptist church, in Québec City. He also sculpter the pulpit, the altars and their reredos. Unfortunately, many of these treasures were removed in the 1960s. Originally, they were marbleized, verry classy for the time. Pews were also produced in Quebec City, they are the original ones. In the gallery, to commemorate the 1975 Holy Year, a modern stained glass window, of unknown origin, was installed.

    For security reasons, major repairs were carried out in 1988 in order to rebuilt the pillars on both sides of the church. The gallary was strengthened, and for aesthetics reasons, the interior was repainted.

The Organ

    Built in 1962 for the College-Seminary of St. Jean (Québec) - now St. Jean-sur-Richelieu College - the organ was lent to the St. Benoît-du-Lac Abbey from 1973 to 1996. In 1996, the instrument was sold, by the College, to St. Paul's Parish. The blessing and the inauguration of the instrument took place on August 4, 1996 during the Sunday mass. The same day, in the evening, the inaugural concert was given by Dom André Laberge, former titular of the instrument and renown organist.

    The instrument draws from the 18th-century Germany organbuilding tradition. The 1376-pipe, 21-stop, 2-manual and pedal organ is a mechanical traction instrument which means that the valves allowing the wind to the pipes are operated by a mechanical system. This system allows a more direct control over the instrument.

    The rich mixtures, brilliant reeds and round foundation stops of ths instrument enhance liturgical ceremonies while the modern organ case brings a youthfulness touch to the decor of the church.

    The instrument is an important asset to the cultural life of the community and of the province. It is also an act of the faith made by the parishioners in the continuity of the work started by their ancesters, a century ago

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