Biographie Dumas Albertine
Cette chère tante Albertine
Ma Tante Albertine, tante de notre père, était considérée comme étant, un peu beaucoup, la grand-mère de toute la deuxième génération de petits-enfants
Notre très chère vieille tante Albertine vient de partir pour un long voyage. Nous sommes tous ébranlés, tous autant que nous sommes. Elle personnifiait notre patrimoine familial, la dernière de sa génération. Ma Tante Albertine, tante de notre père, était considérée comme étant, un peu beaucoup, la grand-mère de toute la deuxième génération de petits-enfants Lorsque nous étions petits, je n'en connais aucun qui aurait voulu se séparer de cette personne si merveilleuse. Elle était l'amour incarné et l'amour sans conditions.
Je me souviens de ces visites que nous lui rendions. C’était la fête. Elle habitait dans une de ces petites maisonnettes de gens très pauvres; à l'intérieur, nous allions, toute la bande d?enfants, nous amuser à passer entre les rideaux assemblés comme dans un dortoir de pensionnat, à cette époque. Nous nous donnions à coeur joie à jouer à se courir après. Ce n'était pas commun de retrouver des rideaux comme mur séparateur de pièces. Quel plaisir nous avions en arrivant chez ma tante. Elle nous caressait tous chacun à notre tour. Elle disait tellement gentiment que des enfants qui bougent sont des enfants intelligents. Comme nous étions tous des enfants en bonne santé, imaginez tout ce qui pouvait se passer dans nos petites têtes d'enfants de 4 à 9 ou 10 ans.
Cette tante était douée d’une mémoire phénoménale. Elle représentait tant pour nous tous. Lorsqu’elle habitait Montréal avec son fils adoptif, Cléophas, et que venait le temps des vacances, c’était à qui elle rendrait visite les premiers. Nous nous l’arrachions tous et toutes, nous nous cramponnions après elle comme si elle représentait une demie-Dieu.
Le soir de sa mort, j'étais assise à la table me laissant surprendre par l’ardeur de mon crayon à me pousser vivement dans un élan de poésies émanant de mon coeur pour lui offrir un dernier hommage. La meilleure façon de la décrire était vraisemblablement sous la forme d’un acrostiche. Ma soeur, Francine, la vraie, réalisa pour moi la présentation sous forme d’un parchemin avec son ordinateur. Je ne pouvais passer sous silence l'amour que nous éprouvions tous et chacun pour elle. Je me suis dons rendue au funérarium demandant l’autorisation de le déposer près d’elle dans sa tombe.
Ma mère me racontait par la suite les réactions des parents se demandant qui l’avait écrit en disant que c’était là ma tante Albertine.
Je le lierai en compagnie de quelques petits-enfants de la seconde génération par la suite à la messe de son service à l'église:
Amoureuse de la vie,
Louange, on lui doit,
Bonne à l'extrême,
Enfants, tous la chérissaient comme une bonne grand-maman,
Rayon de soleil, une place dans son coeur nous avions tous,
Très attachante et merveilleuse,
Il n'en existait qu'une comme elle,
Nous racontait des histoires d'il y a longtemps,
Ensemble, nous lui disons : "Je t'aime".
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