Biographie Chalifoux Leo
Mon oncle Léo a fait la guerre de Corée. Voici un texte tiré d'un feuillet historique du gouvernement Canadien.
La guerre de Corée dit la guerre oubliée
La progression initiale des troupes nord-coréennes leur permet d’atteindre Séoul, la capitale sud-coréenne. Mais en septembre 1950, les forces de l’ONU débarquent à Inchon, le port de Séoul, et forcent les Nord-Coréens à battre en retraite. La capitale est reprise par les forces de l’ONU qui franchissent le 38e parallèle et avancent en direction de la frontière chinoise. Mais les forces chinoises interviennent et déclenchent une attaque massive contre les armées de l’ONU et de la Corée du Sud. Ces dernières battent en retraite, retraversent le 38e parallèle et prennent position bien au sud, le long de la rivière Imjin.
À la mi-février 1951, des unités canadiennes se joignent à des militaires en provenance d’autres pays du Commonwealth – Grande-Bretagne, Australie, Nouvelle-Zélande et Inde – pour former une force du Commonwealth qui prendra part à une avance nord-est en direction du 38e parallèle. La Corée, un pays accidenté, parsemé de collines, de marécages et de rizières, se trouve également aux prises avec des périodes d’intempérie qui ont retardé les opérations de combat. À la fin du mois de mars, les troupes canadiennes atteignent la vallée de la rivière Kapyong et, à la mi-avril, les forces de l’ONU ont à nouveau pris position au nord du 38e parallèle.
Les politiciens occidentaux débattent de la question de franchir la frontière chinoise, au risque de voir la guerre prendre une ampleur nouvelle. Ils décident d’y renoncer et, à la fin d’avril 1951, les forces chinoises et nord-coréennes, ayant reçu des renforts de troupes et de matériel, attaquent dans les secteurs ouest et centre-ouest. L’avance énergique des Chinois force les troupes américaines du secteur à battre en retraite pour éviter d’être détruites par l’ennemi. Les troupes canadiennes et celles des autres pays du Commonwealth se joignent au combat dans la vallée de la Kapyong, où elles aident les Américains à se replier et à se mettre en sécurité. On octroya aux Canadiens la citation presidentielle américaine pour cet acte de bravoure.
L'armistice
Au début de juillet 1951, on entreprend les négociations pour un cessez-le-feu. Cependant, il faudra encore deux ans de combats avant que la paix soit finalement rétablie, le 27 juillet 1953, lorsque l’accord d’armistice est signé à Panmunjom. La trêve qui y fait suite n’est pas facile et la Corée demeure un pays divisé. Cependant, l’intervention des Nations Unies en Corée constitue une première historique. C’est en effet la première fois qu’un organisme international intervient efficacement pour enrayer un acte d’agression. À l’issue du conflit, les Nations Unies jouissent d’un prestige accru.
La contribution du Canada
Lors de la guerre de Corée, comme pendant les deux Guerres mondiales, les Canadiens et les Canadiennes ont répondu à l’appel du devoir et se sont portés volontaires pour aller servir dans des contrées lointaines. Plus de 26 000 Canadiens ont servi pendant la guerre de Corée, y compris les marins de huit destroyers et les aviateurs qui ont pris part à de nombreuses missions de combat et de transport. En matière d’envoi de troupes, la contribution du Canada fut plus importante que celle de la plupart des autres nations, si on l’évalue en proportion de sa population.
Sacrifices
En tant que nation, le Canada a une dette de reconnaissance infinie à l’égard des hommes et des femmes qui, dans la fleur de la jeunesse, ont servi et continuent de servir leur pays afin de préserver la paix dans le monde et de protéger les droits de la personne les plus fondamentaux. Bon nombre ont fait le sacrifice ultime et reposent pour l’éternité dans des pays étrangers, loin de leur foyer et de leurs proches. De nombreux autres sont revenus de la guerre avec des blessures physiques ou mentales avec lesquelles ils devront vivre jusqu’à la fin de leurs jours. Les noms des 516 Canadiens qui sont morts au service du Canada pendant la guerre de Corée figurent dans les Livres du Souvenir qui est conservé dans la Tour de la Paix, à Ottawa.
Héritage
L’expérience et l’histoire collectives des anciens combattants canadiens constituent un héritage durable qui fait notre fierté et sera transmis aux générations futures. Lorsque nous prenons le temps de nous remémorer la contribution passée et actuelle des anciens combattants et de réfléchir à sa signification, nous raffermissons notre engagement à préserver les valeurs pour lesquelles ils se sont battus.
Cette année, Historica Canada commémore cette période de notre histoire récente parfois oubliée, mais toujours bien d’actualité, et le rôle du Canada dans ce conflit. Notre pays a envoyé plus de 25 000 membres de nos forces armées au « théâtre » du conflit coréen. Plus de 500 Canadiens sont morts, et 32 autres ont été faits prisonniers de guerre. Pour les États-Unis, plus de 33 000 membres de leurs forces armées sont morts au combat, et des milliers d’autres ont péri ou ont été portés disparus.
Peu après l'éclatement de la guerre entre la Corée du Nord communiste et la Corée du Sud non communiste, en juin 1950, le Canada a répondu à l'appel à l'action collective lancé par les Nations Unies pour défendre la Corée du Sud. Entre 1950 et 1953, plus de 20 000 Canadiens ont servi à l'étranger, au sein des forces armées de leur pays, lors de la phase de combat de la guerre de Corée. Près de 7 000 autres Canadiens ont assuré le maintien de la paix en Corée, entre l'armistice de juillet 1953 et le début de 1955. Au Canada, la guerre de Corée est mieux connue sous le nom de « guerre oubliée ». En fait, elle est survenue cinq ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et la nature des combats menés sur la scène coréenne n'a pas égalé ceux de ce conflit tristement célèbre. Néanmoins, les forces terrestres, navales et aériennes du Canada ont fourni un apport important à l'intervention de l'ONU en Corée. Elles ont contribué à protéger la Corée du Sud contre une prise de contrôle par la Chine et par la Corée du Nord.
|