Biographie Brule Antoine
Acte de naissance d'Antoine Brulé le 28 décembre 1667 à Amiens, St-Martin

Antoine Brûlé
Antoine Brûlé fut baptisé le 28 décembre 1667 en la paroisse de St-Martin-en-bourg d’Amiens, en Picardie. La ville d’Amiens comptait alors une population d’environ 35000 habitants et plusieurs paroisses. Sa principale industrie était le textile. Il est le 8e enfant d’Antoine Brûlé, marchand, et de Madeleine Obry. Ceux-ci s’étaient mariés le 3 septembre 1656, dans la même paroisse. L’année de sa naissance (1667) et celle qui suivit furent marquées par une terrible épidémie de peste qui décima la population d’Amiens. La famille composée de 4 filles et 4 garçons vivra dans la paroisse de St-Germain-l’Écossais dans la haute-ville d’ Amiens. (1. Pierre, baptisé (b) 29 juin 1657, St-Martin-en-bourg, 2. Marie-Magdeleine, b. 28 juillet 1658, St-Firmin-en-Castillon, 3. Élisabeth, b. 2 décembre 1659, St-Germain, 4. Louis, b. 29 décembre 1660, St-Germain, 5. François, b. 22 août 1662, St-Germain, 6. Marie-Louise, b. 31 août 1663, St-Germain, 7. Françoise, b. 22 novembre 1665, St-Germain, 8. Antoine.) Son frère Louis décèdera à l’âge de 13 ans en 1673. Son père décèdera à l’âge de 50 ans le 12 décembre 1680; Antoine avait alors 13 ans. Antoine reçut certainement une bonne instruction, car il saura très bien écrire.
Vers l’âge de vingt ans, Antoine s’engage dans les troupes de la Marine commandé par le marquis Philippe de Rigaud de Vaudreuil. Il fera partie de la Compagnie de Blaise de Bergères. Il portera le surnom (nom de guerre ?) de Francoeur. Ce nom est habituellement attribué par le commandant de la compagnie.
Le régiment arrive à Québec en mai 1687. Il sera utilisé pour défendre la colonie, mater les Iroquois et résister aux Anglais. En dehors des campagnes militaires ou des nécessités, les troupes étaient dispersées chez les habitants des côtes pour être entretenues par eux, et probablement aider le colon. Celle de Des Bergères le fut à Batiscan, non loin des Trois-Rivières.
C’est là, en 1690, que nous trouvons les premières traces d’Antoine cité comme témoin principal lors d’une enquête judiciaire sur le comportement violent d’un officier noble. « L'arrogant officier Jacques-François Hamelin de Bourgchemin avait épousé en 1687 Elisabeth Disy, fille d’un riche cultivateur de la place. La scène débute chez la soeur de celle-ci, Marguerite, dont la maison est une auberge de réputation douteuse. Quelques colons et soldats sont attablés. Au moment de partir, Elisabeth, qui demeure chez sa soeur, exige des clients le prix de deux bouteilles au lieu d'une. Suit une algarade au cours de laquelle l'impertinente jeune femme lance au soldat Antoine Brûlé dit Francoeur:??-A qui pensez-vous parler quand vous parlez à Madame Bourgchemin??Et Francoeur de répondre:?-Fuissiez-vous mademoiselle le diable! Aubin Maudou lui dit –Ne vois-tu pas qe c’est la femme d’un officier. Allons-nous-en ! Mais Antoine resta et?le colon Aubin Maudou lance alors:?-Qui que vous soyez, madame de Bourgchemin, on ne laisse pas de parler à la Reine qui est bien plus grande dame que vous.??Le lendemain matin, Maudou, qui logeait chez Pierre Morand voit surgir Bourgchemin, qui lui arrache le manche de hache qu'il tient à la main, lui assène un coup au-dessus de l'oeil droit et lui en sert un autre à la tête avec son épée. Madame Morand et sa voisine, la femme du chirurgien Circé de Saint-Michel, sont témoins de la scène.??Morand, qui bat son grain derrière la grange, est appelé et voit Maudou le visage couvert de sang. Il s'en plaint à l'officier De Jordy, qui le menace de le mettre au cachot. Sébastien Provencher, le beau-père de Maudou, porte plainte au juge des Trois-Rivières qui somme Bourgchemin de comparaître. Celui-ci offre à la victime un dédommagement de 200 livres que Maudou accepte. Cet incident, démontre avec quelle morgue hautaine les officiers cantonnés dans les villages traitaient les habitants et aussi les simples soldats ». Greffe du notaire Normandin et de l’historien Douville.
Lorsqu’il fut démobilisé quelques années plus tard, il décidera de demeurer au pays et de s’établir dans cette région des Trois Rivières qu’il connaissait bien et y avait des amis.
Le 15 février 1701, Antoine, qui a 33 ans, passe son contrat de mariage avec Marie-Renée Cottenoir, au jour des 18 ans de celle-ci. Elle est la fille d’Antoine Cotnoir et de Marguerite Provencher. Il connaissait cette famille et Marie-Renée depuis 1690 (elle avait alors sept ans). Dans son contrat de mariage, le notaire Pottier le décrit comme résident de Bécancourt, en face du Cap-de-la-Madeleine. Il est probable que le jeune couple demeurera au Cap-de-la-Madeleine car, comme on le verra plus tard, il n’y aura pas de batiments, ni maison sur sa terre de Bécancourt.
En avril 1702, Antoine se fait concéder une terre à l’Ile Dupas par le sieur Dandonneau. Il y déménagera sa famille en 1707 et fera notarier cette concession en 1716.
En 1703, un événement extraordinaire se produit: il est miraculé. Cet événement est relaté dans un dossier d’enquête menée en 1704 par les autorités religieuses en vue de la canonisation d’un frère récollet de la colonie, le frère Didace, né Claude Pelletier et décédé en 1699. Le dossier fut envoyé au Vatican en 1729 où le témoignage et la signature d’Antoine demeurent. “ Antoine Bruslé dit Francoeur, habitant de la Seigneurie de Bécancourt près sud, lieu de Trois Rivières, qui nous a dit qu’y a près d’un an qu’il luy survint une douleur au genoüil qui luy causoit des douleurs si excessives qu’il ne savoit ce qu’il recevoit d’autant plus que s’estant adressé au Sieur Herbé, Chirurgien demeurant à Batiscan qui ayant vû son mal luy dit qu’il ne croyait pas le pouvoir guérir le connoissant trop invétéré, et que l’argent qui luy cousteroit pourroit estre sans succès, ce qui obligea le conspirant de s’en revenir en cette ville y trouver le dit Sr DuGay qui luy appliqua des cataplasmes en fomentations sans en ressentir aucun soulagement, de sorte que se voyant hors d’espérance de jamais guérir, dans un chagrin sensible, ne pouvant aucunement agir estant obligé de se servir de béquilles, eut recours au frère Didace frère lay des dits Révérends Pères Récollets, mort au dit Couvent des Trois Rivières depuis quelques années, et que au mesme moment ayant mis un morceau de sa robe sur son genoüil il se sentit très soullagé et ses douleurs diminuèrent tellement dans la suite qu’en 10 ou 12 jours il fut guéry, et du depuis, n’a senty aucune douleur quelque changement de temps qu’il fit du depuis dix mois qu’il est guéry, ce qu’il affirme véritable en témoin de quoy a signé sa déclaration. Signé Antoine Bruslé. Il vit encore et ne s’en est pas ressenti du depuis 1719.”
En 1709, le sieur de Gédéon de Catalogne dresse une carte des propriétaires des terres de la Nouvelle France. On y voit celle d’Antoine au milieu de l’Ile Dupas, sous le nom de Francoeur.
Le couple aura quatre enfants: 1. Jean Baptiste, baptisé en 1705, au Cap-de-la-Madeleine et marié plus tard sous le prénom de Louis à une Billi dit St-Louis. 2. Marie-Madeleine baptisée en 1706 au Cap-de-la-Madeleine. Ses parrain et marraine seront les seigneurs de Bécancourt. 3. Alexis, baptisé à Sorel en 1708 (on est déménagé) et enfin, 4. un fils anonyme, ondoyé à la maison et sépulturé le même jour, 6 février 1711. Cet accouchement se compliqua sûrement, car en plus de perdre le bébé, Marie-Renée meurt trois jours plus tard. Elle avait 28 ans.
Antoine se remarie à Montréal, le dimanche premier novembre de la même année 1711, avec une jeune veuve de 24 ans, Marie Angélique Mélain (Méline). Celle-ci, née le 10 février 1687 à Lauzon fut orpheline de père (Louis Mélin) dès l’âge d’un an. Sa mère, Marie Massar, s’est remariée en juin 1688 avec Marin Varin, et déménagea à Montréal.
Marie-Angélique s’était mariée à 18 ans en premières noces le 29 novembre 1705 à un veuf de 41 ans Pierre Moreau dit Francoeur. Lui-même avait épousé une veuve, mère de trois enfants, Élisabeth Richaume. Dans leur contrat de mariage (Moreau-Mélain), Marie-Angélique s’engage à prendre soin des 3 enfants du premier lit de son époux. En plus il est dit qu’elle apporte “une vache âgée de cinq ans, une douzaine de coiffes de belle toile nassée, douze mouchoirs, 8 chemises de toiles nassées, un habit d’étamine presque neuf et un tablier de toile dénouée, une paire de souliers français neufs, 2 paires de bas, 2 camisoles de marvejols, 2 jupes, 3 mouchoirs à dentelle et plusieurs autres vieilles hardes et linges. En outre, une jupe qui luy a été donnée par la dite Massard, sa mère, valant 20 livres. Le tout venant de son costé et comme biens acquis par elle par ses services et aménagements depuis plus de 7 ans.” Elle avait donc probablement travaillé comme domestique depuis l’âge de 11 ans.
Marie-Angélique et Pierre Moreau auront 3 enfants: 1. Jean-Baptiste, né en 1706 et décédé une semaine plus tard. 2. Antoine, baptisé en 1707 à Ville Marie et qui épousera Madeleine Brûlé (fille d’Antoine et de Marie Renée Cottenoir). 3. Michel, baptisé en février 1710 et orphelin de père avant même de naître, car son père, Pierre Moreau était décédé le 6 décembre 1709.
La vie avec Pierre Moreau ne semble pas avoir été de tout repos: ancien caporal de M. de Maricourt (frère de D’Iberville), il devint aubergiste à Montréal. Il avait fait de gros emprunts avant son mariage. En 1706, il obtient un bail à ferme des soeurs de la Congrégation. Il décédera avant la fin du bail laissant ses dettes impayées. Dans son contrat de mariage avec Antoine Brûlé, Marie Angélique Mélain déclarera: “ estre demeuré veuve dudit Pierre Moreau sans aucuns biens de leur communauté mais au contraire que la susditte communauté s’est trouvée aliénée en tout; qu’elle a esté obligé de reconcer à ycelle ainsi que ses enfants étant qu’elle ait du mesme rejetter ses droits matrimoniaux. Les biens dudit deffunt Moreau étant trouvé aliénés avant leur mariage par de gros hypothèques qu’ainsy elle n’a point ny pu faire aucun inventaire ny ayant rien a inventorier.”
Antoine et Marie Angélique se marient deux jours plus tard, 1er novembre 1711, à Ville Marie. Le retour se fit sans doute par barque avec les enfants car le chemin du roi ne sera complété qu’en 1737.
Antoine fait faire l’inventaire des biens de sa communauté avec Marie Renée Cottenoir, le 27 février suivant, 1712. “… deux vaches, un taureau prenant 2 ans, un cheval, 4 poules et un coq français. 20 lbs de tabac et finalement une terre contenant 4 arpents de front sur le travers de l’Ile Dupas, sur laquelle il y a environ 5 arpents de terre en valeur avec une petite maison de pieux, en terre, couverte d’herbe de peu de valeur. De plus une autre terre située en la Seigneurie de Bécancourt sur le fleuve St-Laurent, contenant 3 arpents de front et en profondeur jusqu’au petit lac avec aucun batiment dessus, sur laquelle il y a environ 3 arpents de terre en valeur.”
Le couple Brûlé-Mélain s’établit à l’Ile Dupas et aura 7 enfants dont deux mourront en bas âge. 1. Marie Josephte, baptisée 15 août 1712 à l’Ile Dupas et mariée en 1730 à Daniel Normandin. 2. Madeleine/Marguerite, baptisée le 6 juin 1714 à Sorel et mariée à Berthier à Louis Latour dit Balard. 3. Antoine, né le 22 septembre 1716 et décédé le 1er novembre suivant. 4. Jacques, baptisé le 22 août 1717 et marié sous le nom de Francoeur à Marguerite Jean dite Tourangeau, à Québec. 5. Joseph, baptisé le 29 septembre 1721 à l’Ile Dupas et marié en 1750 à Marie Anne Sylvestre puis en 1753 à Marie Plante. 6. André, baptisé le 25 juin 1723, ondoyé à la maison et décédé cinq jours plus tard, enfin, 7. Antoine, baptisé le 29 décembre 1724 à l’Ile Dupas et marié en 1753 à Marie Josephte Éthier. Ces 5 enfants s’ajouteront aux trois d’Antoine et aux deux de Marie-Angélique.
En mars 1716, Antoine fait légaliser sa concession de 1702 en se rendant chez le sieur Pierre Gauthier de Lavérendrye, sur l’Ile aux Vaches, en face de l’ile Dupas.
L’aveux et dénombrement de 1723-1724 faits par les seigneurs de l’Ile Dupas décrivent ainsi sa terre: “ est Antoine Brûlé qui possède 4 arpents de front et la profondeur de la dite Isle qui est en cet endroit d’environ 25 arpents… lequel a maison, grange, étable, dix arpents de terre labourable et 5 arpents de prairie.”
En 1730 l’ère des mariages commencent. En 1731, un fils du premier lit d’Antoine meurt, c’est Alexis, 23 ans.
En décembre 1736, il fait venir le notaire Puyperoux de La Fosse et des témoins pour régler la part d’héritage de ses enfants issus du premier lit. Louis, demeurant à Louiseville, se fait représenté. Madeleine vient avec son époux, Antoine Moreau. L’on tient cette séance probablement sous les pressions de Louis: “lesquelles parties pour obvier à fraix et pour assoupir touttes procédures que le dit Louis Brullé avoit avec Antoine Brullé, son père pour raison de cote part qu’il prétendoit dans les dits biens d’héritage du dit antoine Brullé et de la dite déffunte M. Renée Cautenoir et en outre pour empescher les contestations qui pourroient estre menés par la suite…” Dans ce contrat il n’y a pas d’inventaire et je cite: “ voyant le bien de peu de valleur, pour abrégé toutes procédures et contestation et pour donner les moyens de vivre au dit Antoine Brullé et pouvoir subsister pendant la vie durant; le dit Sieur Antoine Brulé ayant en présence des dites parties, représenté à ces dits enfants qu’il estoit dans un âge fort avancé et fort caduc et hors d’estat de pouvoir travailler à cause de son infirmitté…” Antoine a 69 ans. Louis par son représentant renonce à tout bien sauf un arpent de front de la terre, adjacente à celle de son beau-père Billi. En contrepartie, il “s’est obligé fournir 6 journées pour ayder à démolir et rétablir la maison du dit antoine Brulé size sur cette terre, pour estre transportée et rebatie sur le dit terrain du dit Antoine Brullé… au cours de l’été prochain.”
Quant à Madeleine, elle recevra également un arpent de front mais, plus douce, elle attendra le décès d’Antoine Brulé et d’Angélique Mélain. Antoine Moreau et sa femme pourront jouir de la tabatière qu’ils ont coutume d’avoir. Les enfants du second lit hériteront des biens au décès. À la charge par les enfants des deux lits de les inhumer et leur faire dire chaucn 25 messes de requiem pour le repos de leurs âmes.
Antoine est un homme de caractère mais aussi un véritable chrétien qui cherche à s’entendre dans l’honneur avec les gens qui l’entourent. Un exemple en 1740, il a 73 ans, sa femme 53, son voisin Guillaume Billy, 53 ans: “lesquelles partyes sont convenus et accordé ensemble pour quelque différents qu’ils on heu ensemble samedy dernier, soit le 19 au soir, dont il s’est arrivé quelque excès commis par le dit Guilhaume Billy en la personne de la dite Mélin, accompagnés d’un nombre d’injures atroces qu’il se sont dit les uns aux autres; et pour terminer à l’amiable et assoupir touttes procédures qui pourroit estre menés entre les dites parties, ils se sont réconcillié ensemble et sont fachés de part et d’autre de ce qui est arrivé et se sont promis les uns aux autres de vivre en union par la suitte et qu’ils oublient ce qui s’est passé; et en outre le dit Guilhaume Billy et Marie Madeleinne Normandin ont promis et se sont obligés bailler et payer au dit Brullé et Mélin sa femme pour l’excès commis en la personne de la dite Mélin, la somme de cinquante cinq livres dans le cours de cet hiver, en bled et marchandises au prix courant, le tout à peine de tous despens, dommages, intérest; au moyen de tout ce que dessus et aux charges susdites, les dittes parties se tiennent et se tiendront repectueusement quittes sans ne pouvoir jamais rien demander les uns aux autres, pour quelque raison que ce soit et qu’il puissent estre; et en outre convenus et accordés entre les dites parties que pour éviter les difficultés et procédures qui pourroient arriver par la suitte, convenus et accordé entre eux que le premier de chascun d’eux qui engendrera querelle et qui dira des injures aux autres sera tenu et obligé de payer à la fabrique de l’église de cette paroisse, la somme de vingt livres, sans réplique et ce à la diligence des marguiliers de la dite paroisse.” Guilhaume Billy s’acquitte de sa dette le jour même.
Antoine décède trois ans plus tard, à l’âge de 76 ans: “L’an 1743, le 14 may a été inhumé en l’église de l’Ile Dupas, Antoine Brulé qui a servi l’église avec beaucoup d’édification en qualité de bedeau jusqu’à l’âge d’environ 88 ans, qu’il est mort muni des sacrements de l’église; en présence de M. Dumont et Grandpré qui ont déclaré ne savoir signer. Perreault ptre.” Notons qu’il est inhumé dans l’église et non dans le cimetière.
En mars 1745, deux ans plus tard, on procède à l’inventaire, plutôt tumultueux, en présence du notaire Pressé de Trois Rivières. On y voit: “une mesure d’oignons avec une mesure d’échalote, une vache de poil brun, une autre dite à poil rouge, un taureau de 3 ans à cornes blanches, deux veaux de poils noir et rouge, 4 moutons, 3 agneaux, 3 cochons, un minot de blé d’inde, 18 poules et un coq… une cavale à poil rouge qu’Angélique Mélin dit appartenir à son fils Joseph et un autre cheval gris de deux ans appartenant à son fils Antoine Brûlé. Cependant les autres enfants et gendres font opposition, en contre partie Louis veut une vache, Antoine Moreau, une cavale brune et Michel Moreau, un cheval. Retournons au contrat d’inventaire: “moy dit notaire ne pouvant tant par médiation d’iceluy que des arbitres de la part des dites parties, obtenir docilité de la part des héritiers envers la tutrice, leur mère et belle mère à l’exception des dits mineurs (Joseph, Antoine, Jacques) respectueux envers leur dite mère, auroit remis la décision à Mr le lieutenant général de la juridiction royal des Trois Rivières et Montréal…” On décrit ensuite la maison faite de pièces sur pièces de 20 pieds carrés, couverte de paille, une grange et une étable de 24 pieds sur 40, couverte de paille. L’histoire ne dit ce qu’il advint des contestations.
Marie Angélique Mélain, la veuve Brûlé, décèdera en décembre 1764. Elle avait 77 ans, mais dans l’extrait le curé lui en donne “environ 90”.
Par: Paul Allard, époux de Ghislaine Brûlé. St-Félix-de-Valois, Qc.
Publié sur ce site en juillet 2010
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