Biographie Marier Rosalie
Le texte suivant a été écrit par M. Ernest Marier, neveu de Rosalie Marier. Il fait partie d'un recueil de souvenirs qu'il a rédigé en 1983. Ce recueil de souvenir est une source inestimable de renseignements, malgré qu'il comporte certaines petites erreurs de noms et de dates. (Le texte a été recopié tel quel, à part quelques corrections de fautes de frappe et un peu de mise en page pour faciliter sa lecture.)
Cliquez ici pour voir l'introduction et le reste du recueil de souvenirs.
DAMASSE COTE et ROSALIE MARIER
Damasse, né en 1840, décéda en 1902.
Rosalie, né en 1843, décéda en 1918.
Ils se sont mariés en 1862.
Rosalie, douée d'une bonne santé, travailla à la maison pour aider sa mère, car la famille s'enrichissait chaque année d'un nouveau rejeton. Elle n'a pas eu l'avantage de fréquenter l'école, mais elle a trouvé à se marier en 1862 à Damasse Côté, cultivateur du 3ème rang de St-Cyrille. Il devint en 1865 sacristain de l'Eglise St-Frédéric : poste qu'il a occupé jus– qu'à son départ en 1875 pour les Etats-Unis, à Biddeford. Ce couple vigilant, avec les enfants au travail, a amassé assez d'argent pour leur permettre, en 1888, de revenir au Canada et y acheter une terre dans les Cantons de l'Est, à Ham-Nord avec les plus jeunes. Le rêve d'être propriétaire d'une ferme était réalisé. En 1902, Damasse décédait, laissant sa terre à son fils Johnny. En 1903, Rosalie et son fils Misael, joli blond, sont venus en promenade à Drummondville où résidaient cinq frères et trois soeurs de Rosalie. Durant leur séjour, Rosalie apprit à lire et à écrire, sa soeur Anna, étant maîtresse d'école, lui faisait la classe le soir, à cette femme de grand talent. Rosalie décéda en 1918, à Ham-Nord, laissant une belle famille: Albert, Joseph, Annaise, Philomène, Zacharie, Euclide, Joséphine, Philippe, Misael, Jean-Baptiste, Johnny, Merry, Adélard.
Albert, né en 1862, commença à travailler aux usines de coton, avant d'apprendre après quelques années le métier de cordonnier. De grand talent, il a fait de bonnes affaires. Il se maria à Rose-Anna Côté, à Biddeford. Plus tard, il acheta un magasin général, et cinq ans après, il ajouta un commerce de bois et de charbon; enfin il acheta des terres à bois et devint un homme important dans sa ville. Il eut une belle famille: sept enfants: Frank, Elisa, Ernestine, Jean, Addie , Alfred, Marie-Rose. Albert décéda à 51 ans, en 1913, et sa femme en 1924; de leur mariage naquirent six enfants.
Frank épousa Philomène Laflamme.
Elisa et Ernestine sont décédés jeunes.
Jean épousa Béatrice Murphy ; sans enfants.
Addie épousa Henri Carrier; de leur union naquirent sept enfants.
Alfred épousa Angeline Beaudoin; ils eurent trois enfants.
Marie-Rose épousa Paul Richard; sans enfants.
Joseph, né en 1864, fils de Rosalie, s'est noyé à 18 ans, à Biddeford.
Annaise, née en 1866, fille de Rosalie, travailla aux manufactures. Elle fut remarquée, par sa belle mine et son excellent travail, par un garçon du nom d'Alexandre Hanna, homme vaillant qui a travaillé 60 ans à la même manufacture. Ils ont élevé neuf enfants : Alfred, Albert, Rose, Amédée, Edwidge, Arthur, Marie-Jeanne, Alice, Dora.
Alfred épousa Emilia Laflamme; ils eurent trois enfants. Albert, célibataire, resta avec ses parents.
Rose épousa Pacifique Marier: on trouvera d'autres renseignements dans la feuille de Pacifique Marier. Edwidge épousa Ludrer Piché, très bon musicien de fanfare. Ils ont élevé sept enfants : Lilianne, Arthur, Pauline, Rolland, Raymond, Jeannette, Thérèse. Ils étaient une famille plaisante à recevoir.
Arthur épousa Rose-Eva Hamel. Ils ont eu deux enfants: Gertrude et Marie.
Marie-Jeanne, célibatire, a aidé ses parents jusqu'à leur décès. Fille très aimable, elle est décédée plusieurs années après. Alice épousa Georges Lambert. De leur union naquirent cinq enfants : Lucile, Laurette , Paul-Emile; les autres sont décédés jeunes.
Dora épousa Ernest Bélanger. Ils eurent un enfant: Laurent. Ernest Bélanger est décédé depuis plusieurs années. Dora vit avec son garçon célibataire.
Philomène, née en 1867, fille de Rosalie, est décédée jeune.
Zacharie, fils de Rosalie, né en 1868, épousa Rose Bécotte. Il est décédé à l'âge de 23 ans, sans enfants.
Euclide, fils de Rosalie, né en 1869, épousa Hélène Dupuis. Ils eurent cinq enfants : Clara, Rose, Joseph, Rachelle et Bernadette.
Clara épousa Arthur Letarte. De cette union naquit une fille.
Rose, épousa Léo Côté. De cette union naquirent huit enfants.
Joseph épousa Alphonsine Dufault. Ils eurent une fille.
Rachelle épousa Napoléon Gagné; une fille est née de leur mariage.
Bernadette épousa Oscar Audet. Ils eurent quatre enfants.
Joséphine, fille de Rosalie, née en 1870, épousa Pierre Pouliot à Ham-Nord. De ce mariage naquirent quatre enfants : Albert, Pierre, Fredy et Séraphine.
Albert épousa Angeline Paquette, à Debden Saskatchewan. Ils eurent quatorze enfants.
Pierre, célibataire, décéda à la même place, dans l'Ouest Canadien.
Fredy épousa Melle Paquette, à Ham-Nord. Une fille est née de leur union.
Séraphine, née en 1870, est décédée jeune.
Philippe, fils de Rosalie, né en 1873, épousa Mathilda Noël, à Biddeford. De ce mariage naquirent cinq enfants: Marie-Jeanne, Armand, Rolland, Antoinette et Conrad.
Misael, né en 1874, a fait une vie mouvementée. Ses parents partaient en 1875 pour Biddeford, Maine, avec neuf enfants, avant d'en avoir quatre autres à Biddeford. Les parents, avec les plus âgés, travaillaient aux manufactures et comme ils avaient amassé un peu d'argent, ils décidèrent en 1888 de revenir cultivateurs. Ils s'établirent dans les Cantons de l'Est, à Ham-Nord. Misael, 14 ans, travailla jusqu'à l'âge de 33 ans. Garçon très gai, musicien de violon, chanteur, il est invité à toutes les veillées du Canton. Il est venu se promener en 1903 à Drummondville; chez plusieurs oncles et tantes. Il a passé un bon bout de temps : on ne voulait pas le laisser partir, tant on aimait sa présence: je m'en souviens. En 1907, il épousa Angeline Grenier, fille de la région. Il voulut passer un an au Etats-Unis. La famille Misael décida de revenir au Canada, et acheta une fromagerie à St-Adrien de Ham. Les affaires allèrent bien, mais en 1914 Misael fut atteint de maladie. On vendit la fromagerie, pour s'installer à Notre-Dame-de-Ham. Après un repos, Misael acheta une boulangerie, et quatre ans plus tard, on vendit la boulangerie pour acheter le magasin général du beau-père décédé. Le couple s'occupa de ce commerce jusqu'en 1927, puis on le vendit pour s'établir à Drummondville où il y aura de l'ouvrage pour les enfants. Misael travailla à la Celenese. En 1937, il fut hospitalisé. Il resta dix ans malade avant de décéder en 1947. Angeline décéda quelques mois après que son mari fut hospitalisé, en 1937, assistée de ses sept enfants. On garde un bon souvenir de ce couple. Et comme la famille est en bonne relation avec les parents, on peut donner un peu de renseignements.
Alphonse décéda jeune.
Dolorès, Isabelle et Rita ont choisi le célibat. Elles vivent ensemble, à Drummondville, en tenant aimablement la maison paternelle où parents et amis aiment aller. Leur dévouement pour toute oeuvre de piété ou charité fut remarquable.
Marcel Côté est entrée au noviciat des Seaurs de la Charité, à St-Hyacinthe et est encore là à se dévouer : art naturelle pour cette famille.
Marie-Paul s'est mariée en 1947 avec Roger Savoie, fromagier de son métier. Couple de belle apparence, joyeux, il promettait bien, mais la Providence en a décidé autrement. A la naissance d'un bébé, Marie-Paul, est décédée. Voilà une autre épreuve: en bon chrétien, on accepta.
Gervaise Côté se maria en 1955 à un garçon de la région du Lac St-Jean, Edmond-Louis Laberge, de St-Félix d'Otis. Homme de talent, il ouvrit, un magasin général et fit de bonnes affaires. Il a vendu, à sa retraite. Ils firent une belle vie, récompense de leur ardent travail. Ils ont élevé un garçon, marié à son tour.
Richard Côté est décédé à Notre-Dame-de-Ham.
Joachim Côté s'est marié à Gisèle Lacasse, en 1947. Ils ont élevé une famille de sept garçons qui promettent bien à date, la mère très vaillante, a su les guidés dans le bon chemin.
Renaud Côté, dernier enfant de Misael, est décédé à trois ans, à Drummondville.
Jean-Baptiste, fils de Rosalie, né en 1876, décéda jeune, aux Etats-Unis, à Biddeford.
Johnny, fils de Rosalie, né en 1878, est revenu au Canada, avec ses parents en 1888. Il travailla sur la terre, et après le décès de son père, en 1902, il hérita de la terre. Il y éleva une famille. Il serait parti vers 1930, pour aller s'installer à Biddeford avec sa nombreuse famille. Johnny a travaillé sur une ferme, assez rocheuse et de petit revenu. Il s'est marié en 1903 à Emma Boulanger. Ils eurent treize enfants : Willy, Annaise, Aurore, Ernestine, Annette, Laurette, Edmond, Marie-Rose, Adrienne, Gérard, Georges-Albert, Jeanne et Anita. Les américains doivent être contents de recevoir une famille de travaillants comme ça. Mais nous les manquons.
Mary, fille de Rosalie, née en 1882 à Biddeford. Elle se maria en 1900 à Rosaire Beaudoin, cultivateur de Ham-Nord. Garçon de talent, il s'est occupé de commerce, du bureau de poste, il a très bien réussi, en élevant plusieurs enfants : Joséphine, Antoinette, Freddy, Marie-Anne, Rose-Alba, Amédé, Lionel, Alice, Noël, Yolande. Le couple est décédé à Sherbrooke.
Joséphine épousa Edmond Paquette; ils eurent dix enfants.
Antoinette épousa Aimé Dubuc; ils eurent trois enfants.
Freddy, célibataire, est resté avec ses parents, à Sherbrooke.
Marie-Anne épousa Arcadius Hamel. Ils ont donné naissance à un fils.
Rose–Alba épousa Grégoire O'Bready, professionnel de l'Hydro à Sherbrooke. Ils ont élevé trois enfants. Il prit sa retraite en 1983.
Amédé épousa Cécile Godbout.
Lionel épousa Monique Mc’Neil; ils eurent trois enfants.
Alice épousa Gérard Lajeunesse.
Noël épousa Laurette Lajeunesse; de leur union naquirent trois enfants.
Yolande épousa Gérard Breton. Ils eurent trois enfants.
Adélard, dernier enfant de Rosalie, est décédé assez jeune.
Je n'ai pas connu mon oncle Damasse Côté, mais, j'ai connu ma Tante Rosalie, quand elle était venue se promener avec son garçon Misael. Cette femme, très courageuse et de beau talent puisqu'elle apprit à lire dans une promenade d'environ un mois.
Par Ernest Marier
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