Biographie Ricard Jean
<<< BIOGRAPHIE >>>- JEAN RICARD, Premier colon de Ste-Anne-de-la-Pérade, en Nouvelle-France et ANCÊTRE DES FAMILLES RICARD (1667-1726) -
== Selon Michel Langlois, Dictionnaire biographique des Ancêtres québécois, pp. 245-246) :-
Nous ignorons la filiation et le lieu d'origine de cet ancêtre.-
Vers 1675, il épouse "Madeleine Pineau (Pinot)", laquelle a été baptisée à Trois-Rivières le dimanche 25 avril 1660, fille de "Pierre Pineau" et "d'Anne Boyer".- De leur union naissent onze enfants.- Cet ancêtre qu'on qualifie de "boulanger" s'établit à La Pérade.-
Le 16 mars 1667, "Michel Gamelin" lui concède l'Ile nommée Sainte-Anne dans sa seigneurie de La Pérade.- Le 18 novembre 1669, le seigneur Michel Gamelin lui concède une nouvelle terre de deux arpents de front dans sa seigneurie.- Le 9 mai 1671, il échange sa terre de Sainte-Anne contre une terre de deux arpents de front que lui cède le sieur de Lanaudière au même endroit.-
Il promet de débiter dix arpents de bois sur la terre du sieur Lanaudière et reçoit en soulte 157 livres.- Le 13 octobre 1675, "François Lonteau" lui vend une terre de quatre arpents de front par quarante arpents de profondeur à Sainte-Anne, à condition qu'il lui débite dix arpents de bois sur son habitation.- Le 29 septembre 1676, c'est "Jean de Broyeux" - qui à son tour - lui vend une terre de quatre arpents de front par quarante arpents de profondeur à Sainte-Anne sur laquelle ce dernier promet de débiter six arpents de bois, moyennant dix minots de grain jusqu'à la concurrence de 300 livres et, en retour, il promet de défricher six arpents de la terre de ce dernier.-
Le 15 avril 1679, "il vend à Antoine Trottier" une terre de deux arpents de front à l'Ile Sainte-Anne au prix de 175 livres et 11 sols, que l'acheteur promet de payer en son nom au sieur Desruisseaux à qui il doit cette somme par obligation passée devant le notaire Adhémar le 4 janvier 1678.- Le 3 février 1681, il passe un accord avec "Mathurin Tessier" et "Élisabeth Létourneau" qui suspendent leurs poursuites contre lui pour injures et mainmise à condition qu'il paie les médicaments au "chirurgien Pinard" et laboure dix arpents de la terre de Tessier à la Saint-Jean.-
Le 28 mai 1682, "il loue deux boeufs de Pierre Cartier" pour quatre ans à raison de dix minots de blé par année.- Le 23 août 1713, "Jean Brisset" lui donne quittance de 325 livres pour une terre qu'il lui a vendue.- Le 13 juin 1714, "avec Joseph Gouin, François Gariépy, Charles Ricard et d'autres habitants de Sainte-Anne", ils conviennent de faire un chemin de douze pieds de largeur.- Le 31 janvier 1721, "il vend" un demi arpent de terre et un septième d'un autre demi-arpent "à Pierre Rivard" au prix de 400 livres.- Le 21 juillet 1723, avec l'assentiment de son épouse, il fait don à son fils François de la moitié d'une terre au fief du sieur Dorvilliers et la moitié de sa terre et de ses biens meubles de Sainte-Anne. En retour François promet de prendre soin d'eux jusqu'à leur décès.
<<< BRINS D'HISTOIRE >>>- Jean Ricard n'apparaît pas, non plus que Michel Gamelin, au recensement de 1666, mais au recensement de l année suivante, il est encore noté comme serviteur de Gamelain, et âgé de 22 ans.- "Jean Riquart" "fut impliqué avec son maître" "dans le procès concernant la vente des boissons aux sauvages", en 1666 et 1667, mais "il semble que ce ne fut que comme témoin", car, dans la sentence rendue par le Conseil Souverain le 20 juin 1667, "son nom n'apparaît pas parmi ceux qui furent condamnés à l'amende".- "Il n'est pas question de lui non plus" "dans l'Enquête criminelle" tenue, en janvier et février 1665, par Quentin Moral, au Cap de la Madeleine, et "qui incriminait fortement Michel Gamelain".- Pas plus qu'il ne semble avoir été attiré par la traite des fourrures, tant au Cap-de-la-Madeleine qu'à Sainte-Anne.
Aux prises avec le seigneur de la Pérade (Tarieu de Lanaudière) :- En 1715, "un incident malheureux" mit aux prises Jean Ricard avec le seigneur de la Pérade.- On sait que ce dernier "possédait un caractère ombrageux" et que "tout son règne fut marqué de procès" avec ses censitaires, avec les seigneurs voisins et même avec le curé de Batiscan, "l'abbé Gervais Lefebvre".- "Cet époux effacé de MADELEINE DE VERCHÈRES" ne prenait le premier plan que lorsqu'il s'agissait de chicanes.-
Le 15 août 1715, "la famille Ricard" s'était rendue au manoir seigneurial "pour travailler à la moisson", « et, comme ils estoient tous dans un appartement du dit Sieur de la Pérade en attendant l heure de commencer leur travail, "un enfant du Sr de la pérade" vint fraper quelques chiens qui les avoient suivis ce qu ils voulurent empescher mais "lenfant ne voulut cesser", "ce qui obligea la femme de Jean Ricard son fils" de dire : "voilà un enfant qui est bien malin". Ce quentendant le dit Sieur de la pérade il se mit à la fraper rudement a coups de pied et a coups de poing layant mesme jettée plusieurs fois par terre ne sestant pas contenté de cela les autres qui estoient presents se presentant pour luy representer quil avoit tort de fraper et maltraiter ainsi une ( .) dans lestat ou elle estoit "estant enceinte" ce qui le mit dans une telle fureur qu'il ne se contenta pas seulement de frapper a coups de pied et a coups de poing mais prit une grosse canne en frappa rudement une fille du suppliant et ledit Jean Ricard son fils, et comme il vit que ceux qui estoient presents faisoient leur effort pour lempescher de fraper "il se mit dans une telle rage qu'il fut chez luy prendre un fusil ." »- "Jean Ricard père" "déposa une plainte" contre le seigneur de la Pérade, plainte qui fut présentée à l'intendant Bégon, et qui fut transmise ensuite par l'intendant à Louis Rouer d'Artigny, Lieutenant particulier en la prévôté de Québec. Ce dernier procéda à des interrogatoires, le 11 février 1716, et les dépositions de quatre témoins confirmèrent les dires de Jean Ricard.- Inv. D une collection, Vol. I, p. 59 (Archives de la Province). "Détails fournis par M. Antoine Roy", archiviste provincial.
Le patronyme RIQUART : Variante de Richard, Ricard portée dans la Somme et le Pas-de-Calais. Forme similaire : Riquard. On trouve à Marseille et avec le même sens la forme Riquarto.- L'origine du nom serait Germanique,(RIQUART ou RICHARD)- Premier colon de Ste-Anne-de-la-Pérade, en Nouvelle-France et ANCÊTRE DES FAMILLES RICARD (1667-1726)
<<< NOTES HISTORIQUES >>>- "DÉCLARATION" de "Jean Ricard", serviteur de monsieur Gamelain, âgé de 22 ans environ, au sujet de la traite de boissons avec les sauvages (Amérindiens), lequel à affirmé que lorsqu'il fut envoyé par son maître abattre du bois en la rivière Sainte-Anne, accompagné de son camarade nommé le Limosin (Limousin), "il n'eut connaissance de personne ayant traité des boissons avec les sauvages" mais qu'au commencement de janvier, un nommé Canon de Milan et le fils de Nigoret étaient passairent par leur cabane portant une épée emmanchée que leur avait prêté le sieur Gamelin, ainsi qu'un castor gras et une langue, et alors qu'ils furent de retour le lendemain, ils affirmèrent s'être fait dérober lesdits articles en la cabane de Jacques Cusson, "mais ledit Ricard soupçonne qu'ils les ont traités pour des boissons". Lorsqu'il lui fut remontré qu'il avait traité de l'eau-de-vie pour de la viande grasse, des mufles, des langues et un castor noir, ledit Ricard à dit qu'il avait traité un mufle, une langue et un morceau de viande pour des pois et du blé d'Inde (maïs) "et non de l'eau-de-vie", n'en disposant pas, "et quant audit castor, il l'avait apporté pour son maître". - 21 février 1667.- Autres formats : Pièce disponible sur support numérique et sur le microfilm M38/1.- Notes générales :-
Pièce provenant du Registre no 1 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 173-174. Voir les causes du 20 janvier 1667, 25 janvier 1667, 29 janvier 1667, 19 février 1667, 21 février 1667, 14 mai 1667, 21 mai 1667 et 6 juin 1667. Marque dudit Ricard.- Termes rattachés : NOUVELLE-FRANCE. JURIDICTION ROYALE DES TROIS-RIVIERES - (Voir : PISTARD Cote : TL3,S11,P470)
Selon l'historien Raymond Douville : - Jean Riquart (Ricard) âgé dans la vingtaine, faisait peut-être partie de ce contingent de trois cents hommes - envoyés par le Roi - qui arriva à Québec le 26 mai 1664, sur le navire "Le Noir" d'Hollande.- La présence du pionnier est signalée pour la première fois dans un acte du notaire Jacques de Latouche le 10 septembre 1664, date à laquelle il est déjà à l'emploi de Gamelin comme serviteur dont le commerce des fourures et de l'eau de vie était alors en pleine prospérité.- Si Michel Gamelin, sieur de LaFontaine, maître chirurgien, marchand de vin et futur seigneur de Sainte-Anne-de-la-Pérade n'est guère intéressé à faire produire ses terres, il a du moins le mérite d'y avoir amené Jean Riquart, premier colon de l'endroit et ancêtre des familles Ricar.
EXTRAIT d'une biographie écrite par Raymond Douville " Lors de la célébration de la fête de Saint-Jean-Baptiste, à Ste-Anne-de-la-Pérade le 24 juin 1942.-
Un HOMMAGE PARTICULIER A ÉTÉ RENDU À JEAN RIQUART - (épellation telle qu'elle apparaît dans les documents de l'époque, bien que ses descendants aient tous adopté RICARD) - à l'occasion du 275è anniversaire de son arrivée dans cette Paroisse.- Sainte-Anne peut le reconnaître comme son premier colon.- Ce colon exemplaire, pratique et travailleur, s'attacha à la terre et vécut du travail de ses mains. Il est le type du vrai colon tenace, et sa vie mérite d'être un peu tirée de l'oubli.- Arrivé à Sainte-Anne en 1667, il y demeura sans interruption pendant soixante ans. La mort seule put interrompre son élan de défricheur.- Bien peu de colons peuvent se glorifier d'une semblable ténacité et d'un pareil enracinement au même sol.- En 1723, le 21 juillet, (Greffe Dubreuil, notaire à Québec) le vieux couple se donne au plus jeune des fils, FRANÇOIS, demeuré sur la terre du bas de Sainte-Anne, François obtient par cette donation deux arpents de largeur du côté sud de cette terre de quatre arpents.-
C'est là que JEAN RIQUART (RICARD) mourut, trois ans plus tard, le 8 juillet 1726.- Son épouse ne mourut que huit ans plus tard, le 26 mai 1734.- Jean Riquart peut être fier de son oeuvre. Soixante-huit ans ont passé depuis son arrivée à Sainte-Anne, comme colon, comme pionnier. Il a certainement fait sa part, sa large part. Il a lui-même peiné pendant soixante ans, jour après jour, année par année. Ils sont dix qui continueront à cultiver la terre.- C'est certainement à des types de paysans, comme Jean Riquart, que le grand fabuliste La Fontaine, illustre contemporain de notre humble colon, pensait lorsqu'il faisait dire à son laboureur :- "Travaillez, prenez de la peine; c'est le fonds qui manque le moins".
PENDANT DEUX CENT SOIXANTE-QUINZE (275) ANS, les générations de Riquart, devenues Ricard, se sont succédées sans interruption, dans la paroisse de Sainte-Anne.
EXTRAITS d'une biographie écrite par Raymond Douville : " Lors de la célébration de la fête de Saint-Jean-Baptiste, à Ste-Anne-de-la-Pérade le 24 juin 1942, un HOMMAGE PARTICULIER A ÉTÉ RENDU À JEAN RIQUART - (épellation telle qu'elle apparaît dans les documents de l'époque, bien que ses descendants aient tous adopté RICARD) - à l'occasion du 275è anniversaire de son arrivée dans cette Paroisse.- Sainte-Anne peut le reconnaître comme son premier colon.-
Il est au nombre des quatre défricheurs qu'y amena Michel Gamelain, au début de 1667, et si sa concession ne lui fut accordée officiellement que le 16 mars, soit un mois après ses compagnons : Jean Boullard, Jean Bonneau dit LaGrave et Jean Moufflet dit Champagne, il est sûr qu'il faisait partie de ce premier groupe. Du moins eut-il le mérite de garder sa concession et de la défricher, alors que les autres abandonnaient la paroisse peu de temps après.-
Jean Riquart faisait peut-être partie de ce contingent de trois cents hommes, envoyés par le Roi, et qui arriva à Québec le 26 mai 1664, sur le navire "Le Noir" d'Hollande.- Par ordonnance du Conseil Supérieur, ces colons furent distribués comme suit : - 150 à Québec - 75 aux Trois-Rivières - 25 au Cap-de-la-Madeleine et - 50 à Montréal ("A travers les Registres". Tanguay, page 47) Jean Riquart pouvait appartenir au groupe des 25 destinés au Cap-de-la-Madeleine, ou à celui des Trois-Rivières, et il est possible qu'il ait été engagé immédiatement par Michel Gamelain, dont le commerce des fourures et de l'eau de vie était alors en pleine prospérité.- Ce colon exemplaire, pratique et travailleur, s'attacha à la terre et vécut du travail de ses mains. Il est le type du vrai colon tenace, et sa vie mérite d'être un peu tirée de l'oubli.- Arrivé à Sainte-Anne en 1667, il y demeura sans interruption pendant soixante ans. La mort seule put interrompre son élan de défricheur.- Ses enfants l'imitèrent : ils s'acharnèrent, eux aussi, au défrichement et à la culture du sol, et furent témoins des premiers développements de la paroisse Sainte-Anne.-
Bien peu de colons peuvent se glorifier d'une semblable ténacité et d'un pareil enracinement au même sol.- LE RECENSEMENT de 1681 - C'est en cette année 1681, que le recensement donne à JEAN RIQUART la profession de BOULANGER. Mais son principal titre était certainement COLON.- Le recensement lui donne l'âge de 34 ans. Son épouse en a 20, et leurs deux enfants JEAN et SIMON, ont respectivement 5 et 2 ans. Une fille, Catherine, devait naître le 22 novembre de cette année et elle fut baptisée le 30 suivant, le parrain fut Michel Pinot et la marraine Catherine Gauthier, épouse de Jean Piquart.- La carte cadastrale de 1685-1709, dressée par Gédéon de Catalogne, mentionne deux terres appartenant à Jean Riquart : l'une le long de la rivière, voisine de celle de Pierre Lévesque où il établira son aîné Jean, et l'autre de quatre arpents de largeur, face au fleuve, au bas de Sainte-Anne, où il demeurait. Son fils Charles-Simon cultivait lui aussi une terre près de celle-ci.-
LA FAMILLE S'AGRANDIT - Nous voici rendus à l'année 1720. La vie de Jean Riquart est pratiquement terminée : il a soixante-quinze ans. Mais sa femme est encore relativement jeune : elle a soixante ans.- Ils regardent leurs enfants et leurs petits-enfants vieillir, grandir et évoluer autour d'eux. Car trois de ses fils sur quatre sont mariés et ont choisi la profession de leur père, dans la même paroisse.- En 1723, le 21 juillet, (Greffe Dubreuil, notaire à Québec)le vieux couple se donne au plus jeune des fils, François, demeuré sur la terre du bas de Sainte-Anne, François obtient par cette donation deux arpents de largeur du côté sud de cette terre de quatre arpents.- C'est là que JEAN RIQUART mourut, trois ans plus tard, le 8 juillet 1726. Voici, tel qu'inscrit aux registres de la paroisse, son acte de sépulture :-
"Le neuf juillet mil sept cent vingt six j'ay inhumé selon la coutume de ce diocèse, dans le cimetière de cette paroisse Sainte-Anne, le corps de Jean Riquart, décédé à l'âge d'environ quatre-vingt dix ans (d'après les recensements de 1667 et de 1681, il aurait eu 80 ans) dans sa maison le jour précédent, ayant reçu avec toutes les marques extérieures de la plus solide piété, tous les sacrements. La cérémonie a été faite en présence de grand nombre de paroissiens, et entreautres de Mathurin Barry, de Jacque Rochereau et de Antoine Guibaud, lesquels tous ont déclaré ne sçavoir signer, de ce enquis selon l'ordonnance.Ainsi signé : Joseph Voyer, prètre."- Son épouse ne mourut que huit ans plus tard, le 26 mai 1734.- Voici son acte de sépulture :-
"Le vingt-sept mai mil sept cent trente quatre j'ai inhumé dans le cimetière de cette paroisse Sainte-Anne près Batiscan, le corps de Marie-Madeleine Pinot veuve de feu Jean Riquart, décédée le jour précédent, dans la foy catholique, en la maison de son fils François Riquart, estant âgée d'environ soixante et quinze ans. la cérémonie a été faite en présence de plusieurs gens de la paroisse, et entreautres de Jean Charets et de Mathurin Baril, lesquels ont déclaré ne savoir signer de ce enquis suivant l'ordonnance. (J. Voyer, prêtre)."- Le 15 août 1730, la veuve de Jean Riquart avait passé un acte d'accord avec tous ses enfants, à la suite du partage des biens de son mari, la part déjà donné à François étant mise à part. Par cet acte elle déclarait :- "céder délaisser et transporter son quart de meubles et bestiaux aux susnommés ses enfants, à ses conditions qu'ils lui feraient dire chacun à leurs particuliers deux messes basses de Reuiem pour le repos de son âme dans le cours de l'année après son décès". Cet acte était passé en présence de deux voisins, Louis Baril et Pierre Richer.- Le 30 juillet 1735, dernière apparition officielle de Jean Ricart et de son épouse dans les registres.- Devant le notaire Pollet, leurs enfants réunis à la maison de François, font à l'amiable le partage de la succession, qui consiste en deux arpents de terre de largeur sur quarante de profondeur, voisin des deux arpents déjà donnés à François qui ne peut pour cette raison participer au partage.-
Les dix enfants sont présents ou représentés par procuration donnée à un de leurs frères.- Jean Riquart peut être fier de son oeuvre. Soixante-hut ans ont passé depuis son arrivée à Sainte-Anne, comme colon, comme pionnier. Il a certainement fait sa part, sa large part. Il a lui-même peiné pendant soixante ans, jour après jour, année par année. Ils sont dix qui continueront à cultiver la terre, comme lui; quatre fils et quatre filles, qui ont toutes épousé un colon, comme lui.- C'est certainement à des types de paysans, comme Jean Riquart, que le grand fabuliste La Fontaine, illustre contemporain de notre humble colon, pensait lorsqu'il faisait dire à son laboureur :- "Travaillez, prenez de la peine; c'est le fonds qui manque le moins".-
PENDANT DEUX CENT SOIXANTE-QUINZE (275) ANS, les générations de Riquart, devenues Ricard, se sont succédées sans interruption, dans la paroisse de Sainte-Anne.
Selon le recensement de 1681 : on le qualifie de boulanger, il a 34 ans et son épouse Madeleine Pinot 20; Enfants : Jean 5 et Simon 2; 3 bêtes à cornes et 6 arpents en valeur.-- Deux fils coureurs de bois Jean né vers 1676 ou 1677 (2e génération) et Charles-Simon, fils aÎnés de l'ancêtre, ont été tous deux coureurs de bois pour le compte de la Compagnie de la Colonie, au début du XVIIIe siècle, l'une des dix entreprises détentrices du monopole de l'écoulement du castor sur le marché français, qui ont succédées tour à tour à la Compagnie des Cent-Associés.
Texte provenant de Muguette Marsan, participante de Généalogie du Québec
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