Biographie Bonnet Annette



Biographie Bonnet Annette

Son père, Alfred Bonnette est décédé en 1914, quand Annette avait deux ans. Comme sa mère Éliza avait de la difficulté à s’occuper de ses quatre autres enfants (Georges, Élise, Gabrielle, Marguerite), Annette fut prise en charge par un voisin Paul-Zénon, alias Napoléon, Chevrier, bourgeois, et sa femme Oséline “Isoline” Farmer-Chevrier. Pour lui offrir une dot à son mariage, ses parents lui proposèrent de l’adopter et elle prit officiellement, le 17 décembre 1937, le nom de Chevrier. Son nouveau parrain est Henri Farmer, cultivateur, et sa nouvelle marraine est Hélène Levac-Farmer. (jugement de la Cour supérieure du , Québec par le juge Ed. Fabre Surveyer).

C’était une mère douce et patiente. Elle était artiste sans le savoir; elle avait étudié le piano pendant plusieurs année au couvent de Vaudreuil où elle fut pensionnaire et sa famille appréciait son talent de pianiste. Elle était habile dans le tricot, la couture, le bricolage. Elle faisait faire à ses enfants du bricolage, de la peinture à l’eau, des collages. Tout en vaquant à ses travaux de cuisine, elle écoutait l’opéra du Met à la radio, le samedi et racontait le scénario à ses enfants.

Elle a toujours aimé recevoir parents et amis, surtout pour le plaisir de dresser une belle table avec nappe de dentelle, créer des petites bouchées de fantaisie, des entrées originales. Elle accueillait aussi avec plaisir les amis et amies de ses enfants qui venaient danser le rock n’ roll dans la cuisine de la maison de la rue Hôtel-de-Ville. Elle aimait rire, conter des histoires; elle avait l’esprit vif et moqueur. Elle aimait jouer aux cartes et, ambitieuse à ce jeu, elle a sans doute fait quelques petites passes par en dessous de temps en temps.

Vers l’age de 36 ans, malgré son apparente fragilité physique, elle a survécu à une puissante décharge électrique quand elle avait touché un fil électrique tombé par terre. Malheureusement son père Napoléon a perdu la vie par électrocution en voulant enlever le fil.

Le travail de son mari Paul-Émile, vérificateur de poids et mesures, l’obligeait à voyager dans les trois districts de Montréal, Québec et Trois-Rivières. Annette partageait la responsabilité du bien-être de la famille lors de ces déménagements et accueillait avec plaisir les visites. Quand Paul-Émile a fondé le corps de clairons de Dorion, Annette a collaboré à la couture des costumes.

Avec son mari, qu’elle “a enduré pendant 56 ans” dit-il, elle a fini ses jours au Centre d’accueil de Vaudreuil, entourée de femmes dévouées et sensibles qui sont devenues ses amies.
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