Biographie Boyer Joseph
Joseph Boyer avait été élevé chez son oncle Narcisse Lalonde (époux de Victoire Lalonde) qui n’avaient pas d’enfants. Au décès de Narcisse Lalonde, Joseph hérite de sa terre à Vaudreuil.
En 1911, au recensement https://www.familysearch.org/ark:/61903/1:1:QVB8-219L?treeref=9XVF-LM7
Joseph a 36 ans et habite avec Flore, 30 ans
- Antoinette a 8 ans
- Charles-Auguste a 6 ans
- Lucienne a 4 ans
- Thérèse a 2 ans
- Paul-Émile a 1 ans
- Donat Brosseau, 17 ans, serviteur
À partir d’une partie de la paroisse de Vaudreuil, il a vu naître sa ville Dorion en 1924, sa grande paroisse Ste-Trinité et sa paroisse sœur St-Jean-Baptiste, la même année que fut construit le pont entre Dorion et Ste-Anne de Bellevue.
Après le décès de sa femme Flore en 1916, c'est sa sœur Marie-Georgiana qui prend charge des sept enfants âgés de moins de douze ans et de la maison. Au cours de sa vie, il a accueilli et élevé plusieurs autres enfants en plus des siens. L'hospitalité était de mise; les beignes et tartes de sa sœur, qui deviendra "ma tante Marie" pour tout le monde, faisaient les délices des joueurs de hockey ou de baseball de la paroisse après un match sur la patinoire d'à côté. Et combien de familles, à chaque nouvelle naissance, envoyait leur marmaille sous la garde de tante Marie? Les Charlebois (Édouard), les Bissonnette (Donat), les Reid (Henry), les Valois entre autres l'ont connue et aimée.
Très fort, il levait des barils de ciment de 600 livres. Il était gaucher. En plus de cultiver sa terre, Joseph Boyer vendait également le lait à ses concitoyens et s'occupait du transport de certaines denrées, même de bière. Il fumait la pipe avec son tabac qu'il cultivait sur sa terre. Pendant le carême, chaque année, il arrêtait de fumer, mais recommençait dès midi le Samedi saint.
De 1928 à 1936, il a occupé le poste de conseiller de la ville de Dorion. En 1929, il a cumulé le poste de marguillier de la paroisse de Ste-Trinité.
Il a cédé le terrain sur lequel a été construite la "cabane" des Loisirs de Dorion et la patinoire où s'illustreront les "Moineaux" de Dorion. Dans ses moments de loisirs, il était joueur de croquet. Il aimait aussi jouer au jeu de dames à la forge de Louis Laboursodière contre ce dernier ou contre Elzéar Sauvé et d'autres concitoyens, souvent sous l'œil goguenard de Télesphore Lalonde, postillon, facteur et beau-frère de sa femme.
Il décède le 13 juillet 1953, à Dorion. Jean-Marc Gagné du journal La Presqu’île écrit “Notre journal déplore amèrement la perte de cet excellent concitoyen et de ce serviteur fidèle qui fut toute sa vie un exemple de parfait chrétien et de grand terrien. Qui ne connaissait pas la ferme Boyer, près de la baie de Vaudreuil? L’auteur de ces lignes se rappelle fort bien, alors qu’il habitait la baie, au cours de la saison estivale, les longues conversations toujours empreintes de profonde humanité et de gros bon sens de ce vieil homme aux cheveux tout blancs, qui se penchait sur le passé et qui nous remémorait de vieux souvenirs alors que nous allions quérir une pinte de lait, ou du beurre, ou simplement lui parler sur la galerie, tout en fumant sa pipe.”
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