Biographie Lacorne Luc
LA CORNE, LUC DE, dit Chaptes (Chap, Chapt) de La Corne ou La Corne Saint-Luc, officier dans les troupes de la Marine, commerçant, interprète et conseiller législatif, né à Contrecœur (Québec) probablement à l’automne de 1711, fils de Jean-Louis de La Corne* de Chaptes et de Marie Pécaudy de Contrecœur, décédé à Montréal le 1er octobre 1784. Issu d’une illustre et nombreuse famille, Luc de La Corne fut appelé à participer avec son frère Louis*, dit le chevalier de La Corne, à des activités militaires et commerciales qui les conduisirent sur les mêmes champs de bataille au sud du lac Champlain et sur les mêmes territoires d’exploitation des fourrures dans les postes de l’Ouest. Leurs noms furent ainsi souvent confondus dans la dernière décennie du Régime français ; cependant, contrairement au chevalier, La Corne Saint-Luc ne guerroya pas en Acadie. La Corne Saint-Luc sut profiter de sa carrière militaire pour exercer, comme bien d’autres [V. Joseph Marin de La Malgue], une longue et fructueuse activité commerciale. Il tira avantage de la multiplication des postes de l’Ouest et de la poussée au delà du lac Supérieur de l’exploitation des fourrures à l’époque des explorations des La Vérendrye [V. Pierre Gaultier* de Varennes et de La Vérendrye]. Pour la période allant de 1738 à la fin du Régime français, on a relevé, le concernant, plus de 80 contrats d’engagement pour faire la traite à Détroit, à Michillimakinac (Mackinaw City, Michigan), à Sault-Sainte-Marie (Sault Ste Marie, Michigan), à Chagouamigon (près d’Ashland, Wisconsin), à Kaministiquia (Thunder Bay, Ontario) et à Nipigon. Tour à tour « marchand-équipeur » et traiteur, il s’associa, par deux fois au moins, pour prendre charge de l’un de ces postes. De 1742 à 1743, il exploita avec son frère François-Josué de La Corne* Dubreuil, qui en était le commandant, celui de Kaministiquia. Puis, le 18 février 1752, il signa un acte de société valable pour trois ans avec le chevalier Louis-Joseph Gaultier* de La Vérendrye pour exploiter le poste de Chagouamigon, au sud du lac Supérieur. La Vérendrye en prit le commandement, tandis que La Corne Saint-Luc servit de bailleur de fonds et d’« équipeur ». Il assuma les trois quarts des dépenses encourues, mais reçut en retour les trois quarts des bénéfices. En 1754–1755, on le dit associé dans des entreprises commerciales avec le capitaine Robert Stobo*. Il semble que, dans toutes ces transactions, La Corne Saint-Luc se révéla habile commerçant. Ses trois contrats de mariage témoignent de son aisance, et, à la Conquête, le sieur de Courville [Aumasson] le classa parmi les Canadiens les plus fortunés, avec un avoir de 1 200 000#. À sa mort, ses débiteurs lui devaient plus de 152 000# et ses créances en « contrats du Canada » avec le négociant Lavallée à Paris se chiffraient à 241 314#. L’inventaire de ses biens nous renseigne sur son amour du faste et de l’apparat. Il possédait, en effet, une imposante et luxueuse garde-robe. Ses revenus substantiels lui permirent de s’entourer de nombreux esclaves qui lui servirent de domestiques. Fait typique du xviiie siècle, la majorité des esclaves en Nouvelle-France étaient des Indiens, principalement des Panis de la vallée du Mississippi. Les Noirs apparurent surtout sous le Régime anglais. Au total, il fut dénombré près de 4 000 esclaves aux mains de quelque 1 500 propriétaires, dont une trentaine en possédaient plus de dix. Parmi ces « grands propriétaires », La Corne Saint-Luc se classait bon deuxième, immédiatement après le gouverneur Beauharnois*. La Corne Saint-Luc sut se distinguer par une vie mouvementée où le courage et l’endurance étaient le lot quotidien. Engagé dans la carrière des armes, il attira l’attention du gouverneur Beauharnois qui le proposa comme enseigne en pied en 1742 pour la bravoure manifestée l’année précédente au fort Clinton (Easton, New York). Le 10 décembre de la même année, La Corne Saint-Luc épousa à Montréal Marie-Anne Hervieux. En dix ans de mariage – elle décédera en janvier 1753 – ils eurent quatre fils et trois filles. Seules ces dernières survécurent. La longue fréquentation des Indiens familiarisa La Corne Saint-Luc avec « quatre ou cinq idiomes indiens » qu’il « parlait avec facilité ». Il assistera plus tard, à titre d’interprète, à deux importantes conférences entre le gouverneur Vaudreuil [Rigaud] et les Tsonnontouans en octobre 1755 et, avec une députation plus large d’Indiens, en décembre 1756. Ayant appris à gagner la confiance des autochtones, il fut mis à contribution pour une double tâche fort délicate : recruter des combattants parmi les nations indiennes alliées et les conduire au combat. Durant la guerre de la Succession d’Autriche, il commanda un détachement de 150 Canadiens et Indiens en route pour aller prêter main-forte à Jacques Legardeur* de Saint-Pierre au fort Saint-Frédéric (près de Crown Point, New York), considéré alors comme essentiel à la défense du Canada. Pendant quatre mois, de janvier à avril 1746, ils harcelèrent l’ennemi autour du lac Saint-Sacrement (lac George). Cependant, ce ne fut qu’à la fin de juin 1747 qu’un autre détachement composé d’environ 200 hommes, à la tête duquel se trouvait, entre autres, La Corne Saint-Luc, réussit à s’emparer d’une partie de la garnison du fort Clinton. Entre différentes apparitions à Montréal ou à Québec pour rendre compte de ses expéditions, voir à ses affaires ou escorter des Indiens envoyés en députation des pays d’en haut, nous retrouvons La Corne Saint-Luc, devenu lieutenant en 1748, occupé à diriger un convoi vers Michillimakinac où l’entreprenant Jacques Legardeur de Saint-Pierre venait de succéder comme commandant au chevalier de La Corne. Luc de La Corne continua de se distinguer dans la carrière militaire. Deux années de suite, en 1753 et en 1754, le gouverneur Duquesne le recommanda comme commandant d’une compagnie, soulignant que c’était « un homme brave et habile au recrutement ». Sa commission de capitaine lui fut octroyée le 15 mars 1755. Cette année-là, il servit comme un des « officiers attachés aux Sauvages », sous les ordres du baron de Dieskau*, dans une importante expédition destinée, selon le plan du gouverneur Vaudreuil, à conjurer la menace d’une avance anglo-américaine par la voie du lac Champlain – menace qui se concrétisa par la construction des forts Lydius (appelé aussi fort Edward ; aujourd’hui Fort Edward, New York) et George (aussi appelé fort William Henry ; aujourd’hui Lake George, New York). C’est contre ce dernier fort qu’en août 1757 Montcalm* remporta l’une des plus brillantes victoires françaises, à laquelle contribua La Corne Saint-Luc qui avait reçu le commandement des Indiens sur l’aile gauche. Malheureusement, le 10 août, le massacre, après la capitulation, de la garnison anglaise sur le chemin du fort Lydius par les Indiens alliés, vint ternir l’éclat de ce haut fait. On alla même jusqu’à rendre la cour de France responsable des cruels procédés utilisés par les Indiens. La Corne Saint-Luc, chargé avec d’autres officiers d’escorter le lieutenant-colonel George Monro et sa garnison, n’avait pu empêcher l’agression des Indiens. Revenu à Montréal, La Corne Saint-Luc épousa en secondes noces, le 3 septembre, Marie-Joseph Guillimin, veuve de Jacques Legardeur de Saint-Pierre, tué deux ans auparavant et sous les ordres duquel La Corne Saint-Luc avait guerroyé à plusieurs reprises. Leur union dura 11 ans et ils n’eurent pas d’enfant. En 1758, La Corne Saint-Luc se distingua dans un type d’action militaire qui cadrait parfaitement avec la stratégie de « petite guerre » préconisée par Vaudreuil. Il sut profiter de la victoire de Montcalm à Carillon (Ticonderoga, New York) pour se lancer, à la fin de juillet, avec un détachement de 400 Canadiens et Indiens, à l’attaque d’un convoi ennemi sur le chemin du fort Lydius. En plus de faire 64 prisonniers, ils levèrent 80 chevelures, massacrèrent de nombreux bœufs et gaspillèrent les vivres. Il fallait faire vite, de crainte d’un retour surprise de l’ennemi. Cette levée de trophées à la manière indienne souleva l’indignation de plusieurs contemporains de La Corne Saint-Luc, dont celle des Américains. Mais aux yeux du gouverneur Vaudreuil. cette action d’éclat lui méritait la croix de Saint-Louis. Ainsi en fit-il l’éloge dans son tableau apostillé, le 6 novembre 1758 : « Ce capitaine a très bien servi dans tous les terris. Il a fait toutes les campagnes depuis cette guerre et s’est toujours distingué, particulièrement cette dernière campagne à Carillon ayant été à la tête d’un détachement en embuscade sur le chemin du fort Lydius où il a entièrement défait un convoy ennemy. » Le 1er janvier suivant, il fut fait chevalier. À la veille de la prise de Québec, en septembre 1759, La Corne Saint-Luc collabora aux plans de défense sur le lac Champlain. Vaudreuil approuva ses suggestions et celles de Louis-Joseph Gaultier de La Vérendrye. À la bataille de Sainte-Foy, en avril 1760, à titre de commandant des Indiens, il fit partie de l’avant-garde sous les ordres de François-Charles de Bourlamaque*. Il y fut même blessé. La défaite consommée, La Corne Saint-Luc songea à passer en France. Le 15 octobre 1761, il partit à bord de l’Auguste avec bon nombre de représentants de la noblesse canadienne dont Louis-Joseph Gaultier de La Vérendrye. L’y accompagnaient son frère le chevalier, deux de ses enfants et deux de ses neveux qu’il devait malheureusement perdre un mois plus tard, lorsque le navire fit naufrage à proximité du cap North, sur l’île du Cap-Breton. Des 121 passagers et membres d’équipage, seuls sept échappèrent à la mort. La Corne Saint-Luc, un des heureux rescapés, publia le récit de ce voyage : il y raconte comment, après maintes péripéties, il réussit, malgré la saison froide, le manque de vivres et de moyens de transport, à trouver du secours pour ses infortunés compagnons et à parcourir 550 lieues, ayant dû traverser toute l’île du Cap-Breton jusqu’au détroit de Canso, longer la côte nord-ouest de la Nouvelle-Écosse jusqu’à la baie Verte (Nouveau-Brunswick), emprunter la rivière Saint-Jean jusqu’au portage de Témiscouata, puis de Kamouraska se rendre à Québec qu’il atteignit le 23 février 1762, après 100 jours de marche impossible. Le sort en ayant décidé, La Corne Saint-Luc refit sa vie au Canada. Croyant la conquête anglaise provisoire, il chercha à user de son influence sur les Indiens pour entretenir leur mécontentement à l’égard des conquérants. Il alla même jusqu’à laisser croire qu’une flotte française viendrait reconquérir le territoire. Au moment du soulèvement de Pondiac*, le lieutenant-gouverneur de New York, Cadwallader Colden, dans une lettre datée du 19 décembre 1763, l’accusa d’inciter, depuis deux ans, les Indiens de l’Ouest à la conspiration et à l’insurrection. Toutefois, la famille de La Corne Saint-Luc n’eut pas de difficultés à s’intégrer à la société coloniale issue du Régime anglais. Elle s’allia avec les meilleurs partis de la colonie. L’aînée des filles, Marie-Anne, épousa John Campbell vraisemblablement en 1763 ; le huitième enfant, Marie-Marguerite, née du troisième mariage de La Corne Saint-Luc, en 1774, avec Marie-Marguerite, fille du seigneur Pierre Boucher* de Boucherville, épousa le major John Lennox. Du côté de ses compatriotes, la famille s’unit à Jacques Viger*, second mari de Marie-Marguerite, Charles-Louis Tarieu* de Lanaudière, qui accompagna La Corne Saint-Luc en 1777 lors de la campagne sous JohnBurgoyne, et Georges-Hippolyte Le Comte Dupré, que Luc de La Corne n’appréciait guère puisqu’il s’opposa en décembre 1769 à ce qu’il épousa sa fille Marie-Louise-Charlotte. Le mariage eut néanmoins lieu au début de l’année suivante. Au moment de l’invasion américaine, La Corne Saint-Luc joua un rôle assez suspect. À l’automne de 1775, craignant la prise imminente de Montréal, il prit l’initiative, avec l’assentiment de certains autres notables de Montréal, de faire acte de soumission à Richard Montgomery par l’entremise de ses amis iroquois de Sault-Saint-Louis (Caughnawaga, Québec). Après hésitation, se défiant de ces manœuvres, le général américain accepta de négocier sous certaines conditions. Mais, sur les entrefaites, le détachement du colonel Ethan Allen ayant été intercepté à Longue-Pointe (Montréal), La Corne Saint-Luc se ravisa. Pour éviter tout soupçon, ce dernier remit la réponse de Montgomery au gouverneur Guy Carleton* qui préféra clore l’incident en faisant solennellement brûler la lettre. Le général américain, jugeant La Corne Saint-Luc « un fieffé coquin aussi malin que le diable », lui défendit l’accès de Montréal, après sa capitulation en novembre 1775, et le relégua à Boucherville. Peu de temps après, La Corne Saint-Luc était ramené à Laprairie (La Prairie, Québec), sous les ordres du général David Wooster, remplaçant de Montgomery, qui le soupçonnait d’avoir ourdi un complot. En février suivant, Wooster, devenu le principal commandant de l’armée d’occupation américaine, l’envoya vers Philadelphie. La Corne Saint-Luc fut gardé pendant quelque temps à Kingston (aussi appelé Esopus, New York). Cette épreuve n’avait pas refroidi l’ardeur militaire de La Corne Saint-Luc, alors âgé de 65 ans. Au cours d’entretiens qu’il eut, aussitôt après sa libération, avec l’ex-gouverneur loyaliste de New York, William Tryon, il lui confia qu’il fallait « lâcher les sauvages contre les misérables Rebels [américains] » pour en finir au plus tôt avec la guerre révolutionnaire et pour se venger de son incarcération. Convaincu qu’à son appel ses amis déterreraient la hache de guerre, il accepta de participer à la campagne du général Burgoyne qui lui confia le commandement des Indiens. La fin de cette grande opération militaire, qui devait marquer un point tournant dans la guerre révolutionnaire, fut lamentable. C’est sur les champs de bataille de Saratoga (Schuylerville, New York) qu’en octobre 1777, par suite de graves erreurs stratégiques, Burgoyne dut accepter la reddition de son armée que La Corne Saint-Luc considérait comme l’ « une des plus belles [...]que [son] pays eut encore vue ». Retourné à Londres, après ce désastre, Burgoyne s’employa de son mieux à justifier sa cuisante défaite devant l’opinion anglaise. Membre du parlement britannique, il accusa La Corne Saint-Luc, en pleine chambre des Communes, d’être responsable de la désertion des Indiens avant l’issue finale de sa campagne, après l’avoir taxé d’être « par nature, éducation et habitude, astucieux, ambitieux et courtisan ». C’était pourtant le même Burgoyne qui l’avait jadis qualifié de « gentil-homme canadien de valeur et d’honneur et l’un des meilleurs défenseurs de la Nouvelle-France durant la dernière guerre ». En réplique, lord Germain, qui avait à titre de secrétaire d’État des Colonies américaines la responsabilité des opérations militaires, ne manqua pas l’occasion d’exprimer son mécontentement en rapportant ce jugement qu’il tenait de La Corne lui-même à propos de Burgoyne : « un brave homme, mais lourd comme un allemand ». La Corne Saint-Luc avait trop le sens de l’honneur pour ne pas relever le gant. Il répondit publiquement aux accusations de Burgoyne dans une lettre datée du 23 octobre 1778 et adressée aux journaux londoniens. C’est sur le ton courtois mais fier d’un officier qui avait donné maintes preuves de son courage et de sa valeur militaire qu’il rétorqua avec beaucoup d’à-propos au général vaincu. Commençant par exprimer son étonnement de la façon d’agir de Burgoyne, il rétablit ensuite les faits pour montrer que ce dernier portait l’entière responsabilité de la fuite des Indiens qui avaient été non seulement indignés mais dégoûtés par son « indifférence » et son insensibilité à l’égard de leurs morts et de leurs blessés après la bataille de Bennington (Vermont), deux mois avant le désastre à Saratoga. C’est à bon droit que La Corne Saint-Luc servit à Burgoyne cette leçon de civilité, considérant qu’il méritait d’être traité en gentilhomme. Non seulement avait-il été gratifié de la croix de Saint-Louis à la fin du Régime français, mais il était devenu, depuis l’Acte de Québec, membre du Conseil législatif formé en mai 1775. Carleton n’avait pas tardé à évaluer l’importance de ce notable et à le recommander au poste de conseiller sur la liste très sélective qu’il présenta au secrétaire d’État des Colonies américaines, lord Hillsborough, en mars 1769. Son choix s’était arrêté sur ceux qu’il classait parmi les « grands propriétaires et les hommes de distinction ». À ses yeux, La Corne Saint-Luc faisait partie de cette élite seigneuriale qui devait jouir des faveurs de la couronne britannique. Mais ces faveurs, pour les sujets conquis, avaient des limites bien déterminées. Si le successeur de Carleton, le général Haldimand, accepta que La Corne Saint-Luc lui serve d’aide de camp, il n’était pas prêt pour autant à endosser sa demande de promotion dans la milice au rang militaire que lui octroyait sa commission de « colonel des Indiens ». Le nouveau gouverneur qui, depuis l’alliance franco-américaine de 1778, entretenait une méfiance quasi obsessive à l’endroit des anciens sujets du roi de France, déconseilla une telle promotion pour cet ex-officier des troupes de la Marine française. Six mois avant sa mort, La Corne Saint-Luc eut l’occasion de faire valoir son credo politique en prenant l’initiative de proposer à ses collègues du Conseil législatif la présentation d’une adresse engageant le gouverneur Haldimand à témoigner au roi du « désir sincère » de ses conseillers de voir l’Acte de Québec « continué dans toute sa force » afin « de pouvoir le transmettre à la postérité comme une Chartre précieuse ». Cette motion, présentée en fin de session législative, le 21 avril 1784, fut accueillie favorablement par les membres duFrench party, qui regroupait une majorité de conseillers, et par le gouverneur lui-même qui, reprenant la formulation employée par La Corne Saint-Luc dans son adresse, réitéra auprès des autorités métropolitaines sa conviction personnelle que le maintien de la législation de 1774 constituait « le moyen le plus propre à attacher le peuple à la mère patrie et à le rendre heureux par la jouissance de sa religion, de ses lois et de ses libertés ». Le 1er octobre 1784, La Corne Saint-Luc s’éteignit dans sa demeure de la rue Saint-Paul à Montréal. Il fut inhumé le 4, dans la chapelle Sainte-Anne de l’église Notre-Dame. Sa troisième épouse lui survécut 35 ans. Pierre Tousignant et Madeleine Dionne-Tousignant Dictionnaire biographique du Canada
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