Biographie Lambert Adelard
Adélard LAMBERT
(Jean-Baptiste Robillard dit Lambert et Léocadie Rinfret)
1867-1946
Huile de Adélard Lambert par Lorenzo de Nevers
Détails d'un portrait de Adélard Lambert tenant dans les mains la biographie de Ferdinand Gagnon reconstituée par Josaphat Benoit en 1940
Tiré de Franco-American Life and Culture in Manchester, New Hampshire: Vivre la différence, par Robert B. Perreault
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St-Cuthbert
N/B 15/17 mars 1867
TRANSCRIPTION :
B.31 Jos. Adélard ROBILLARD
Le dix sept mars mil huit cent soixante-sept, par nous prêtre soussigné, a été baptisé Joseph Adélard, né avant hier du légitime mariage de Jean-Baptiste Robillard cultivateur du lieu et de Léocadie Rinfret. Ont été parrain et marraine Joseph Adélard Landrie et Marie Aurélie Fauteux qui ainsi que le père, n'ont su signer Un mot rayé nul. André Brien ptre
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Adélard LAMBERT et Philomène VIGNEAULT
St-Cyrille-de Wendover
m. 17 novembre 1890
TRANSCRIPTION :
M.14 Adélard Lambert et Philomène Vigneault
Le dix-sept novembre mil-huit-cent-quatre-vingt-dix, après la publication d'un ban de mariage, faite au prône de notre messe paroissiale, entre Adélard Lambert, cultivateur de cette paroisse, d'une part; et Philomène Vigneault, fille majeure d'Hubert Vigneault et de Louise Allison, aussi de cette paroisse, d'autre part; vu la dispense des deux autres autres bans accordés par Messire Isaac Gélinas, vicaire-général en date du quinze du courant; ne s'étant découvert aucun empêchement à ce mariage; nous soussigné, curé de cette paroisse, avons reçu leur mutuel consentement de mariage et leur avons donné la bénédiction nuptiale en présence de Jean-Baptiste Lambert, père de l'époux, et d'Hubert Vigneault, père de l'épouse, lesquels ont déclaré ne savoir signer. Les époux et quelques témoins ont signé avec nous . Lecture faite.
Philomène Vigneault
Adélard Lambert
Mad. Honoré Lambert
David Le beau
Olivine Vigneault
Mde Victorien Lavigne
Jos. Ch. Bellemare Ptre
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LAMBERT, Adélard
(Jean-Baptiste LAMBERT et Léocadie RINFRET-MALOUIN)
1867-1946
LAMBERT, Adélard. «Journal d'un Bibliophile». Drummondville, Imprimerie "La Parole" Limitée, 1927. VI,141 p. (21 cm). Illustrations.
Adélard Lambert vécut à Drummondville de 1921 jusqu'à sa mort en 1946; il fut un grand collectionneur d'ouvrages canadiens ainsi que folkloriste et polémiste. Avant Drummondville il habitait Manchester NH. Dans son volume «Roundelays / Dansons à la Ronde» publié en 1963 par les Musées Nationaux du Canada, l’auteur, ethnologue et folkloriste célébré qu’est Marius Barbeau inscrit : "À feu Adélard Lambert, chanteur et folkloriste né à Berthier-en-haut, Québec, domicilié en Nouvelle-Angleterre, de retour en sa vieillesse à son foyer natal. La plupart de ces rondes et leurs airs sont de lui". Plus est, Rosaire Dion-Lévesque dans le volume «Silhouettes Franco-Américaines» publié en 1957, produit un article intitulé "Adélard Lambert, Bibliophile-Folkloriste (1867-1946)". À Drummondville, lieu du Festival Mondial de Folklore, le concitoyen Adélard Lambert fut complètement ignoré!
Texte d'un hommage tiré du Bulletin de la Société Historique de 1955, par Armand Capistran :
(aucune correction apportée au texte)
70 BULJLETIN DE LA SOCIETE HISTORIQUE_1955
A délard Lambert
(1867-1946)
Folkloriste-Bibliophile
Armand Capistran
Tout d'abord je veux remercier l'abbé Verrette de m' avoir invité
ce soir. Le sujet que je vais aborder traite de la thèse que j'ai préparée
sur Adélard Lambert, collectionneur et folkloriste. Ce n'est ni plus ni
moins qu'un résumé de ce mémoire que je vais exposer.
Le nom d'Adélard Lambert n'occupe certes pas une grande
place dans le Panthéon de nos grands hommes. Il n'en mérite pas
moins d'être connu dé tous ceux qui s'intéressent aux collections de
folklore franco-canadien et franco-américain, ainsi qu'aux collection-
neurs de oanadiana. Ce simple artisan a su préserver de l'oubli bon
nombre de nos traditions. Il a compilé et recueilli une si grande
part du patrimoine collectif que son oeuvre mérite d'être mieux étu-
diée et son nom pkis apprécié.
Homme du peuple, peu favirosé paT les études régulières dans des
institutions, il ta su quand même faire fructifier, en le fixant par écrit,
un trésor personnel et familial! de traditions orales qui,, sans lui, serait
irrémédiablement perdu. De plus, un goût inné de collectionneur l'a
mis sur la piste de maints imprimés rares qu'il a rassemblés avec un
grand souci. Les unes et es autres forment la Collection Lambert,
grand souci. Les unes et 'les auters forment la Collection Lambert,
Américain à Manchester.
Adélard Lambert est né à St-Cuthbert de Berthier (en haut)
le 14 mars 1867. Il était un de treize enfants de Jean-Baptiste Lam-
bert et Léocadie Rinfret.
La généalogie de la famille Lambert a été étudiée par E.-Z.
Massicotte, ancien directeur des Archives du Palais de Justice de
Montréal. Il nota: «qu'avant 1679, un colon du nom de Claude Ro-
bililard a dû se marier à Champlain. Ce colon quitta Champlain vers
1 685 pour s'établir à Rochine, où il s'occupa de la traite des fourru-
res avec les sauvages. Ses enfants s'installèrent aux deux extrémités de
l'île de Montréal, et comme il* étaient nombreux, on dut leur donner
des surnoms pour les différencier.
C'est ainsi qu'on trouve un Joseph Robillard, marié en 1 7 1 1 , à
la Pointe-aux-Trembles. Un de ses frères, Josine, finit par planter sa
tente à St-Cuthbert. On peut apercevoir encore aujourd'hui, non loin
de la croisée des quatre chemins, sa maison de pierre avec une im-
•Etude présentée à la séance du 12 mai 1954 par Armand Capistran, M. A.
(un. Laval), de Manchester, N. H.
ADELARD LAMBERT 71
posante cheminée. Un troisième Jean-Baptiste Lambert dit Robillard,
fils de Josine, naquit à St-Cuthbert en 1821. En 1844, il épousa
Léooadie Rinfret dit Malouin de Maskinongé.
Deux ans après la naissance d'Adélard, c'est-à-dire en 1 869,
son père quitta St-Gabriel de Brandon pour venir tenter fortune aux
Etats-Unis. On peut se faire une idée des vicissitudes des premiers
émigrés et de leur instabilité par les nombreux déplacements de la fa-
mille Lambert. Il demeura successivement à Woonsocket et à Al-
bion dans le Rhode-Island, et à Putnam dans le Conmectiout. Ensuite,
il retourne au Canada, mais après quelque temps il revient aux Etats-
Unis. Comme de raison le jeune Adélard suivait sa famille dans ces
déplacements fréquents.
Ce qui semble l'avoir le plus frappé dans son enfance ce ne sont
pas pourtant les multiples changements de lieux, mais plutôt les inci-
dents inoubliables de relations hostiles avec les Irlandais.
A l'âge de cinq ans, note M. Adolphe Robert, son biographe,
dans une petite brochure intitulée Un Lettré Illettré, trois jeunes vau-
riens irlandais se saisissent un jour de lui et le lancent, par-dessus le
garde-corps d'un pont, en bas d'un remblai de chemin de fer. Son
front heurte un rail, le sang coule et il perd connaissance. A six
ans, il revient de l'école de M. Deragon de Woonsocket, et il est de
nouveau attaqué et roué de coups par d'autres gamins irlandais du
voisinage. De ces batailles d'enfants M. Lambert gardera toute sa vie
<un souvenir où se mêle une pointe de rancune à rendroit des Irlandais.»
Afin d'éviter les trop fréquentes batailles d'enfants la mère de
Lambert gardait ses enfants autour d'elle le soir. M. Gustave Lanc-
tôt explique la situation comme ceci: «Dans ces petites villes manufactu-
rières s'entassait à cette époque une population cosmopolite plus ou
moins recommandable. Une des distractions de ces immigrants, après
la journée de travail dans les usines, était de circuler dans la ville et
de faire du chahut, même assez souvent de rudoyer et de boxer les
citoyens paisibles. Aussi dans les familles, après le repas du soir on
ne laissait pas sortir les enfants dans les rues. Pendant ces longues
ve'llées autour de la lampe une fois les devoirs d'école finis, madame
Lambert, pour occuper et distraire sa nombreuse petite famille, leur di-
sait des contes, leur posait des devinettes, leur chantait des chansons
ou leur enseignait des rondes.»
Et c'est ainsi qu'il se fait que Lambert élevé dans un milieu étran-
ger à la langue et aux traditions françaises reçut une solide formation fa-
miliale française. Il a toujours fréquenté les écoles françaises sauf pen-
dant quelques mois.
Pendant cette période alors que sa famille habitait Fall River il
a été témoin des «Troubles de la Flint». Il n'est pas étonnant qu'ayant
grandi dans cette atmosphère tendue d'hostilité irlandaise (de la part
de& Irlandais et envers eux), Lambert en ait conservé un ressentiment
toute sa vie.
72 BULLETIN DE LA SOCIETE HISTORIQUE
Il nota dans des notes manuscrites conservées au Musée National à
Ottawa intitulées Souvenirs de Jeunesse plusieurs incidents de cette pé-
riode de sa vie. Sans doute ce fut vers 1880 que Lambert pensait déjà
aux choses se rapportant aux Canadiens. Il se mit très jeune à col-
lectionner des oeuvres canadiennes.
«Je commençai, écrit-il, dans son Journal d'un Bibliophile, à me
nourrir de bonnes lectures, instructives, religieuses et patriotiques.» Avec
les quelques sous qu'il gagnait il s'achetait des livres. Bien qu'il eut
abandonné l'école il avait gardé toujours la curiosité des livres et ne
cessa de les fréquenter. Il fut à la lettre un autodidacte.
Après avoir collectionné des livres pendant trois ans, il ramassa
150 volumes. Ces bouquins étaient presque tous des volumes qui trai-
taient des Canadiens. C'est alors qu'on le voit s'intéressant aux sujets
du terroir et indirectement nous pourrions dire au folkloTe.
En 1887, il retourne au Canada pour y habiter pendant trois
ans. Là, il rencontre Philomène Vigneault qui devait devenir son épou-
se en 1 890.
Après son mariage, il reprend le chemin de la Nouvelle-Angle-
terre et s'établit à Manchester. Il devint agent pour le compte d'une
société de thé à Manchester. C'est en exerçant ses modestes fonctions
qu'il continue à ramasser des livres de tous bords et de tous côtés.
Lorsqu'il partait le matin avec sa voiture chargée, il avait un double
but celui de vendre sa marchandise et de se procurer des livres. Une
dame me raconta que lorsqu'elle rentrait chez lui «un livre le précé-
dait et un livre le suivait».
Lambert eut cependant d'autres distractions en plus de celles-là.
La politique l'intéressa aussi. Il s'est présenté comme candidat à la
charge de l'assistance publique de la ville de Manchester et, il rem-
porta la victoire. En 1 920, il se présenta une autre fois comme can-
didat à l'office dit «moderator». C'est donc dire qu'il s'occupa de la
chose publique en plus d'être un collectionneur.
Il nota ses souvenirs qu'jl publia dans un bouquin, Rencontres et
Entretiens. Ce petit volume contient des récits, des anecdotes de faits
vécus.
C'est vers cette époque que Lambert vendit toute sa collection
de livres, brochures et revueô à l'Association Canado-Américaine. C'est
par l'intermédiaire de M. l'abbé Henri Baudé, connu sous le pseudo-
nyme d'Henri d'Arles, qu'il a vendu sa collection. Voici comment
cette transaction s'opéra, M. l'abbé Baudé avait besoin d'un livre pour
son oeuvre Histoire de VAcadie. Il avait vainement cherché partout
un livre The Neutral French of the Exiles of Nova Scotia. Il le trou-
va, chez Lambert un exemplaire de l'édition de 1841. M. l'abbé se
rend compte de la valeur de cette collection et exprime le voeu qu'elle
soit préservée. 'Lambert vend donc tous ses livres pour 2,300 dollars.
ADELARD LAMBERT 73
Un article de l'«Action Catholique» disait: M. Lambert aurait pu
réaliser une fortune avec ce trésor d'antiquités. Mais, animé d'un sens
patriotique qui l'honore, il voulut laisser aux siens, à ses compatriotes,
le fruit de son patient labeur. Il accepte donc, en 1919, l'offre que lui
fit l'Association Canado-Américaine. C'est ainsi q<ue la «Collection
Lambert», plus riche à certains points de vue, a-t-on dit, que la pour-
tant célèbre collection Gagnon dont s'enorgueillit la bibliothèque munici-
pale de Montréal, fut tirée de l'ombre, mise à l'abri dans aine voûte
de sûreté ; offerte à la curiosité des chercheurs, à l'esprit des historiens et
journalistes.»
Le professeur E..-B. Ham dit de la Collection Lambert: «Pour
l'étudiant de la Nouvelle-Angleterre française, un des actifs île plus
considérable de l'A. C..-A., est la bibliothèque Lambert, située dans
le bel édifice de l'Association à Manchester. Cette collection excellente
est plus riche en Franco-Canadiana que tout autre au pays, cependant
elle est rarement consultée par des lecteurs franco-américains.»
En 1 92 1 , Lambert retourne au Canada et s'établit ,à Drummond-
vilie. C'est ici qu'il commence sa collaboration avec M. Barbeau qui
va durer près d'un quart de siècle. De cette collaboration plusieurs con-
tes qui provenaient de sa collection furent publiés dans le Journal of
American Folklore. Les premiers contes parurent en 1923 et les der-
niers en 1940.
Sa collection comprend tous les principaux genres de traditions
orales. En la compilant nous avons trouvé qu'elle contient un total de
698 item bibliographiques. Ce sont pour la plupart des contes, des
chansons et des jeux d'enfants. Les chansons atteignent le chiffre im-
portant de 5 1 variantes, les contes sont représentes par 8 1 pièces et les
jeux par 1 08. Il est à noter que nombre de ces jeux sont accompagnés
d'une chanson et d'un refrain.
Une bonne partie de cette collection a été publiée par les soins de
Lambert ou par des folkloristes auxquels il avait communiqué ses ma-
tériaux. Ainsi la grande majorité des contes, soixante-neuf pièces sur
81, parus dans le Journal of American Folklore. A l'exception de Ma-
rins Barbeau aucun autre folkloriste canadien n'a publié jusqu'à présent
autant de contes populaires que ne l'a fait Lambert. Ce n'est pas un
mince mérite.
La proportion des chansons publiées est beaucoup moindre que
celle des contes. En effet, 67 sur les 510 que nous avons cataloguées
l'ont été jusqu'à présent. Quarante-trois jeux ont paru, Ha plupart dans
Le Droit, d'Ottawa et La Presse de Montréal. Parmi ces chansons
la grande majorité viennent de la France et, quelques-unes sont d'origi-
nes canadienne. De toutes les chansons recueillies au Canada, selon M.
Barbeau, seulement qu'un dixième aurait été composé par les chanson-
niers canadiens.
74 BULLETIN DE LA SOCIETE HISTORIQUE
Les chansons apportées de la France viennent de deux régions
principales. Celles qui ont été recueillies dans la région de Québec,
sont comme la population en général, d'origine normande. Tandis que
ctl'es de la région de (Montréal et des Trois-Rivières viennent plutôt
de la vallée de la Loire. La raison pour cela est que les immigrants
pour le Canada après 1 608 et 1 634, s'embarquèrent à La Rochelle
et, remontèrent île fleuve et s'installèrent sur les rives dans le haut du
fleuve.
Il est donc à noter que les chansons de la «Collection Lambert»
qui en grande partie viennent de Berthier (en haut) et de Maskinongé
sont de celles provenant de la vallée de la Loire.
Il n'y a pas d'espèces de chansons folkloriques que Lambert n'ait
pas recueillies. On y trouve des chansons d'enfants, de mariage, métier,
à boire, des chansons militaires, satiriques, comiques, compilaintes, etc.
Elles ont, pour la plupart, leurs mélodies enregistrées soit sur phono-
graphe ou notées par écrit. Ceci est très important pour le folkloriste qui
est obligé de savoir 'la mélodie afin de comparer avec d'autres chan-
sons recueillies ailleurs. Lambert a été très fidèle à ce point de vue à
reconstituer ila mélodie. (Peut-être celui qui examine ces chansons aujour-
d'hui trouve-t-il lia langue incorrecte. Mais n'oublions pas que ces chan-
sons sont très anciennes et, qu'elles ont été gardées par le peuple. Ce
peuple n'était pas trop instruit et ïl a pu garder plus fidèlement la
chanson telle qu'elle se débitait autrefois. Nous trouvons que beau-
coup de gens aujourd'hui semblent mépriser les chansons d'antan pour
cette raison-ilà. Si elles n'étaient pas comme cela, elles auraient perdu
leur valeur comme chansons de folklore. D'ailleurs il entre beaucoup
d'ignorance de ce mépris de la chanson folklorique. Ignorance des
textes d'abord, ignorance aussi de la prosodie archaïque et des modes
musicaux anciens, si caractéristiques de la poésie et de la musique po-
pulaire. On aurait tort de les juger selon les lois poétiques classiques
qu'elles ne peuvent appliquer puisqu'elles sont antérieures au calssicisme.
Cette collection tant comme source manuscrite que publiée reste
une des plus importantes de notre répertoire traditionnel. Un fait inté-
ressant et digne de mention, c'est qu'elle est assez homogène, au moins
dans ses sources car elle (provient presque entièrement de la famille Lam-
bert.
Pendant qu'il collaborait avec M. Barbeau il publia un petit vo-
lume Journal d'un Bibliophile', ce livre est une autobiographie de sa vie
de collectionneur de bouquins. Aussi, voit-on paraître en 1923 Contes
de Tante Rose. Il publia en 1933, quelques brochures ayant un ton
de polémique sous la rubrique générale, Propos d'un Castor. En 1936,
il écrit un roman feuilleton, intitulé l'Innocente Victime, qui parut en 1 6
tranches dans Le Droit d'Ottawa. Il continue à collaborer à diverses
revues telle 'la Revue St-Simon, l'Action Paroissiale toutes deux de
Druimmondville jusqu'à sa mort qui est survenue le 19 mai 1946. A
Drummondviille il s'est occupé d'un magasin et d'une station-service.
ADELlAKD LAMBERT 75
Diverses personnes se sont occupées de le visiter comme M. Ro-
bert, M. Barbeau, M. Lacoursière. professeur de folklore à l'Uni-
versité Laval et le doyen de la Faculté des Lettres de cette même Uni-
versité, Mgr Savard.
Lambert bien qu'à demi-tlettré eut la prévoyance de noter les
traditions orales avec un sens qui mérite tout le respect des folkloristes
et ceux qui ont à coeur de conserver de patrimoine traditionnel. Pour un
simple artisan recueillir un nombre quasi incroyable de faits oraux, mé-
rite d'être plus connu par le grand public. Car il est sorti de ce public,
et il doit être un exemple à d'autres. Son cas est certes unique dans les
annales du folklore, et c'est pourquoi son oeuvre sera perpétuée par les
folkloristes du Canada. M. Lacoursière dans une conférence prononcée
devant votre société en 1947, faisait de Lambert un bel éloge, que je
désire faire le mien. «Que de trésors il nous a sauvés de la ruine et de
l'oubli. Quel respect et quelle reconnaissance mérite cet homme du peu-
ple, dépositaire d'une tradition familiale et pieux rassembleuT du patri-
moine collectif. Sans Jui, nous connaîtrions peu de ces traditions appor-
tées du Canada en Nouvelle-Angleterre. Davantage par son geste que
par ses écrits, il symbolise le gardien fidèle du pur patrimoine commun».
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Voir aussi :
http://www.erudit.org/culture/cd1035538/cd1041220/8335ac.pdf
« Adélard Lambert (1867-1946), la passion du livre »
Serge Duhamel
Cap-aux-Diamants : la revue d'histoire du Québec, n° 32, 1993, p. 63.
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Voir aussi le texte Adélard Lambert - Un concitoyen méconnu dans La Lanterne, vol. V, no 3, pp. 14-16:
http://fr.calameo.com/read/00033410636a904dc1d0f
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2014-06-19 Courriel reçu de M. Avila Rémillard:
Pourriez-vous, s'il vous plait, afficher la photo d'Adélard Lambert sur sa fiche. Vous pouvez la retracer en vous rendant sur le site de la reveu de St-Cuthbert : "ca m'chicotte les amis de la chicot" cliquez ca m'chicotte, voir juin 2014.
Adélard Lambert, étant natif de St-Cuthbert, sera parmi les personnages cités lors du 250 anniversaire de fondation de la paroisse de St-Cuthbert en 2015. (Avila Rémillard)
Adélard Lambert par Marius Barbeau, 1935
Musée canadien de l'histoire, 78577
Photo tirée de la revue: Ça m'chicotte, Les amis de la Chicot, St-Cuthbert, juin 2014, vol.III, no 4, p.1
(Source Avila Rémillard)
Pour d'autres photos voir pp 1-11 de la revue, à l'adresse:
https://docs.google.com/file/d/0B-gJD1hOAo6WX1BlWUxqb2lwVlU/edit?usp=sharing&pli=1
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