Biography Robichaud Louis-Joseph
L'hon. Louis Joseph Robichaud est né le 21 octobre 1925 à Saint-Antoine, au Nouveau-Brunswick. Il est le fils d'Amédée et d'Eugénie (Annie) Robichaud. À 15 ans, il a quitté la maison de ses parents afin d'entrer au Juvénat Saint-Jean-Eudes pour poursuivre ses études au Collège Sacré-Coeur, à Bathurst, en vue d'une carrière dans l'Église. Après sa troisième année au juvénat, il a décidé de poursuivre plutôt une carrière politique. Après avoir obtenu en 1947 un baccalauréat ès arts de l'Université Sacré-Coeur, il a étudié la science économique et la science politique à l'Université Laval. Il a ensuite fait un stage de trois ans dans un cabinet d'avocats à Bathurst et, après son admission au Barreau, il a exercé le droit pendant une courte période à Richibucto.
À partir du moment où il s'est concentré sur une carrière politique, il n'a pas caché son ambition de devenir premier ministre. Il a même signé sa contribution à la capsule témoin de sa promotion « Louis J. Robichaud, premier ministre du Nouveau-Brunswick ». Il a fait son premier pas important vers la réalisation de son ambition à 27 ans, lorsqu'il a été élu aux élections provinciales tenues en 1952 pour représenter la circonscription du comté de Kent à l'Assemblée législative. Il a été réélu en 1956 et, de 1957 à 1958, il a été critique financier de l'opposition.
En octobre 1958, il a été élu chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick. Aux élections générales suivantes, en 1960, il a enfin réalisé l'objectif de sa jeunesse en menant son parti à la victoire contre le gouvernement conservateur de Hugh J. Flemming. Le 12 juillet 1960, il a été assermenté à titre de premier ministre, le premier Acadien à être élu à une telle charge, et de procureur général, fonction qu'il a exercée jusqu'en 1965.
Son gouvernement a remporté les élections générales tenues en 1963 et en 1967. En 1968, il s'est chargé du portefeuille de ministre de la Jeunesse, en plus de ses fonctions de premier ministre. Après une décennie au pouvoir, son gouvernement a été défait aux élections de 1970 par les Progressistes-Conservateurs, menés par M. Hatfield. En 1971, il a démissionné de son siège à l'Assemblée législative et de son poste de chef du parti pour devenir le président de la section canadienne de la Commission mixte internationale. Il a continué d'exercer la présidence jusqu'à sa nomination au Sénat du Canada le 21 décembre 1973. Il a pris sa retraite du Sénat le 21 octobre 2000 et il demeure actuellement au Nouveau-Brunswick.
Pendant sa décennie en tant que premier ministre, ses réalisations l'ont classé, à l'avis de bon nombre de personnes, parmi les premiers ministres les plus importants de l'histoire du Nouveau-Brunswick. Son gouvernement a proposé et instauré par voie législative certains des programmes les plus controversés et les plus progressistes jamais instaurés au Nouveau-Brunswick, dont l'incidence sur la province se poursuit de nos jours. Les réalisations de son gouvernement comprennent des lois refondues sur les boissons alcooliques, des droits de négociation collective pour la fonction publique, la création d'un ministère de la Jeunesse, la nomination d'un ombudsman provincial, l'adoption d'un régime d'assurance-maladie sans primes et la vitalisation du secteur des ressources naturelles de la province, notamment les mines et les forêts.
La réalisation la plus importante de son gouvernement a peut-être été la mise en oeuvre d'un vaste programme de réforme sociale appelé Chances égales pour tous. Le programme controversé a élargi le rôle du gouvernement provincial en abolissant les conseils de comté comme forme d'administration locale et en centralisant auprès du gouvernement provincial les responsabilités de l'éducation, des services hospitaliers, du bien-être social et de l'administration de la justice. Le programme a été mis en oeuvre pour assurer à tous les gens du Nouveau-Brunswick l'égalité d'accès à de tels services, qui ont grandement amélioré la vie de bon nombre de personnes de la province.
Sous son gouvernement et grâce à son programme Chances égales pour tous, les recettes, les dépenses et la fonction publique du gouvernement provincial ainsi que l'influence de ce dernier sur la vie de tous les gens du Nouveau-Brunswick ont augmenté considérablement. En outre, les écoles publiques et les hôpitaux ont été modernisés partout dans la province, tant dans les régions défavorisées que dans les régions prospères, et un régime fiscal plus équitable a été conçu pour financer de tels services.
Plus que tout autre gouvernement dans l'histoire de la province, son gouvernement a aussi été responsable de procurer aux Acadiens et Acadiennes l'égalité de statut et des chances dans la province. Son gouvernement a créé l'Université de Moncton pour assurer l'éducation des Acadiens et Acadiennes et l'épanouissement de leur culture, et il a adopté la Loi sur les langues officielles, qui a fait du français une langue officielle, garantissant ainsi aux Acadiens et Acadiennes l'accès aux services gouvernementaux en français et faisant accroître le nombre d'Acadiennes et d'Acadiens employés dans les services publics de la province.
Il a été nommé conseil de la reine et assermenté à titre de membre du Conseil privé. Il a également été nommé Compagnon de l'Ordre du Canada le 25 juin 1971.
Le Nouveau-Brunswick est aujourd'hui une province plus socialement responsable et plus tournée vers l'avenir grâce à la vision de Louis Robichaud. En tant que premier ministre, il a proposé des lois modernisées et avant-gardistes et il a lutté contre l'inégalité et l'intolérance. En affrontant les intérêts enracinés, l'injustice et l'inégalité économique, il a tissé des liens entre les gens d'expression française et anglaise, entre les riches et les pauvres et entre le nord et le sud de la province. Ses efforts ont façonné le Nouveau-Brunswick à tout jamais.
Source: http://www.gnb.ca/legis/publications/tradition/premiers/robichaudl-f.asp
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