Biographie Boucher Benoit
Benoît Boucher est né le 18 avril 1920, dans la maison construite en 1879 par son grand-père Jean-Baptiste, dans le rang de La Ligne à Saint-Agapit, et léguée à son père en 1906. Il est le fils de Joseph, né le 30 septembre 1885 et de Philippine Talbot. Joseph est décédé le 14 octobre 1968 et Philippine le 19 juillet 1970.
Benoît est l'avant-dernier d'une famille de 9 enfants. Il fréquente l'école du rang jusqu'à la sixième année et se révèle doué d'un bon talent. Le curé d'alors, l'abbé Auguste Castonguay intervient auprès de son père afin qu'il s'inscrive au petit séminaire. Comme tous les pensionnaires de l'époque, il part de la maison en septembre pour en revenir pendant le congé de Noël et y retourner jusqu'aux vacances d'été. L'horaire est très rigoureux: levé à 5:15 hrs tous les matins pour la messe. La journée est divisée en heures fixes d'étude, de récréation, de cours et de repas jusqu'au coucher à 9 heures. Ils sont environ 300 garçons, répartis en 8 niveaux et fait bizarre, les "gangs" se font par comté. Ainsi, à cette époque, ils sont 6 du comté de Lotbinière. Après 3 années d'étude, il n'est pas heureux dans ce milieu et choisit de revenir à la maison.
Son père, menuisier réputé, et ses frères aînés, se partagent l'entretient de la ferme, mais passent beaucoup de temps sur les chantiers extérieurs. Ainsi, vers l'âge de 17 ans, Benoît s'intéresse à l'agriculture et décide de moderniser le bien paternel. A ce moment-là, la ferme compte 10 vaches, 2 truies et 15 poules. Il entreprend donc de "scraper" les fossés et d'élargir les "planches". De 10 à 12 qu'il y avait à l'arpent, il les réduit à 4 et plus tard à 2 planches.
En 1946, Joseph se construit une maison au village et Benoît devient propriétaire du "vieux bien". Le 11 septembre de la même année, il épouse Madeleine Laroche, de Saint-Flavien, fille d'Albert Laroche et de Frédélie Boisvert. En 1952, toujours dans la poursuite de l'amélioration, il investit dans la machinerie: un tracteur, un "greder", une charrue, une faucheuse, un râteau et un chargeur à foin: tout cela pour 2 800$. En 1953, il augmente la superficie agricole de sa propriété en achetant la terre voisine: 60 arpents en culture. Sa vie sera fort occupée. Entre la famille qui s'agrandit d'année en année, et les travaux agricoles, il travaillera également comme menuisier à la gare maritime, au Mont Radar et au "Centre d'achats" que nous connaissons aujourd'hui. Il sera également laitier pendant quelques années. Tous les matins de la semaine, il livre 72 pintes de lait qui lui rapportent 16 cents chacune, tandis que la chopine est à 0.09$ et le demiard de crème 0.50$. Plus tard, ses études lui serviront puisqu'il deviendra secrétaire-trésorier de la paroisse pendant plus de 22 ans, jusqu'à la fusion paroisse-village.
Au fil des ans, toujours dans le but d'accroître la rentabilité de l'entreprise, il investit dans une "fouragère", instrument qui permet une récolte de qualité supérieure. Il utilise également l'insémination artificielle pour améliorer la conformation animale ainsi que la production laitière. Il voit plus tard ses efforts récompensés: en 1975, chacune de ses 30 vaches double la quantité de lait que produisait le premier troupeau. Mais la grange est désuète, et comme ses fils ne sont pas intéressées à relever le défi agricole, il vend la majeure partie des terres. Une portion de terrain avec boisé est retenue par son fils Rosaire en vue de s'y établir. Il ne garde que la maison et 2 bâtisses, entourées d'un vaste terrain. En 1982, il prend sa retraite. Depuis, ses temps libres ont servi à aider la famille. Il savoure une vie paisible, comme pour se reposer de tant d'activités qui ont été si présentes pendant son implication sociale. Aujourd'hui âgés respectivement de 83 ans et 79 ans, Benoît et Madeleine sont toujours autonomes et vivent encore dans la maison ancestrale, laquelle a subi plusieurs transformations: elle a quand même vu grandir 4 générations. Ils ont donné naissance à 11 enfants, dont 9 vivants qui, à leur tour, leur ont donné 21 petits-enfants et 2 arrière-petits-enfants.
- Denise, née le 17 avril 1948, épouse le 09 octobre 1971, Denis Moreau de Saint-Agapit. Leurs enfants sont: Nicolas né le 20 janvier 1973, Véronique née le 08 mars 1976, Catherine née le 03 janvier 1978 et Stéphanie née le 27 octobre 1979. Petits-enfants: Antoine né le 26 août 2003 et Alexis née le 21 octobre 2003.
- Fernand, né le 28 mai 1949, épouse le 25 mai 1974, Johanne Boutin de Saint-isidore. Leurs enfants sont: Isabelle née le 16 juin 1977, Marilyn née le 22 décembre 1978 et Claudia née le 28 mai 1980.
- Gilbert, né le 29 mai 1950 et décédé le 26 juin 1950.
- Aline, née le 12 juin 1951, épouse le 16 juin 1973, Jean-Marc Demers de Saint-Flavien. Leurs enfants sont: Sophie née le 07 mars 1975 et Éric né le 13 juin 1978.
- Jean-Guy né le 24 juin 1952, épouse le 27 janvier 1978, France Carrier de Saint-Agapit. Leurs enfants sont: Maxime né le 16 décembre 1981 et Laurie née le 16 novembre 1983.
- Rosaire, né le 26 juillet 1953, épouse le 04 septembre 1982, Johanne Ouellet de Saint-Romuald. Il vit présentement seul avec ses filles: Éliane née le 13 juillet 1984, Patricia née le 16 janvier 1986, Geneviève et Gabrielle, nées le 29 février 1988 et Frédérique née le 07 août 1991.
- Huguette, née le 24 juin 1955, épouse le 26 mai 1979, Jacquelin Rhéaume de Lac Saint-Charles.
- Yvette, née le 24 juin 1955, épouse le 19 décembre 1980, Denis Courcy de Saint-Agapit.
- René, né le 14 janvier 1959, épouse le 07 mai 1983, Sylvie Gosselin de Saint-Flavien. Leurs enfants sont: Mathieu né le 28 juillet 1986, Audrey née le 07 janvier 1989 et Vanessa née le 02 juin 1992.
- Lucie, née le 19 août 1961, épouse le 10 août 1985, Michel Fournier de Saint-Agapit. Leurs enfants sont: Jean-Philippe né le 23 novembre 1987 et Marie-Pier née le 06 juillet 1989.
- Normand est né le 10 avril1964 et est décédé le 21 juillet 1972.
Benoît Côté
Livret historique des familles Boucher Saint-Apollinaire pp. 124-125
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