Biographie Belzile Rose-Aimee

Rose-Aimée Belzile

Rose-Aimée, voit le jour à St-Fabien, le 8 avril 1899.  Elle a 8 ans lorsque sa famille déménage à Amqui.  Aînée des filles, elle devient vite responsable et doit graduellement, selon son âge, seconder sa mère et partager les tâches tant au dehors que dans la maison.

Elle fait ses études au couvent du village d’Amqui et poursuit le cours « Modèle » jusqu’à l’âge de treize ans.  Ensuite, elle bénéficie d’un an d’étude à l’École Normale classico-ménagère de Saint-Pascal de Kamouraska.  Comme complément de culture, elle poursuit un cours de solfège et de musique donné par les sœurs du Saint-Rosaire de la paroisse.  Elle hérite de son père un goût pour le chant. 

Photo 1: Rose-Aimée et son frère Adhémar Belzile  Photo 2: Rose-Aimée et sa cousine ? Belzile

Elle aurait aimé continuer, mais maman a besoin d’aide.  Elle décide de rester à la maison, se devant de penser aux autres frères et sœurs qui viennent derrière elle et qui ont droit eux aussi de bénéficier d’études complémentaires.

C’est à Amqui, le 25 septembre 1917 qu’elle épouse Léonide Pâquet, usuellement prénommé Léo, homme de bonne stature mais un peu timide disait-on chez les Belzile.  Norbert Pâquet fait don, à son fils Léo, du lot 46 attenant à la ferme paternelle.  Ce lot est situé sur la route menant à St-Léon-le-Grand.  Rose-Aimée demeure deux ans avec ses beaux-parents, temps nécessaire pour Léo de défricher et de construire sa maison et sa grange-étable.  Le jeune couple veut non seulement réussir à monter une belle ferme agricole mais il souhaite aussi une grande famille.  De cette union naissent onze garçons et quatre filles; Gonzague (1918-1999), marié à Rose Cassista (1918-1998), 7 enfants; Georgette-Salomée (1921-1921);  Salomon (1922-2000), marié à Gertrude Bérubé (1923-2000), 7 enfants; François-Eugène (1924-1999), marié à Simone Paradis (1918-), 4 enfants; Madeleine (1925-2007), mariée à Philippe Bérubé (1922-1988), 12 enfants; Paul-Émile (1927-1934); Maurice (1929-1940); Bertrand (1931), marié à Gemma Lagacé (1931-1974), 5 enfants, et conjoint de Jeannine Chenel (1945); Simone (1933-1991), mariée à Aurèle Lagacé (1932), 4 enfants; Normand (1934), marié à Ghislaine Boulianne (1943), 5 enfants; Françoise (1936), mariée à Yvon Gonthier (1929), 7 enfants; Jean-Marc (1939-2007), marié à Louisette Boulianne (1942), 3 enfants; Rodrigue (1940), marié à Lise Lévesque (1944), 2 fils; Mauril (1941), marié à Claire Gaudette (1944), 1 fils; Raymond-Marie (1945-1945).

4 générations : De gauuche à droite Marie Lévesque, arrière-grand-mère, Camille Boucher, grand-mère, maman Rose-Aimée Belzile et son premier enfant Gonzague Pâquet. Photo prise en 1919

Rose-Aimée s’affaire dans la maison à de multiples besognes.  Ses doigts de fées transforment du vieux en du neuf.  C’est elle qui s’occupe de la gestion de la ferme, comptabilité, etc.  À l’extérieur, elle est toujours disponible pour aider son mari si la main d’œuvre est insuffisante.  Son goût du beau, du bien fait et sa minutie se reflètent même à l’extérieur de la maison; elle trouve le temps de faire un grand jardin et d’aménager les abords de sa maison.  Ses pivoines sont sa grande fierté.  Tous ces travaux s’exécutent avec pondération et souvent en chantonnant.

Rose-Aimée, active à la maison, elle l’est de même avec ses concitoyens.  Elle s’implique dans différentes associations.  Plus de 60 ans à œuvrer dans le Cercle des Fermières, soit de 1920 à 1980.  Elle est également membre des Dames de Ste-Anne et de différents organismes.  On retrouve chez Rose-Aimée et Léo, ce souci du travail accompli avec perfection et ténacité.  Ils traitent la nature avec amour.  Ils savent la soigner et l’améliorer.  Cette histoire d’amour entre la famille et la terre leur valent en 1986, le titre de « Famille Terrienne de l’année ».

Ce couple sait créer un climat d’harmonie et de bonne entente.  Cette entente mutuelle est source féconde de 66 années de bonheur partagé avec toute la famille.  En 1980, Léo cède ses parts à ses fils Bertrand et Normand.  Il décède à l’hôpital d’Amqui, le 5 août 1983, à l’âge de 90 ans et 8 mois.  Rose-Aimée vit sur la ferme familiale avec son fils Bertrand jusqu’à sa mort, le 12 juin 1995.  (Texte : Mauril Pâquet)

Photos cueillies dans les albums de ma grand-mère Rose-Aimée Belzile