Biography Boucher Leopold
Léo-Paul est né le 21 juin 1919, fils de Philémon et de Florida Moreau. Il est le cadet d'une famille de huit enfants. Son enfance se déroule sans histoire, si ce n'est les faveurs et taquineries que réservent frère et soeurs au bébé de la famille. On s'est vite rendu compte que Léo-Paul avait peu d'intérêt pour les travaux de la ferme. On raconte même qu'il s'endormait aux champs. Malgré tout, son père n'hésitait pas à lui confier des tâches d'adulte, lui faisant même livrer, à l'âge de douze ans, de l'huile à chauffage à un village avoisinant avec un attelage de chevaux et ce en pleine tempête de neige.
Léo-Paul s'intéresse davantage à la mécanique qu'il étudie à l'école technique de Québec. Les sirènes de Saint-Antoine-de-Tilly et particulièrement du rang Bois-Clair l'attirent. Il y rencontre Simone Houde avec qui il se marie le 25 juillet 1940. Il obtient un emploi à Victoriaville, qui marque le début d'une longue et fructueuse carrière de mécanicien. Pourquoi Victoriaville? Probablement grâce aux contacts de sa mère qui vécut à Arthabaska.
Simone donne naissance à Laurent le 18 juin 1941. Malheureusement, la maladie emporte Simone peu de temps après. Léo-Paul doit alors compter sur sa soeur Lucienne, de qui il est très proche, pour élever Laurent. Léo-Paul revient sur la ferme familiale, dont son père lui aurait légué une partie. Son intérêt renouvelé à l'égard de la ferme est éphémère et il pratique plutôt son métier de mécanicien dans un petit atelier situé sur la ferme.
En 1945, Léo-Paul s'éprend de Monique Moreau, enseignante. Les fréquentations sont courtes et Léo-Paul et Monique s'unissent le 30 août de cette même année. De cette union naîtront Jocelyne, le 7 novembre 1946 et Gaétan, le 16 décembre 1947.
Léo-Paul poursuit son métier de mécanicien, occupant différents emplois à Saint-Apollinaire, avec Alphonse Montreuil et Jean-Charles Croteau, et à Saint-Nicolas, au garage Olivier. En 1954, il décide de se lancer en affaires en partenariat avec Antoine Fortier. Pour débuter, ils louent un atelier, puis construisent leur propre garage. Cette association durera quelque 9 ans.
La construction de l'autoroute 20 entraînera l'expropriation du commerce en 1963. Léo-Paul repart en affaires sur la rue Régionale (site actuel de la station service Ultramar). Appuyé de Monique qui s'occupe entre autres de la compatbilité, Léo-Paul fait sa marque et attire une clientèle nombreuse et fidèle. Sous la direction de Léo-Paul, le garage s'avère aussi une bonne école de formation, deux de ses mécaniciens se lançant en affaires avec succès. L'engagement de Léo-Paul à l'égard de ses clients est entier et il est difficile de le "sortir" de son garage. Le convaincre de prendre des vacances s'avère un exploit.
En 1976, le commerce est vendu. Ne se voyant pas à la retraite et répondant à l'appel d'un ami, Jean-Paul Cloutier, Léo-Paul ira travailler pendant 5 ans comme contremaître de l'atelier de mécanique chez Cloutier Pontiac Buick.
Sa passion pour son commerce et son métier de mécanicien n'a pas empêché Léo-Paul de s'intéresser à la vie publique. Il a été entre autres marguiller et directeur de comitée de la caisse Populaire Desjardins. Libéral notoire, il demeure discret pour ne pas froisser ses clients de d'autres allégeances politiques. On ne se méprend pas toutefois et on venait célébrer devant sa porte la défaite des "rouges".
Une des grandes motivations de Léo-Paul était certainement le bien-être de sa famille et notamment "l'instruction" de ses enfants. Il se réjouissait que Laurent et Gaétan poursuivent des études universitaires et Jocelyne, des études en haute couture. Chauffeur attitré de la famille, frère et soeurs comptaient sur lui pour leur déplacement. Il était un bout-en-train, égayait les soirées familiales et on se rappelle de parties de cartes endiablées entre lui et Lucienne. Il était très fier de ses petits-enfants.
Même si les travaux de la ferme ne l'attiraient pas, Léo-Paul était un passionné de la nature. Lors de ses rares moments libres, il aimait taquiner le poisson. Horticulteur amateur et pouce vert, il aimait planter arbres, arbustes et fleurs. À la retraite, il consacre son temps à cultiver son jardin et embellir son parterre, dont il est fier.
Léo-Paul a toujours mis de l'avant des valeurs de charité, d'unité et de fraternité. Dès 1947, il adhère au mouvement des Chevaliers de Colomb. Appelé au quatrième degré en 1977, il n'hésitera pas à consacrer au mouvement temps et énergie jusqu'à sa mort le 14 août 1994.
Ses enfants:
- Laurent : Il est marié à Céline Bélanger et réalise une carrière dans la fonction publique du Québec et ils ont 2 enfants: David et Marie-Pierre.
- Jocelyne : Elle est mariée à Aurélien Masse, mécanicien. Ils ont 2 enfants: Mathieu et Geneviève.
- Gaétan : Diplômé en sciences éconmiques, il est à l'emploi du gouvernement fédéral. Il est marié à Marie-Claire Croteau et ils ont 3 enfants: Jade, Isa et Maude.
Benoît Côté
Livret historique des familles Boucher Saint-Apollinaire pp. 62-63
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