Biographie Racine Armand
Joseph ARMAND Louis-Philippe Racine, fils d'Édouard et d'Albertine Bégin, est né et baptisé le 9 septembre 1923 à Saint-Évariste, comté Frontenac, Québec, Canada. Le 14 août 1948, à La Guadeloupe, il épouse Thérèse Marceau, fille d'Amédée Marceau et de Marie-Éva Roy. Deux filles enrichissent cette union: Solange, née le 12 février 1960 à Québec et adoptée le 6 mars 1960 et Brigitte, née le 16 juillet 1961 à Thetford-Mines. Après avoir fait ses études à La Guadeloupe et chez les Frères des Écoles chrétiennes à Sainte-Foy, Québec, (1) il s'établit à La Guadeloupe où il débute comme machiniste en 1941 avant de lancer sa propre entreprise "J.A. Racine" en 1945 comme manufacturier. En 1953, il devient gérant au Garage A. Vachon, un distrisbuteur automobile. En 1959, il est engagé et occupe le poste de directeur-gérant de la Caisse populaire de La Guadeloupe, fonction qu'il occupera jusqu'à son décès le 17 mars 1974. De 1970 à 1974, il est secrétaire du Comité des Gérants de la Chaudière en plus d'être Grand Chevalier de l'Ordre des Chevaliers de Colomb de La Guadeloupe. Il fut inhumé le 20 mars 1974 dans le cimetière de Notre-Dame-de-La-Guadeloupe. Lors de ses funérailles, une grande foule d'amis l'accompagnent une dernière fois et l'homélie fait par le notaire J. Clément Masson (2), témoigne de l'homme qu'il a été toute sa vie: ""Mes Bons Amis, Nous voilà réunis, une dernière fois, en compagnie de Notre Ami et Serviteur du bien commun, Armand, qui a franchi le seuil du temps pour entrer dans l'Éternité. C'est bien tôt, de partir à cinquante ans, alors que la vie se présente encore toute belle; alors que, à force de travail, on a acquis Expérience et Sécurité; alors qu'on s'est créé une demeure où il faisait bon vivre, entouré de l'amour, de l'affection de son épouse, de ses enfants, de ses parents; au moment où on s'est attaché l'estime, la considération de ses concitoyens; au moment où, en pleine activité, on se consacrait, avec combien de courage, de fidélité et de dévouement, au service de sa petite Patrie. Mes Amis, l'expression spontanée des marques d'affection et de sympathie que vous avez témoignées à la famille, ces derniers jours, est le signe de votre appréciation pour l'oeuvre, le travail, le dévouement, et la fidélité de celui dont nous pleurons le départ. C'est un grand éloge de dire de quelqu'un "qu'il est fidèle": Fidèle aux nobles causes, à ses amis, à son travail, à sa famille, à sa Patrie. Pour être un grand homme, il n'est pas nécessaire de faire des choses spectaculaires, il suffit de faire bien les choses quotidiennes, avec Fidélité et Amour: c'est ce qu'a fait notre Ami Armand, tout au long de sa courte vie. Quand pour une tâche particulière, on avait besoin d'un service, c'est à lui qu'on pensait tout de suite et il acceptait avec générosité. Voilà pourqoi je dis que notre Communauté Paroissiale a perdu un grand homme et un bon serviteur du bien commun: Que ce soit comme Grand Chevalier des Chevaliers de Colomb, comme Gérant de Caisse populaire, fonction qu'il a occupée avec une rare conscience. Armand était toujours d'un dévouement, d'une fidélité qu'on oubliera jamais. Mes Amis, je vous dis Merci, pour lui, spécialement d'être venus l'accompagner à l'Église, à cette Eucharistie, symbole de Vie et de Résurrection. Notre Ami avait la Foi en l'Eucharistie, il avait été élevé dans une brave et noble famille où on a nourri et conservé cette Foi; voilà pourquoi nous avons la certitude qu'il est maintenant entré dans la plénitude de la Vie. L'Espérance que nous apporte Jésus, et les promesses de l'Éternité, ne suppriment pas cependant le caractère douloureux de la séparation; aussi, c'est avec une grande émotion que je me fais l'interprète de tous, pour offrir nos plus vives sympathies à la famille, à l'épouse, aux enfants, aux vénérables Papa et Maman, pionniers de cette Paroisse, aux frères et soeurs; mais nous ajoutons cependant immédiatement que ce n'est pas un Adieu que nous disons à ce père de famille modèle, à ce citoyen exemplaire: ce n'est qu'un Au revoir. Au Revoir mon Ami, car j'ai la foi profonde et la conviction sincère que notre Dieu, le Dieu de notre Eucharistie, le Dieu des chrétiens, est un Dieu vivant, un Dieu d'Éternité, et qu'au dernier jour, tous ensemble, nous surgirons de la terre et que, de nouveau, nous revivrons d'une vie où les deuils et les séparations n'existeront plus. Amen". Durant le service funèbre, son beau-frère, Jean-Baptiste Marceau, accompagnait de sa voix proverbiale, le choeur de chant de l'église. (1) Bottin biographique et social - Qui êtes-vous ?, L'institut biographique Canadien, éditeur, tome 1, p. 127. (2) Homélie prononcée en l'Église de La Guadeloupe, aux funérailles de M. Armand Racine, le 20 mars 1974, par Mtre J. Clément Masson, notaire.
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