Biographie Marceau Laurette



Biographie Marceau Laurette

Laurette Marceau (1) naît dans la maison familiale, à Saint-Vital-de-Lambton, comté de Frontenac, (Québec) le 27 mars 1921, le jour de Pâques.  Elle est baptisée Marie Lorette Hermence par  l'abbé Arthur Belleau, ptre et les parrain et marraine sont Désiré Roy, grand-père et son épouse Joséphine Bureau, grand-mère, le mème jour dans la même paroisse. Elle y aussi est confirmée le 8 juin 1929. Elle est la deuxième de la famille de quatorze enfants  d’Amédée Marceau, marchand général et de Marie-Éva Roy, ménagère, organiste à l'église de Lambton et ancienne institutrice.

Elle fréquente le couvent du village dirigé par les sœurs de la Charité de Québec. Studieuse et ambitieuse, elle obtient toujours d’excellentes notes et elle est une source de fierté pour ses parents et ses enseignantes. Sa mère Marie-Éva, véritable virtuose, l'initie au piano dès l'âge de 8 ans. Lors de sa confirmation, ses grands-parents Désiré Roy et Joséphine Bureau offre à leur petite-fille Laurette le plus beau des cadeaux: défrayer des cours privés de piano. De 12 ans et jusqu'à la fin de ses études, à l'âge de 17 1/2 ans, au couvent du village, elle "perfectionne son piano" sous l'égide de celle qui devient son mentor, mère Marie-des-Apôtres. Celle-ci lui transmet toutes ses connaissances musicales et l'art véritable de jouer au piano. C'est ainsi que, dès l'âge de 14 ans, elle sait déjà jouer une pièce musicale de l'auteur compositeur Joseph Ascher (1829-1869) des plus complexes, "Alice".

Chez les Marceau, « on est tricoté serré » et tous s’entraident. Les dimanches, Marie-Éva regroupe sa famille autour du piano. Laurette et son frère Hercule forment tout un duo. Plus tard, année après année, Laurette partagera sa passion avec sa propre famille et lors des rassemblements annuels des Marceau, à l’occasion des Fêtes de Noël.

 Après sa sortie du couvent, Laurette travaille au magasin général familial mais brièvement. En effet, dans les années ’30, de « nouvelles terres de colonisation sont ouvertes » dans la région plus à l’ouest du village. C’est ainsi qu’elle répond à l’offre du Département de l’Instruction publique de la Province de Québec : de septembre 1939 à juin 1945, Laurette accepte le poste d’institutrice dans les écoles de rangs de Springhill (aujourd’hui Nantes), de Sainte-Cécile de Courcelles et de La Guadeloupe. La vie quotidienne de la « maîtresse d’école » est rude mais combien gratifiante : une école isolée dans le rang, sans électricité, chauffage au bois et éclairage à la lampe à l’huile, pas d’eau courante ni d’égoût; une chambrette équipée d’un poêle à deux ponts. Laurette enseigne à sept « divisions » à la fois (de la 1re à la 7e année) et toutes les matières (Le catéchisme, l’histoire sainte, la grammaire, l’histoire du Canada, la géographie, la mathématique, la bienséance et l’hygiène, l’agriculture, l’enseignement ménager, le dessin et le chant).  Le nombre d'élèves dans ses différentes écoles varie de 15 à 19 élèves, dont l'âge variait de 5 ans à 15 ans et leur réussite scolaire est sa grande source de fierté. À quatre reprises, le Surintendant du Département de l’Instruction publique lui décerne le prix de Meilleure institutrice de la région accompagnée d’une prime de 20$. C’est tout dire lorsqu’on sait que son salaire annuel est de 300$.

Son mariage avec Gabriel, le 26 juillet 1947, est célébré dans la chapelle du couvent des Soeurs de la Charité, sis à Notre-Dame-de-la-Guadeloupe, comté de Frontenac, car l'église, alors en construction, ne sera inaugurée que l'année suivante.  (NOTE: Ils se  marient un samedi matin, à 9 heures, car le curé de la paroisse ne veut pas célébrer de mariage dans l'après-midi afin de ne pas entrer en conflit avec la Fête de Sainte-Anne, dont on célébre l'anniversaire cette journée-là !!!). La noce se fait à la maison, sur la terre familiale, dans le rang "La Tournette". 108 convives sont présents. C'est Laurette qui, avec l'aide de son frère Jean-Baptiste avait préparé le repas de la noce: sandwichs, salades, légumes et moult pâtisseries et bouchées gourmandes de toutes sortes sont au menu, sans oublier, bien sûr, le gigantesque punch aux fruits rehaussé au champagne, préparé par son frère Hercule. Ce délicieux nectar aux fruits fait fureur: même l'oncle Philias Marceau, membre du Cercle des Lacordaires depuis des lustres, fort attiré par ce "jus de fruit", avale fortes rasades qui le mettent dans un état de gaiété qui souleve l'ire de sa douce épouse Rachel :) Le lendemain, pour leur voyage de noce, les deux tourtereaux se rendent à Québec, et prennent le bateau pour une croisière jusqu'à Tadoussac.

Laurette débute sa seconde carrière, soit celle d’épouse et de mère à temps plein. Si l’adage dit que « derrière chaque grand homme se cache une grande femme » et bien, « derrière la famille Grondin, se cache une grande Laurette ». Cette femme d’exception, combinée à l’amour et à l’appui de son Gaby, a été et est la clef du succès de l’éducation de ses enfants qui sont aujourd’hui sa source de fierté et de joie.

 En plus de la musique, Laurette partage ses rares temps libres avec ses amies les fleurs. Véritable pouce vert, la maison familiale s’égaye annuellement d’une floraison multicolore – un vrai «mini jardin de Métis ». À la retraite depuis 1980, Gabriel construit lui-mème sa maison à Vallée-Jonction, comté de Beauce. Et avec sa Laurette, tous les deux écoulent et partagent de belles années de retraite active, entrecoupée par la visite de leurs enfants, de leurs petits-enfants, de la parenté et des nombreux amis, sans oublier, bien sûr, l’opéra, le théâtre et les voyages.

 Malgré le départ de feu Gabriel en 1992, Laurette continue de vivre pleinement une vie riche, entourée des siens dans cette période d’âge qu’elle appelle sa « deuxième  jeunesse ». En juillet 2005, elle vend sa maison de Vallée-Jonction et déménage dans son nouvel appartement, sis au Manoir Manrèse, ville de Québec, une résidence pour les personnes du 3e âge. Elle continue de recevoir l'affection et l'amour de ces 5 enfants, de ses 12 petits-enfants et de ses 4 arrières-petits-enfants. Sa grande piété et sa croyance en la Vie lui apportent force et joie jusqu'à son décès survenu le 11 juillet 2016, à la suite d'une insuffisance cardiaque, entourée de sa fille Danielle et de son fils Michel. Ses funérailles sont célébrées à l'église de la paroisse de l'Enfant-Jésus, à Vallée-Jonction et l'inhumation des cendres dans le lot familial a lieu le samedi 3 septembre 2016, entourée de ses 5 enfants, de 10 petits-enfants ainsi que de leurs conjoint(e)s et de son arrière-petit-fils Raphaël.

(1) biographie écrite par son fils Michel le 4 septembre 2016.

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