Biographie Menard Julien
Julien Ménard et Marie-Louise Bray se sont connus alors qu’ils étaient à l’emploi du Seigneur Georges-René Saveuse de Beaujeu; Julien comme cocher et Louise comme lingère.[1]Ils se sont épousés en 1869.
Après son travail comme cocher, Julien a exercé plusieurs métiers mais il est surtout reconnu comme navigateur et comme boulanger ( métiers qu’il exerce à Les Cèdres et à Ste-Anne-de-Bellevue). Comme navigateur, il s’adonne au transport de marchandises avec un bateau-remorque ou « tug boat » (probablement propriété d’une compagnie de marchands de Montréal) sur le fleuve ou sur les voies d’accès à Montréal (rivière des Outaouais, Lac des Deux Montagnes et Lac St-Louis). Quand ses fils sont en âge de lui donner un coup de main, Julien les amène avec lui et les initie à ce métier de navigateur : Joseph, Zénon, Jules, René et Willie vont travailler avec leur père sur le bateau-remorque; par la suite, Zénon sera le seul à faire ce métier de façon autonome pendant quelques années.
Homme très réservé et de peu de parole, Julien a choisi en Marie-Louise, une femme déterminée, directe et très indépendante . Sur le bateau-remorque, Julien est maître à bord, mais à la maison, c’est Marie-Louise qui contrôle le gouvernail : quand les choses ne tournent pas à son goût, elle prend les moyens pour corriger la situation. C’est ainsi que , scandalisée du fait que la Taverne Régis Lamarche à Ste-Anne-de-Bellevue, soit ouverte le dimanche après-midi, elle écrit au premier ministre de la Province de Québec (Félix-Gabriel Marchand à l’époque) pour lui dire son indignation et demander la fermeture du débit de boisson; peu de temps après, la Taverne Lamarche, fait l’objet d’une amende pour une infraction quelconque; la Taverne ferme ses portes le dimanche, le temps de s’acquitter de cette amende. Nous ne pouvons dire avec certitude que c’est Marie-Louise qui est responsable de cette fermeture temporaire mais nous pouvons confirmer qu’elle a bel et bien fait cette requête au premier ministre du Québec.
De plus, très religieuse, Marie-Louise désire ardemment qu’une de ses petites-filles entre en religion; à la fin des études de chacune d’entre elles, elle leur envoie une lettre les incitant à entrer au couvent. Peine perdue, aucune de ses petites-filles n’a répondu à l’appel. Elle a eu plus de chance du côté des garçons : son petit-fils, Paul-Marie Pilon (fils de Zotique sr. et Pulchérie) a été consacré prêtre dominicain du vivant de Marie-Louise, le 18 décembre 1937.
Installés à Ste-Anne-de-Bellevue, Julien et Marie-Louise habitent d’abord une maison sur la rue St-Jean-Baptiste; cette dernière est vendue à leur fils Zénon lorsque la maison construite sur la rue St-Pierre est prête ; celle-ci est juste à côté de leur « boutique » (boulangerie). Puis ils se font construire une maison à trois logements connexes (dont un est prévu pour Willie) sur la rue du Collège près du pont Galipeau; ils déménagent dans un de ces logements lorsque Julien décide de céder sa boulangerie à Zotique Pilon (époux de sa fille Pulchérie).Julien et Marie-Louise finiront leurs jours sur la rue du Collège.
Rosa Ménard (célibataire) et son frère René font parties de ce déménagement sur la rue du Collège. Peu de temps après, Rosa abandonne son emploi de couturière à Montréal pour prendre soin de ses parents jusqu’à leur mort; en retour elle hérite de cette maison à logements. Au début des années quarante, elle convertit un des logements en duplex ; Adrien (fils de Zénon Ménard et Anna Brunet) et son épouse Flore Dumont (nouveaux mariés en 1941) seront les premiers locataires de ce logement au deuxième étage. Rosa demeurera sur la rue du Collège jusqu’à ce que sa maison à logements soit expropriée à cause de la construction du 2e pont . Elle habite ensuite la rue St-Georges dans une logement connexe à la maison de sa soeur Georgette Ménard mariée à Armand Robillard.[2][3][4][5]
[1] Propos soulignés par Yvette Ménard-Gauthier, fille de Zénon Ménard et Anna Brunet et repris par Denise Robillard Bédard, fille de Georgette Ménard et Armand Robillard.
[2] Anecdotes rapportés par Yvette Ménard-Gauthier (fille de Zénon et Anna ) et ManonLalancette-Beaucage (fille d’Yvonne et François).
[3]Faits soulignés par Yvette Méard-Gauthier et Manon Lalancette-Beaucage.
[4] Propos tenus par Yvette Ménard-Gauthier, fille de Zénon Ménard et Anna Brunet.
[5] Propos rappelés par Denise-Robillard Bédard, fille de Georgette Ménard et Armand Robillard
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