Biographie Jacques Bonnevie
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Jacques Bonnevie est né à Annapolis Royal le 19 octobre 1733 à Port-Royal, en Acadie. Les sources notent qu’il pourrait être amérindien à 1/8. Il est le fils de Jacques dit Jacquot Bonnevie et de Marguerite Lord. Il fut baptisé le jour de sa naissance à Saint-Jean-Baptiste, à Port-Royal. Ses parrains et marraines étaient Joseph Doucet et Isabelle Laure. [1]
Jacques épousa Marie-Madeleine Thébeau vers 1759. [2][3]
Leurs dix enfants inclus
Jean Thomas, né en 1760 ;
Marie Geneviève, née en 1763 ;
Marthe-Madeleine « Marie », née en 1765 ;
Jeanne-Susanne, née vers 1766 ;
Anne Angélique Bonnevie (vers 1769-)
Perpétue ; Prospere, né vers 1779 ;
Isabelle, née vers 1781 ;
Pierre, né vers 1784 ;
Félicite.
La famille a connu de nombreuses difficultés et déplacements pendant le Grand Dérangement, comme en témoignent les recensements et les différents lieux de naissance de leurs enfants. Ils réussissent à échapper à la première vague de déportations en Acadie en fuyant plus au nord en Acadie française (aujourd’hui le Nouveau-Brunswick). Ils ont trouvé refuge au Camp Espérance sur la Miramichi, qui a fourni un abri à environ 1400 Acadiens vers 1756-1757. [3] Ils souffraient beaucoup à cause des maladies et du manque de nourriture dans le camp.
En 1760, bon nombre de ces Acadiens étaient des réfugiés depuis près de cinq ans. Afin d’échapper aux rafles des soldats britanniques, ils ont été contraints de se déplacer constamment, ne pouvant fournir qu’un abri temporaire et de la nourriture à leurs familles. La famille de 6 personnes figure sur un recensement à Restigouche en 1760. [4] L’année suivante, ils s’étaient enfuis à Nipisiguit où ils avaient été enregistrés avec un fils. [5] [3]
En 1761, bon nombre d’entre eux ont été capturés par les forces britanniques, ou on leur a promis de se rendre l’année suivante, et ils ont été emprisonnés à Halifax, au fort Edward ou au fort Beauséjour (rebaptisé Cumberland). Jacques et sa famille se rendirent aux forces britanniques qui voulaient débarrasser la région de la « vermine française » ou furent capturés par celles-ci, et ils furent emprisonnés au fort Cumberland (Beauséjour) en 1761. [6][7]
En août 1763, Jacques, sa femme et un de leurs enfants étaient prisonniers à Halifax. [8]
Les prisonniers furent libérés après le traité de 1763. Les autorités britanniques permettent aux Acadiens de rester dans la colonie de la Nouvelle-Écosse à condition qu’ils prêtent un serment d’allégeance inconditionnel au roi d’Angleterre. Cependant, la majorité des prisonniers rejettent leur offre qui les aurait obligés à prendre les armes contre les Français, et les Amérindiens, en cas de conflit. Beaucoup quittent la colonie par leurs propres moyens en louant des navires, les Britanniques refusant de payer leur passage vers les colonies contrôlées par les Français comme Saint-Pierre et Miquelon. Le 15 mai 1767, un recensement est effectué indiquant que Jacques, Madeleine et leurs 3 filles Marie, Marthe et Suzanne habitent Saint-Pierre et Miquelon. [9] :
Jacques BONNEVIE, venu d’Halifax (31)
Madeleine THIBODEAU, sa femme (27)
Marie BONNEVIE, leur fille (5)
Marthe BONNEVIE, leur fille (3)
Suzanne BONNEVIE, leur fille (1)
Au début d’octobre 1767, les Acadiens sont expulsés de Saint-Pierre-et-Miquelon sur ordre de Louis XV en raison de la surpopulation des îles. [10] Jacques, Madeleine et leurs trois filles font partie des nombreux Acadiens qui décident de revenir en Acadie par leurs propres moyens. Ils quittent les îles vers le 6 octobre 1767 à bord de la goélette La Marianne. [11]
Puis, de janvier 1769 à 1784 au moins, Jacques et sa famille résidèrent à Chezzetcook, dans le comté de Halifax, en Nouvelle-Écosse.
La date et le lieu de la mort de Jacques sont inconnus.
Sources
↑ Souvenir d’une paroisse acadienne, Registres de Saint-Jean-Baptiste, Annapolis Royal, 1702-1755 Jacques Bonnevie, baptême le 19 octobre 1733, RG 1, volume 26a, page 114, https://novascotia.ca/archives/acadian/archives.asp?ID=1961
↑ LeBlanc, Ronnie-Gilles « Les Acadiens à Halifax et dans l’île Georges, 1755–1764 ». Port Acadie no 22-23 (2012) : 43-76. https://doi.org/10.7202/1014976ar p. 73 de l’article.
Bonnevie Jacques (Jacques #2) épousa Thébeau Marie-Madeleine (Jacques-François 2) vers 1759. Origine : Pointe-des-Beauséjour. À Ristigouche en 1760, Nipisiguit en 1761, Fort Beauséjour en 1761, À Halifax en 1763, 3 personnes. Établi à Tracadie (N.-É.)
↑ 3,0 3,1 et 3,2 Ronnie-Gilles LeBlanc, « Liste des ménages acadiens réfugiés au Camp Espérance sur la Miramichi, 1756-1757 : Annexe à 'Le camp de réfugiés acadiens sur la Miramichi, 1756-1761' ». Traduction anglaise et glossaire du nom de lieu par John Estano DeRoche. Accessible en ligne pour téléchargement sur le Blogue officiel de l’Association des Acadiens-Métis Souriquois, le 30 mars 2018 https://acadiens-metis-souriquois.ca/aams-blog/news-and-reflections-the-acadian-refugee-camp-on-the-miramichi-1756-1761-march-30-2018
Bonnevie Jacques (Jacques.2) épousa Thébeau, Marie Madeleine (Jacques-François.2) vers 1759. Origine : Beaumont. A Ristigouche 6 personnes. À Nipisiguit 3 personnes. Fort Beauséjour 1761. Halifax 1763. 3 personnes. Établi à Tracadie, N.-É.
↑ Maison ancestrale des Acadiens et des Canadiens français" ; 2005 – Aujourd’hui, animé par Lucie LeBlanc Consentino ; Recensement du Restigouche de 1760
Jacques Bonnevie, 6 personnes
↑ Maison ancestrale des Acadiens et des Canadiens français" ; 2005 – Aujourd’hui, animé par Lucie LeBlanc Consentino ; Recensement des réfugiés de la Gaspésie de 1761, document original 1761 Réfugiés de la Gaspésie Original Amherst Papers (WO 34) : C-12837, images 176-184
Jacques Beaumond, sa femme, 1 fils
↑ Liste des familles acadiennes récemment amenées au fort Cumberland, 8 novembre 1761, Bibliothèque et Archives Canada, Amherst Papers (WO 34) : C-12838, image 1851 https://heritage.canadiana.ca/view/oocihm.lac_reel_c12838/1851
Jacques Beaumont, 3 personnes
↑ Judith Beattie et Bernard Pothier, La bataille de la Ristigouche, Parcs Canada, Patrimoine canadien, 1996, p. 41, http://parkscanadahistory.com/series/saah/restigouche.pdf
↑ Roy, J.-Edmond. « 12 Août 1763 : Liste des françois Accadiens demeurants prisonniers halifax port d’Amérique Septentrionale Sous le gouvernement de Sa majesté Britannique » in Rapport sur les archives de France relatives à l’histoire du Canada. Ottawa : C.H. Parmelee, 1911, consulté à BANQ numérique, page 630/image 632, consulté le 1er décembre 2021.
Jaque Bonnevie, sa fems, un enfans.
↑ « Miquelon 1767 : Familles Acadiennes qui sont maintenant aux îles St-Pierre et Miquelon suivant le recensement d’icelles, fait le 15 mai 1767 ». Archives Nationales colonies S.O.M. G 1 458 f° 27 à 39. (https://www.arche-musee-et-archives.net/fr/54-recensements.html#c1/5 : Consulté le 5 juillet 2021).
↑ Paul Delaney, « Chronologie des déportations et migrations des Acadiens, 1755-1816 », Les Cahiers de la Société historique acadienne, vol. 36, nos 2-3, (septembre 2005) pp. 52-86 ; :https://societehistoriqueacadienne.files.wordpress.com/2018/04/3602_total.pdf Traduction à la maison ancestrale des Acadiens et des Canadiens français, Traduction : « La chronologie des déportations et des migrations des Acadiens 1755-1816. »
↑ Michel Poirier Les Acadiens aux Iles Saint-Pierre et Miquelon 1758-1828 : 3 déportations, 30 années d’exil, (Moncton, N.-B. Éditions d’Acadie, 1984) p. 240 https://archive.org/details/lesacadiensauxil0000poir/page/240/mode/2up
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