Biographie Bouthillier Charles-Marie-Claude
Charles Marie Claude de Bouthillier-Chavigny (1856-1911)
1883: Départ de Charles Marie Claude de Bouthillier-Chavigny vers la côte de Guinée et au Dahomey. Source: Journaux cités plus bas)
Les journaux Le Français du soir et Le Figaro du 8 janvier 1884 citent: «Le Vicomte Charles de Bouthillier-Chavigny, dont nous avions annoncé il y a quelques mois le départ pour un voyage d’exploration sur la côte de Guinée et au Dahomey, vient de rentrer à Paris. Après avoir visité les colonies anglaises de la Côte d’Or et nos possessions dans cette partie de l’Afrique, il s’est engagé dans le Dahomey avec l’intention de pousser jusqu’aux montagnes de Khong en passant par Abomey, capitale du royaume. Il n’a pu effectuer complètement la seconde partie de son voyage, le roi du Dahomey étant parti subitement en guerre, et par ce fait tous les chemins du pays étant fermés. Malgré de nombreux présents distribués aux chefs les plus influents, force lui fut de rebrousser chemin. C’est en surmontant de nombreuses difficultés et en usant de ruse que le hardi voyageur réussit à sortir du pays. Le Vicomte de Bouthillier compte repartir dès qu’il sera parvenu à intéresser le gouvernement aux colonies naissantes que nous possédons sur le golfe de Guinée et auxquelles, dit-il, un grand avenir est assuré».«Ce sont là des entreprises d’ordre pacifique que nous nous permettons de recommander aux amateurs de politique coloniale».
Il est venu au pays (Canada) en août 1885 avec la délégation franco-belge. Ce voyage a été organisé «en janvier 1885, où une délégation se formait à Paris dans le but de visiter le Canada, à l’occasion de l’inauguration d’une ligne franco-canadienne de paquebots reliant directement le Havre à Halifax. Cette délégation forte de 54 membres (sic), en réalité ils sont 47 membres, se composait principalement de représentants de la presse, de déléguées des sociétés savantes, des chambres syndicales et de commerce, d’ingénieurs, de négociants, d’industriels, etc. Un certain nombre de dames faisaient partie de l’excursion. Le départ se fit dans la nuit du 4 août à bord du Damara, emmenant avec lui environ 80 personnes, tant passagers qu’immigrants. Cette ligne n’avait, du reste, de français que le nom car tout se faisait en anglais et cessa d’exister quelques-mois plus tard.»[1] Dans le journal La Gazette de Joliette paru le 21 août 1885 on note que ce voyage a été organisé sous le patronage de « infatigable curé de St-Jérôme, Messire Antoine Labelle. Le groupe est arrivé à Halifax, à bord du Damara, le 16 août 1885. Ils viennent visiter le pays à un point de vue commercial et agricole».[2][1] Journal L’Électeur/20 août 1885/BANQ. et [2] Journal La Gazette de Joliette/ 21 août 1885/ auteur inconnu/BANQ.
Il porte le nom de Charles Marie Claude de Bouthillier-Chavigny. vicomte Charles de Bouthillier, membre de la Société de Géographie de Paris qui lors de son retour de Vancouver, fixa sa résidence à Winnipeg et passa dix mois au Manitoba. Ayant vécu assez longtemps sous les tropiques, il redouta un peu le climat de l’Ouest; mais après avoir participé, comme les habitants, aux travaux des diverses saisons, il fut complètement rassuré. Le vicomte de Bouthillier acheta finalement une propriété dans la province de Québec et épousa une Canadienne française de Montréal» Source: Les Français dans l’Ouest Canadien/par Donatien Frémont de la Société Royale du Canada/ Les Éditions de la Liberté/1959, p. 8/BANQ.
Auteur de: Le Canada agricole et industriel. Les ranchs canadiens/ Éditeur et imprimeur Eusèbe Sénécal, Montréal/ 1888/BANQ. À travers le Nord-Ouest Canadien, de Montréal aux Montagnes Rocheuses : notes de voyage/ Éditeur et imprimeur Eusèbe Sénécal, Montréal/ 1893/BANQ.
La famille Lamothe-Bouthillier habite le Manoir Johnson à Saint-Mathias-sur-Richelieu, anciennement Saint-Mathias de Rouville. qui a été acheté mercredi matin, le 12 juin 1889 par Dame Marie Marguerite Juliette Lamothe, épouse séparée quant aux biens de monsieur le Vicomte Charles-Marie de Bouthillier Chavigny, gentilhomme.
Il est l'auteur de : Justice aux Canadiens-Français à M le Baron Pierre de Coubertin, Montréal, éd. Cadieux & Derome, Librairie Éditeur, 1603, rue Notre-Dame /1890. Dans sa brochure, il rapporte à Pierre de Coubertin venu visiter son nouveau coin de pays : «qu’après avoir visité Chambly, salué la statue du Colonel de Salaberry, français d’origine, qui à la tête de 300 canadiens, le 26 octobre 1813, battait et repoussait un corps de l’armée confédérée des États-Unis composé de plus de 7000 hommes, n’en n’a fait aucune mention dans son livre sur les Canadiens-Français à son retour à Paris. Charles Marie Claude de Bouthillier-Chavigny ajoute «Mon cher Coubertin, vous avez salué, à Chambly, la statue de ce héros; mais ses exploits ne vous sont sans doute paru assez glorieux pour lui consacrer un souvenir dans votre livre.(…) Tenez, dans ce vieux fort de Chambly, visité par vous, à l’ombre de ses murailles, antiques vestiges de la puissance française sur les bords du Richelieu, savez-vous ce que viennent faire, une fois par mois, sous la présidence du conservateur des ruines, monsieur Dion, ces jeunes Canadiens, commis de magasin, journaliers, employés publics pour la plupart? Ils viennent satisfaire leur goût naturel pour l’étude, en écoutant l’un d’entre eux développer un sujet d’histoire, choisi d’avance, étudié avec soin, et généralement traité sinon avec éloquence, tout au moins avec érudition. (…) Me voilà, mon cher Coubertin au bout de la tâche que je m’étais imposée, au fur et à mesure que je lisais votre étude sur les Canadiens-français. (…) Il m’appartenait de la défendre à plus d’un titre, puis comme mari d’une Canadienne et père d’enfants qui seront fiers, un jour venant, de leur double titre de Français et de Canadiens. (…) Cette brochure portera-t-elle ses fruits, en détruisant quelques-unes de vos prétentions à l’égard des Canadiens-Français. Laissez-moi y compter. Du moins, aurais-je la satisfaction d’avoir accompli, en la publiant, une œuvre de réparation et de justice». Source : Le Voltigeur/ Société historique de la seigneurie de Chambly/Février 2008/No. 1./Injustice aux Canadiens-français.
Charles Maurice de Bouthillier-Chavigny fut maire de Saint-Mathias-sur-Richelieu (anciennement nommée Saint-Mathias de Rouville) en 1893-1894.. Source: Site Internet: Saint-Mathias-sur-Richelieu/ liste des maires.
Nommé: Vicomte, Comte et nommé Marquis en 1897, suite au décès de son cousin Louis Raoul Léon de Bouthillier-Chavigny, huitième marquis de Bouthillier-Chavigny et de Pont, décédé sans laissé d'enfant. Source: L'Écho de l'ouest/ Minneapolis, Minnesota, USA/ 13 août 1897/ Vol. XV.
Au recensement de 1901, il y a treize individus au Manoir, le père, la mère, deux garçons, quatre filles et cinq serviteurs. Source : Revue No. 1, Le Voltigeur de la société d’histoire de Chambly, Février 2008, p.5-6
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