Biographie Boudreau Michel-Firmin
Firmin Boudreau, fondateur de Havre Saint-Pierre
juin 3, 2016 at 12:04 5 commentaires
Michel-Firmin Boudreau est né à Havre-Aubert en 1796 et est le fils de Michel qui était le fils aîné de Joseph-Castor Boudreau et de Modeste Boudreau, tous deux nés à l’Île Saint-Jean et qui arrivèrent aux Îles en 1767. Leur fils Michel est né à l’Île Saint-Jean en 1758, se marie à Havre-Aubert à Marie-Modeste Boudreau en 1782 et décède en 1830, à Havre-aux-Maisons où la famille serait déménagée auparavant. Quant à Michel-Firmin Boudreau, il se marie à Havre-Aubert à Pélagie Cormier en 1826. Pélagie était la fille d’Hyppolite Cormier et d’Anne Gaudet. Firmin Boudreau décèdera à Havre Saint-Pierre en 1874.
Le 20 mai 1857, Firmin Boudreau prit le commandement de la goélette Mariner et partit de Havre-aux-Maisons avec une dizaine de familles pour s’établir sur la Côte-Nord dans l’espoir de trouver un endroit plus propice à la pêche que les Îles Sa femme, Pélagie Cormier, son fils Nathaël ainsi que l’épouse de celui-ci, Olive Boudreau étaient du voyage, tout comme sa fille Françoise et son gendre Benjamin Landry, Le beau-frère de Firmin Boudreau, Louis Cormier marié à une autre Françoise Boudreau étaient de l’expédition, ainsi que François Petitpas et Élisabeth Cormier, auxquels s’ajoutent Joseph Boudreau et Appoline Gaudet. Quant au frère de Firmin Boudreau, Charles, il s’était marié aux Îles, à Marie-Marguerite Richard en 1810. Devenu veuf, il émigra à Havre Saint-Pierre quelques années plus tard avec les familles de sept de ses enfants. Il est décédé au Havre en 1869.
Après quelques jours de navigation, les aventuriers mouillèrent à la Rivière Corneille mais n’y passèrent qu’une nuit. Le lendemain, ce fut à l’ouest de l’Île du Havre que l’équipage passa la nuit, mais sans y faire aucune exploration. Le jour suivant, ils entrèrent dans le port de Mingan avec l’intention de s’y installer. Quelques jours plus tard, un agent de la Baie d’Hudson leur fit comprendre qu’il était impossible de demeurer en ces lieux, car le territoire était réservé aux Amérindiens. Ils s’embarquèrent de nouveau et naviguèrent vers l’est. La goélette passa devant Pointe-aux-Esquimaux, mais les passagers n’y prêtèrent aucune attention et ils continuèrent à naviguer plus loin. Les havres étaient attirants, mais le sol était trop pierreux pour y pratiquer une agriculture de
subsistance, comme on le faisait aux Îles-de-la-Madeleine. Les hommes voulurent retourner aux Îles, prétextant qu’ils ne trouveront pas un endroit propice à leur installation. C’est alors que la femme du capitaine, Pélagie Cormier qui avait remarqué une belle dune de sable, insista pour que l’on s’arrête à cet endroit. La Mariner qui avait navigué assez longtemps jeta l’ancre à Pointe-aux-Esquimaux qui sera baptisé par la suite Havre- Saint-Pierre
On dit même à Havre-Saint-Pierre que sa fondation est attribuée à Pélagie Cormier, tandis que Paul Hubert écrit dans son livre « Les Îles-de-la-Madeleine et les Madelinots » publié en 1926 p. 114 : « que quelques femmes font timidement remarqué qu’elles ont observé, entre Betchouans er Mingan, un site qui leur a beaucoup plus. Après quelques heures de réflexion, on se rend à ce dernier parti… »
La femme ayant pris la place qui lui revient dans la société, nous pouvons affirmer aujourd’hui, que Firmin Boudreau et Pélagie Cormier sont considérés comme les fondateurs de Havre-Saint-Pierre.
Pauline Carbonneau, auteure de « Découverte et peuplement des Îles-de-la-Madeleine »
https://paulinecarbonneau34.wordpress.com/2016/06/03/firmin-boudreau-fondateur-de-havre-saint-pierre/
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