Biographie Bouchard Andre
Né à Saint-Eustache le 9 février 1812, André Bouchard dit Lavallée est le fils du meunier du même nom et de Geneviève Duchesneau. De 1823 à 1828, il étudie au collège de Montréal et le 7 juin 1834, il est officiellement reçu notaire. En 1836, il s'établit à Saint-Jérôme où il exerce sa profession jusqu'au début des années 1860.
André Bouchard est l'un des leaders patriotes de Saint-Jérôme. Il s'est occupé activement dans sa région à désarmer les loyaux et de gagner de nouvelles recrues pour le camp de Saint-Eustache. Avec les principaux leaders du Nord, il tente d'amasser armes et munitions afin de subvenir aux besoins des rebelles de la région. Ainsi, « lors des deux incursions dans la futur paroisse de Saint-Colomban, les Irlandais, plutôt favorables à la cause patriote, leur remettent 29 fusils, tandis que les Écossais, plutôt favorables aux loyaux, leur abandonnent de force deux maigres fusils ». Vers le 20 novembre 1837, en compagnie de quelques patriotes de Saint-Jérôme, il s'empare des armes des Écossais loyalistes de New-Paisley. Par ailleurs, on l'accuse d'avoir comploté contre le gouvernement. Alors âgé de 26 ans en 1837, on le soupçonne d'avoir été présent au combat de Saint-Eustache le 14 décembre 1837.
À la suite de sa participation au sein du mouvement patriote, il est incarcéré le 8 février 1838 et libéré le 11 mai suivant moyennant une caution de 100 £. Dans une lettre adressée à son lointain cousin Frédéric-Eugène Globensky, il dit : « la cause pour laquelle je suis incarcéré aujourd'hui, ce n'est qu'après avoir été forcé et menacé de me faire du dommage si j'y ai pris part ».
Le 7 janvier 1839, il épouse Julie Testard de Montigny à Saint-Jérôme. De cette union naît douze enfants. De 1860 à 1867, il est agent des terres avec Augustin-Norbert Morin et réside à Sainte-Adèle. Fervent partisan de la colonisation, il dépense sans compter pour l'avancement de cette cause. À partir de 1867, il demeure à Montréal jusqu'à sa mort.
Après son emprisonnement, André Bouchard-Lavallée reprend sa profession jusqu'en 1868. À Saint-Jérôme, il est l'un des premiers hommes de professions résidants. Il contribue largement au progrès et à l'essor du village. Il s'éteint le 26 octobre 1878.
RÉFÉRENCE : Archives et Bibliothèque Canada, Fonds Jean-Joseph Girouard, R5796-0-1-F, C-133494.
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