Biographie Dumais Jean-Baptiste
Jean-Baptiste Dumais est né le 23 septembre 1863 à Saint-Antonin, près de Rivière-du-Loup. Il est le 3e enfant vivant d'une famille de 11 enfants (en excluant les 4 décédés en bas-âge).
Son père, Bruno Dumais, est né à Rivière-Ouelle le 3 septembre 1832. Il est l'arrière-petit-fils de Pierre Dumais dit Rossignol, un faux saulnier originaire de Combles, dans la région de la Somme en France. Ce dernier a été arrêté puis déporté en Nouvelle-France au XVIIIe siècle. Il s'est installé dans la région du Kamouraska, où vivent la majorité des Dumais. La mère de Jean-Baptiste, Olive Gardner, est quant à elle née à Rivière-du-Loup le 2 juillet 1841. Son grand-père, David Gardner, était un soldat écossais ayant servi lors de la guerre de 1812-1815 contre les États-Unis.
Bruno et Olive se sont mariés le 9 février 1858 à Saint-Antonin. Ils y ont mis au monde 12 enfants, dont 9 ont survécu. On sait qu'entre la naissance d'Herménégilde, le 23 décembre 1875, et la naissance de Louis, le 14 août 1877, la famille a déménagé à Saint-Arsène, où on les retrouve au recensement de 1881. 3 autres enfants y sont nés, dont 2 ont survécu.
Après 1881, on n'a plus aucune trace de cette famille au Québec, et pour cause. En effet, le recensement américain de 1900 nous indique que la famille a migré en 1881 à Van Buren au Maine, sur la rive ouest du fleuve Saint-Jean vis-à-vis Saint-Léonard (NB). En accomplissant ce périple de quelque 160 km, Bruno Dumais est allé rejoindre de nombreuses familles du Kamouraska qui ont peuplé la région du Madawaska tout au long du XIXe siècle. Au moment de son arrivée, on trouve déjà au Maine des Dumais, au premier chef desquels son propre frère Joseph, qui s'est quant à lui établi à Ste-Luce (Frenchville). Bruno a donc peut-être suivi l'exemple de son frère.
C'est donc un Jean-Baptiste Dumais domicilié à Van Buren qui épouse Suzanne Pelletier le 10 mai 1892 à Edmundston. Les grands-parents paternels et maternels de Suzanne sont aussi originaires du Kamouraska. Jean-Baptiste établit son premier foyer à Edmundston (NB), où viennent au monde Olive, Alma et Catherine. En novembre 1897, son père décède à Van Buren. Dans l'année suivante, Jean-Baptiste part s'installer dans la région du Témiscouata, dans les environs de Notre-Dame-du-Lac. Deux fils y naissent: Adélard et Aurèle, qui décéde en bas âge. Au baptême d'Aurèle, le curé mentionne que la famille vit dans la mission de Saint-Eusèbe-de-Cabano.
Néanmoins, le séjour des Dumais au Témiscouata a été d'assez courte durée, puisque dès 1902, ils sont de nouveau à Edmundston. Il serait d'ailleurs intéressant de connaître les raisons de ce retour au bercail. 2 autres enfants naissent pendant ce second séjour à Edmundston: Alphéna et Camille (décédé à 2 mois en 1904). À la naissance de Candide (1905), il est indiqué qu'ils vivent à Van Buren. On ignore combien de temps ils y sont restés. Au recensement de 1911, ils sont à nouveau à Edmundston.
À partir de 1910, suite à l'ouverture du chemin de fer reliant Campbellton à Saint-Léonard, de nouveaux lieux sont ouverts à la colonisation le long de cet axe. L'origine des nouveaux habitants de cette région pourrait se résumer en trois groupes principaux. Le plus nombreux est sans doute celui des Canadiens-français du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Plusieurs Acadiens s'installent aussi dans la région. Le dernier groupe vient enfin du Madawaska voisin. Ainsi, quelque part entre 1912 et 1914, Jean-Baptiste s'installe dans le nouveau village de Anderson Siding (plus tard Saint-Quentin), où sa fille Olive se marie en 1914. Au mariage de son fils Adélard en 1921, il demeure désormais à Arseneault Siding (Saint-Martin). C'est d'ailleurs là qu'on le trouve à son décès le 23 juillet 1930. Sa femme s'installe à Saint-Quentin jusqu'à sa mort en 1941.
En somme, au cours de ses 66 ans de vie, Jean-Baptiste Dumais a vécu 9 migrations, certaines étant évidemment plus importantes que d'autres. Il a vécu successivement à Saint-Antonin, Saint-Arsène, Van Buren, Edmundston, Notre-Dame-du-Lac, Edmundston, Van Buren, Edmundston, Saint-Quentin et Saint-Martin. C'est ce qu'on appelle une vie bien remplie!
Résumé (les années représentent le premier et le dernier moment où on a la trace de lui à un endroit:
Saint-Antonin: 1863-1875
Saint-Arsène: 1877-1881
Van Buren: 1881-1892
Edmundston: 1892-1897
Notre-Dame-du-Lac: 1899-1901
Edmundston: 1902-1904
Van Buren: 1905
Edmundston: 1911-1912
Saint-Quentin: 1914
Saint-Martin: 1921-1930
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