Biographie Larocque Luc-Eusebe
Biographie:
Le Docteur Luc-Eusèbe Larocque époux de Louise Cécile Testard de Montigny.
Tiré du livre publié en 1912 commémorant le 50ème anniversaire de Sainte-Agathe-des-Monts (page 24 et 25)
Ce fut aussi en 1853 que le docteur Luc Eusèbe Larocque, le plus ancien médecin de Saint-Jérôme, vint ouvrir une grande ferme au « Lac-à-laTruite », après avoir obtenu ses lettres parentes en 1852. Cette ferme était évaluée à 90 Louis soit environ $360. Lors de la publication de cet album souvenir en 1912 on l’évaluait alors à $25,000. Cette ferme est aujourd’hui la propriété de la compagnie, « The Larocque Land Investment » dont Monsieur Ozias Larivière, l’un de nos conseillers municipaux, est le gérant et principal actionnaire. En 1856, le docteur Larocque, prit d’autres terrains dans le troisième rang du canton Beresford, sur les bords du Lac-Des-Sables. Le 29 avril 1861, il fit don à la Corporation Épiscopale de Montréal de la moitié de l’un de ces lots pour l’érection de la première chapelle. C’est sur ce terrain qu’est bâtie l’église actuelle. Le reste de cette propriété, sur laquelle est construite une grande partie du village était sacrifié plus tard et vendu à un prix dérisoire, à Monsieur V. Ferrier Forget, marchand. Sainte-Agathe doit reconnaître dans la personne du docteur L. E. Larocque un de ses premiers bienfaiteurs. Il a payer de sa personne et de son argent pour promouvoir les intérêts de la colonisation. Il n’a pas craint de sacrifier sa clientèle pour venir passer des mois entiers sur les fermes et là, encourager par tous les moyens possibles les pauvres colons dans leur dures labeurs. Il a consacré à cette oeuvre patirotique une partie des économies qu’il avait réalisé au pays de l’or en Californie. Ce que bien des gens ignorent peut-être, c’est que le docteur Larocque était un lettré, poète à ses heures, il écrivit de sa ferme du Lac-à-la-Truite plusieurs poésies toutes dédiées à sa chère épouse qu’il avait quittée à son foyer de Saint-Jérôme. Celle-ci, Louise de Montigny, soeur de l’ancien recorder (sic) de Montréal, était née artiste et reproduisait sur toile les scènes évoquées dans les idylles de son mari. Le tout, tableaux et poésies, est contenu dans un album intéressant que conserve pieusement leur fille Mademoiselle Larocque de Saint-Jérôme. Le docteur Larocque eut plusieurs enfants, entre autres; Mesdemoiselles Philomène et Louise et Messieurs Joseph, Charles, François et Jean. Malheureusement les travaux accomplis par ce brave colonisateur ne devaient lui rapporter que des déboires. Après de longues années de vaine attente il dut renoncer à ses projets et il s’en fut demeurer à Montréal où il trépassa en l’an 1870. Après sa mort, ses enfants restés dans un état voisin de la gêne, furent forcés de sacrifier leurs propriétés, et cela, juste au moment où la fortune allait leur sourire. Puissent ces quelques lignes d’un des plus fervents admirateurs du regretté docteur Larocque mettre un peu de baume au coeur de ses enfants qui étaient toute son affection et qu’il avait rêvé de voir riches et heureux un jour. La rue Larocque qui passe derrière l’église fut nommée en l’honneur de ce pionnier de St-Agathe-des-Monts.
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