Biographie Alexandra Page



Biographie Alexandra Page

Alexandra Pagé, son nom vous évoquera peut-être quelque chose, car elle n'est plus une inconnue au Québec. Après avoir travaillé de nombreuses années en production télévisuelle, elle a décidé de prendre sa vie en main, suite à un épuisement physique et le besoin viscéral de se recentrer sur sa famille.

Isabelle et Alexandra Pagé sont deux sœurs qui, en 2008, ont décidé de fonder l'entreprise GLUP. Toutes deux mère de famille, l'une animatrice et l'autre productrice à la télévision, elles sont parties d'une idée : le foulard bavoir pour bébé. Remarquant une opportunité sur le marché des produits pour bébé, elles ont décidé de lancer leur foulard sur le marché québécois.

L'entreprise GLUP est née en 2008. D'abord associée avec sa sœur, Alexandra mène son affaire seule depuis trois ans, après le rachat de l'ensemble des parts de la société.

Alexandra a travaillé dans l'industrie du film et de la télévision pendant au moins dix ans avant de partir sa propre affaire. Elle fait partie d'une catégorie d'entrepreneurs de plus en plus répandue : les mamanspreneures ou mompreneurs, qui se lancent en affaires pour mieux concilier travail et famille. Elle était en congé de maternité de son deuxième enfant lorsqu'en 2008, elle a décidé de fonder son entreprise, GLUP BÉBÉ, qui fabrique des accessoires et des vêtements pour bébés et enfants. Elle qui avait travaillé pendant plusieurs années comme productrice déléguée en télévision et avait fini par trouver que son boulot prenait une place centrale dans sa vie au détriment de sa famille. «Les heures sont longues et les horaires irréguliers dans ce domaine, me lancer en affaires était un moyen pour moi de mieux gérer mon temps», explique Alexandra Pagé.

Comme plusieurs mères, elle a débuté son affaire après avoir eu des enfants et dans le but de prendre plus de temps avec eux. Elle avait alors trente-quatre ans, une année de plus et elle n'aurait pu être éligible à recevoir une subvention. Il semble que pour être considéré comme jeune entrepreneur, il faut avoir moins de trente -cinq ans. Cependant, elle considère que l'âge ne devrait pas être un facteur pour arrêter ceux qui veulent poursuivre un rêve.

Pour rester le plus près de ses enfants, elle a démarré son entreprise dans le sous-sol de sa maison. C'est là que les premières collections ont été dessinées et fabriquées. Le succès ne s'est pas fait attendre. Une participation au Salon Maternité Paternité Enfants a contribué à faire connaître la marque qui a plu à la clientèle.

Aujourd'hui, le marché, le commerce, les modèles d'affaires et les habitudes des consommateurs changent continuellement. Elle s'est entourée de gens compétents et elle apprit graduellement. Depuis, elle arrêta sa croissance quelque fois et son affaire semble en lente progression, mais ceci fit son affaire, onze ans de sa vie se sont écoulés et aujourd'hui elle est dans son élément. Les valeurs de sa compagnie sont le reflet d'elle-même.

Pour obtenir l'aide au démarrage de l'entreprise, les deux sœurs ont commencé par s'informer auprès du Centre local de développement de Lachine qui les a orientées vers le SAJE Montréal Centre. Elles y ont trouvé des conseils et de l'accompagnement dans le processus de démarrage et ont même profité d'une subvention du programme Jeunes Promoteurs. Une fois leur projet lancé, elles ont été suivies par le Centre de suivi et de développement des entreprises du SAJE Montréal Centre, qui leur a offert vingt heures de consultation par an, pendant quatre ans avec des experts des différentes fonctions de l'entreprise qui les ont aidées à réaliser un plan de développement stratégique. Depuis GLUP a fait son chemin. En 2013, Alexandra et Isabelle ont déjà développé quatorze produits et d'autres sont à venir. GLUP vend en ligne et est présent dans près de cent vingt-cinq boutiques spécialisées, quelques centaines de pharmacies au Québec et exportent aussi dans l'ouest canadien. Chaque année, leur chiffre d'affaires est multiplié par deux. La marque rencontre un succès considérable et est un gage de qualité aux yeux d'un grand nombre de parents.

La suite... seule... pas tant que finalement, car Alexandra a compris la nécessité de bien s'entourer lorsqu'on se lance en affaires. Essayer de maintenir une croissance gérable pour pouvoir concilier vie professionnelle et familiale, continuer à s'impliquer socialement en amassant des fonds pour la fondation Olo, qui contribue à la santé des bébés à naître, puis pourquoi pas se lancer sur le marché international.

L'idée derrière GLUP est d'offrir des produits qui sont conçus pour être utilisés de plusieurs façons et qui sont évolutifs. Il y avait un besoin sur le marché pour des vêtements qui pourraient grandir avec l'enfant. «Ces produits sont ajustables et peuvent donc être portés longtemps. Ils doivent aussi avoir plus qu'une fonction», explique Alexandra. Un des produits vedettes de GLUP est la cagoule qui recouvre à la fois la tête, le cou et les épaules de l'enfant. Elle a découvert cet accessoire lors d'un voyage en Suisse avec son fils Axel, qui avait huit ans à l'époque. Elle en a apprécié le côté pratique et durable.

Lorsqu'elle a démarré l'entreprise, il lui a fallu près de deux ans de travail pour mettre au point un produit vendeur. Depuis, le concept a évolué et la cagoule est maintenant munie d'un protège -nez. «Je m'appuie beaucoup sur ma propre expérience de mère pour adapter les produits, afin qu'ils répondent toujours mieux aux besoins des enfants et des parents», nous dit-elle. Les produits de GLUP qui sont entièrement fabriqués au Québec, sont vendus en ligne en plus d'être distribués dans des boutiques spécialisées et quelques grandes chaînes. À l'automne 2016, Alexandra a aussi décidé d'avoir pignon sur rue et a ouvert une boutique à Lachine. En plus de sa gamme de produits, elle y offre des créations d'artisans québécois, des jeux, des jouets, etc.. «On était rendu à l'étroit dans le sous-sol de la maison, il nous fallait plus grand pour développer l'entreprise. De plus, grâce au contact direct avec la clientèle, la boutique devient un véritable laboratoire pour trouver de nouvelles idées de produits». Dès le départ, elle a eu la piqûre de l'entrepreneuriat. «Être son propre patron, ça n'a pas de prix. Même si je ne compte pas mes heures, j'ai une plus grande liberté quant à mon horaire de travail. J'ai gagné en qualité de vie. Ma priorité, c'est de maintenir cet équilibre» raconte la femme d'affaires. Somme toute, son métier de productrice l'a bien préparée à son nouveau rôle d'entrepreneure.

«Au lieu d'un concept à mettre en ondes, j'ai des produits à mettre en marché. Mon expérience m'a beaucoup servi». Maintenant, seule à mener la barque, elle a senti le besoin de s'entourer d'un mentor. «Il me manquait le côté échange d'idées. Le commerce de détail a profondément changé, on n'a pas d'autre choix que de s'adapter. Avec mon mentor, je peux penser tout haut et avoir une opinion extérieure et objective, ouvrir ma boutique. C'est là que je m'amuse le plus. Je m'y vois pour longtemps. J'aime le contact avec la clientèle». Toutes les fois où elle s'est dit : j'aurais donc dû m'écouter, car ne pas se fier à son instinct lui a joué des tours quand, par exemple, elle a fait un choix de fournisseur ou d'une stratégie marketing qu'elle ne sentait pas. Elle a appris avec le temps à se faire plus confiance et à croire en ses capacités.

Le 19 octobre 2017, lors de la 7e édition du Gala Unio, organisé par la Chambre de commerce du Sud-ouest de Montréal, Alexandra Pagé, propriétaire de GLUP, a remporté le titre de Personnalité d'affaires et Femme d'exception. Ce gala rend hommage aux entreprises qui font preuve d'un engagement significatif et durable au développement des affaires, tout en contribuant à la croissance économique. «Ça envoie le message que je suis sur le bon chemin et ça m'apporte beaucoup d'énergie» se réjouit Alexandra.

Alexandra Pagé est née à Québec et a vécu dix-huit ans à St-Romuald. Elle est la fille de Jean Pagé, commentateur sportif et de Monique Tremblay, et petite-fille de Roméo Pagé et d'Aline Fortin.

Elle a fait ses études primaires et le début de son secondaire au couvent de Lévis et de le terminer au Collège St-Charles-Garnier à Québec. Elle a ensuite fréquenté le CÉGEP de Ste-Foy en sciences humaines avant d'obtenir un baccalauréat en communication à l'Université Concordia, à Montréal, en 1995. Elle a 45 ans et elle a été productrice déléguée à TVA de 2001 à 2008 avant de fonder GLUP.

Son conjoint est David Blier et ils ont deux enfants : Axel, né en 2004 et Gabriel en 2007.

Félicitations à Alexandra nous lui souhaitons beaucoup de succès

Source: Bulletin de Liaison Pagé, Vol.25, No.3, sept. 2019 - Texte repris et inspiré en partie par l'article de Sylvie Lemieux, paru dans le Journal de Montréal, le 16 mars 2019 et par certains textes sur Internet relatifs à Alexandra Pagé.

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