Biographie Beaulieu Germain
GERMAIN BEAULIEU
Né du côté de Matane en 1870, orphelin adopté par une famille de Montréal, Germain Beaulieu a le record des pseudonymes parmi les membres de !'École littéraire (A. d'Albert, Cyprien, L-P. Dorval, Fabricius, Népomucène Hébardaut, Hollois, Procule Hotte, Hugues Lambert, Philippe Le Ber, Philippe L. Leclaire, Philippe Leclerc, Jean Pince, Jean Pince fils, Lcctor Probus, Joseph Saint-Hilaire, Hyppolite Vaumarin) ; il s'en servit à l'occasion pour critiquer ses collègues, mals Je plus sou vent pour promouvoir dans des journaux comme Les Débats et La Semaine des vues fort libérales pour l'époque, lesquelles lui valurent tout de même une condamnation de l'archevêché. Beaulieu est diplômé en droit de l'université Laval (de Montréal) ; et comme les autres membres de l'École, il public des poèmes dans les journaux et revues de l'époque, dans Recueil Littéraire, dans L'Oiseau-Mouche. Dans L'Alliance nationale, il participe à la fondation de l'École en 1895 et en sera le premier président; il restera fidèle à l'École durant les quarante ans de son existence. En 1930, il travaille au ministère de l'Agriculture à Québec. Sur le tard, il essaiera de rallier à ses thèses ésotériques son ami de Boston, Louis Dantin, lequel lui envoie depuis 1909 d'émouvantes lettres. Beaulieu meurt en 1944.
Sa poésie demeure conventionnelle et sentimentale. Mais par le plaisir que lui procuraient les fleurs et les insectes, par son sens de l'observation et par son goût pour la science, on peut voir en Germain Beaulieu aussi, avec Massicotte, un précurseur du frère Marie-Victorin.
Extrait du journal Le Jour, 24 juin 1944.

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