Biographie Joly Alain
Alain Joly De Lotbinière
Seigneur de Lotbinière
Issu
d'une vieille famille de noblesse française, dont plusieurs de ses ancêtres
vinrent faire souche au Canada il y a près de trois cents ans, Alain Joly de
Lotbinière, directeur des opérations forestières de l'immense seigneurie de
Lotbinière, naquit à Québec, le 31 mars 1886, du mariage de Edmond-Gustave Joly
de Lotbinière, en son vivant avocat de Québec, et de Lucy Geils Campbell, fille
de William Darling Campbell, notaire du même lieu.
Les
ancêtres du Seigneur Alain Joly de Lotbinière, qui ont habité la Nouvelle-France
depuis les premiers temps de la colonie, sont les suivants: Louis-Théandre
Chartier de Lotbinière, arrivé dans la Nouvelle-France en 1646, membre du
Conseil Souverain de Québec. René-Louis Chartier de Lotbinière, Membre du
Conseil Souverain de Québec, Lieutenant Civil et Criminel en 1685, Premier
Conseiller, Seigneur de Lotbinière. Eustache Chartier de Lotbinière, Vicaire
Général et Archidiacre, en 1726, Membre du Conseil Souverain de Québec, Seigneur
de Lotbinière. Michel-Eustache-Gaspard Chartier de Lotbinière, Ingénieur,
Chevalier de St-Louis, Marquis en 1786, Seigneur de Lotbinière.
Eustache-Gaspard-Michel Chartier de Lotbinière, deuxième orateur de la Chambre
en 1793, Seigneur de Lotbinière. Julia Charrier de Lotbinière, mariée à Gustave
Joly (de Marval) en 1830, Seigneuresse de Lotbinière. Sire [sic] Henri Joly de
Lotbinière, membre de l'Assemblée Législative de Québec de 1861 à 1885, Premier
Ministre de la Province de Québec de 1878 à 1879, membre du Parlement Fédéral de
1896 à 1900. Ministre du Revenu de L'Intérieur dans le cabinet Laurier de 1896 à
1900, Lieutenant-Gouverneur de 1a Colombie Anglaise de 1900 à 1906, Seigneur de
Lotbinière. Edmond-Gustave Joly de Lotbinière, avocat, juge de Paix, Seigneur de
Lotbinière, décédé en 1911.
Alain
Joly de Lotbinière fit ses études à l'Université Bishop, obtint son titre de
Bachelier ès-arts, puis alla s'inscrire comme étudiant en sciences forestières à
l'Université de Toronto. À la mort de son père en 1911, il dut toutefois
discontinuer ses études, pour prendre charge de la direction des opérations
forestières de l'immense domaine de la Seigneurie de Lotbinière, fonctions toute
de responsabilités qui requièrent des connaissances très étendues, de même
qu'une application soutenue. Depuis vingt-cinq ans, le Seigneur Alain Joly de
Lotbinière dirige seul cette entreprise considérable à laquelle travaille une
multitude d'employés, tant à l'immense scierie qu'à l'exploitation des forêts de
la Seigneurie.
Absorbé
par ses occupations qui ne lui laissent aucun répit, Monsieur de Lotbinière
s'occupe très peu de politique, mais ne manque jamais cependant d'exercer ses
droits de citoyen lorsqu'il en a l'occasion En dehors de ses activités
personnelles, il n'est intéressé dans aucune autre corporation financière ou
industrielle, sauf celle de la Compagnie de Téléphone de Lotbinière dont il est
président honoraire.
Le
Seigneur Alain Joly de Lotbinière habite la métropole depuis 1913. Il fit
autrefois partie du 42 ème Black Watch Royal Highlanders du Canada avec le grade
de capitaine. En 1915, il s'enrôla volontairement. et partit au front avec son
régiment. Trois années durant il combattit en France.
Forcé de
revenir au Canada en 1918, il fut attaché aux quartiers généraux de la milice à
Québec. Il fait maintenant partie de la réserve active.
Au cours
de son séjour en France, il fit partie de la Mission Militaire Canadienne et
conduisit les journalistes français en Angleterre, afin de leur démontrer d'une
façon évidente, tout l'effort que faisaient les Canadiens pour secourir la
France. Comme témoignage de reconnaissance pour les services signalés qu'il
avait rendus, le Ministère des Affaires Etrangères de la France lui décernait la
médaille d'honneur de Vermeil avec glaive.
Monsieur
Alain Joly de Lotbinière a beaucoup voyagé en Europe, aux États-Unis et en
Canada. Il est membre d'honneur de l'Institut
Historique et Héraldique de France, de la "Colonial Lords of Manors" de New
York, "Fellow of the Royal Empire Society" de Londres, de la Société des
Généalogistes de Londres, de "l'Empire Forestry Association" de Londres,
Angleterre. Il fut en 1914, Commodore du "Quebec Yacht Club". Ses clubs sont :
Mount Royal, University Club, Club de la Garnison de Québec, Winter Club de
Québec et Légion Canadienne. Son passe-temps favori, c'est la pêche et le
jardinage.
Le manoir
seigneurial qu'il habite avec sa famille durant l'été à Pointe-Platon, dans le
comté de Lotbinière, est situé en un endroit enchanteur.
Le 2
octobre 1912, il épousait Mary Agnes Slayden, fille de W. J. Slayden de
Kentucky, E. U. De cette union sont nés : Madeleine, Lucy, Mary et Edmond. En
politique, libéral au fédéral et national au provincial. Domicile : 1305,
Avenue, des Pins, Ouest, Montréal.
Source :
Raphaël OUIMET, éd., Biographies canadiennes françaises, treizième
édition, Montréal, 1937, 461p., p. 87
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