Biographie Hebert Louis
BRIGADIER-GÉNÉRAL, Louis Hébert 1820-1901
De 1755 à 1763, environ dix milles acadiens sont
déportés. Beaucoup se retrouvent dans des colonies anglaises le long de la côte
est américaines, d’autres en France ou dans les Caraïbes. Plusieurs meurent de
maladies ou de faim à cause des conditions sordides abord des navires qui les
transportent. Nombres de ces acadiens sont attirés par la Louisiane, une
ancienne colonie française acquise par l’Espagne en 1763. Ils s’y installent et
développent une culture originale, la culture cajun. Même si aujourd’hui la
culture cajun est associée à la pauvreté, cela n’a pas toujours été le cas, car
de nombreux nouveaux arrivant acadiens s’intègrent facilement à la haute
société française de la colonie.
En 1820, naît à Iberville, Louis Hébert, futur brigadier
général de l'armée confédérée des États-Unis d'Amérique, et descendant direct
de ces déportés acadiens. La famille de Louis est prospère, son père est
propriétaire d'une grande plantation de cannes à sucre, exploitée par des
esclaves noirs. Louis Hébert étudie au collège Jefferson en compagnie de son
cousin, Paul-Octave Hébert, futur gouverneur de la Louisiane. Il poursuit
ensuite ses études à l'Académie militaire de Westpoint, dans l'état de New-York.
À 27 ans il épouse Malvina Lambremont, descendante de Pierre-Philippe Lambremont,
qui émigre en Louisiane en 1720, ainsi qu'une centaine de pionners français.
Comme en témoigne l'extrait de l'acte de mariage du couple, la langue d'usage est
le français, même si la Louisiane fait partie des États-Unis d'Amérique depuis
1803.
En 1861, la guerre de sécession éclate aux États-Unis. Le
conflit oppose les états du nord qui souhaitent abolir l'esclavage et les états
du sud où les planteurs de tabac, de coton et de cannes à sucre, considèrent
cette main-d'oeuvre comme indispensable. Onze états du sud se séparent et se regroupent
sous la bannière des États Confédérés. Ils créent leur propre armée, Louis
Hébert y devient brigadier-général, il commande le 3e régiment d’infanterie
de la Louisiane, une organisation bien réglée et bien équipée. Vicksburg était
une ville forteresse d’une grande importance stratégique, elle permettait de
contrôler le Missisisspi et de maintenir le lien entre les états confédérés à l’est
et à l’ouest du fleuve. Perchée sur une colline, Vicksburg était presque imprenable.
Pendant le siège de l’été 1863, la brigade de la Louisiane, commandé par le
brigadier-général Louis Hébert, s’occupait de la ligne de défense autour de l’importante
ville de Vicksburg. La brigade de la Louisiane se trouvait au cœur des défenses
confédérées en position de garde de l’entrée de la route de Jackson à
Vicksburg, qui était non seulement la route principale conduisant à la ville en
1863, mais aussi la route directe entre Vicksburg et Jackson, capitale de l’état
à 40 milles vers l’est. En raison de l’importance de la route de Jackson, cette
région allait connaître plusieurs des confrontations les plus graves lors des
assauts des 19 et 22 mai 1863, ainsi que tout au long du siège. Les Louisianais
sous les commandements de Hébert se trouvaient au cœur de la bataille pendant
les 47 jours du siège et subirent de lourdes pertes. En tant que soldat
professionnel formé, Hébert était très discipliné, il était sévère et imposait
une discipline stricte, et tout d’abord ses hommes tous des volontaires de
toutes conditions sociales détestaient la rigueur de sa discipline, mais c’est
cette discipline qu’il imposa à ses troupes qui les guida à travers les
effusions de sang de la guerre civile. Ils comprirent qu’il le faisait pour
leur propre bien, ils réalisèrent aussi que lorsqu’il n’était pas de service,
Hébert était affable et les Louisianais qui servirent sous ses ordres finirent
par admirer et respecter grandement l’homme qu’il était.
En conduisant dans le parc, particulièrement le long de
la ligne de défenses confédérées vous verrez des termes comme redants,
redoutes, lunettes, désignant différents types de fortifications. Au début du
19e siècle, l’armée française spécialement sous l’influence de
Napoléon Bonaparte, servit d’exemple aux opérations militaires partout dans le
monde et toutes les armées du monde tentaient d’imiter les français, non pas
dans leur stratégie et tactique, mais dans leurs uniformes, leurs armes et même
dans leurs terminologie. Un autre terme français que l’on trouve souvent à
Vicksburg est « abattis », qui signifie « obstacle ». Des
abattis sont des arbres abattus en direction des lignes ennemis leurs branches
entrelacées, on dénudait et aiguisait ces branches, on tendait un
enchevêtrement de fil de télégraphe, dont le seul but était de limiter l’avance
des ennemis qui approchaient.
Malgré les fortifications et la détermination des
bataillons Louisianais, c’est le général Ulysse Grant qui remporte la bataille
à la tête des forces de l’Union. Les nordistes contrôlent désormais le fleuve
Mississipi et coupe en deux les forces sudistes. Après le siège de Vicksburg,
la garnison qui avait rendu les armes le 4 juillet 1863 fit l’objet d’un échange,
y compris le brigadier-général Louis Hébert. Cependant Louis Hébert n’a pas
fini de donner du fil à retordre aux forces de l’Union. À peine libéré, il
reprend le combat sur la côte cette fois ci. À la suite de cet échange, Hébert
fut envoyé en Caroline du Nord dans la région de Wilmington. Il y fut chargé de
placer des batteries d’artillerie militaire pour garder l’entrée de Wilmington.
Et ce fut ces batteries installées par Louis Hébert, particulièrement à Fort
Fisher, qui ont contribuées à garder l’entrée de Wilmington et qui ont maintenu
ce port ouvert pendant le blocus nordiste. Contrairement à la plupart des forts
construits de briques et de mortier, Fort Fisher, construits par Louis Hébert,
est composé principalement de terre et de sable, ce qui s’avère idéal pour
absorber le choc des explosifs. Louis Hébert tient les forces de l’Union en
échec, lors d’une première tentative de capture de Wilmington en décembre 1864.
Mais un mois plus tard, Fort Fisher tombe lors d’une opération conjointe de l’armée
de terre et de la marine nordiste. C’est l’une des dernières grandes batailles
de la guerre de sécession.
À la fin des hostilités en 1865, Louis Hébert revint dans
sa Louisiane natale pour la retrouver dévastée par la guerre. Lors de la
reconstruction qui suivit, il perdit ses investissements dans la canne à sucre.
C’est pourquoi il passa le reste de sa vie à enseigner et à éditer des journaux.
Louis Hébert mourut en janvier 1901 et fut inhumé à Breaux Bridge (Cecilia) en
Louisiane près de son lieu de naissance. Source: L'Aventure française - famille Hébert - Documentaire diffusé sur le réseau de télévision Historia au Québec
Notes: Cecilia is the
burial site of Louis Hebert, a Confederate general. On April 19, 1964,
dedication ceremonies were held in a grove of live oaks on the banks of Bayou
Teche about three miles (5 km) from Cecilia on Highway 328 to mark Hebert's
grave. The marker reads as follows: "Approximately 100 yards (91 m) to the
west is the probable resting place of General Louis Hebert, C. S. A. Born in
Iberville Parish in 1820, Hebert graduated from West Point in 1845 third in his
class. After an army service of two years, he resigned to manage his family's
sugar interests. Before the war he was a member of the State Senate and Chief
Engineer of Louisiana. He fought at Wilson's Creek, Elkhorn, Corinth,
Vicksburg, and Port Fisher. He was an editor and teacher in Iberville and St.
Martin parishes and lived until 1901." (General Hebert taught at Huron
Plantation near Cecilia and tutored children of Vincent Barras in St.
Martinville.) Source: Wikipedia
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