Biography Cote Marc-Aurele



Biography Cote Marc-Aurele

Il est un incontournable de l'histoire canadienne de l'art. Ses peintures et ses sculptures font partie des collections des plus grands musées au pays. Sa peinture "Dégel, soir de mars, Arthabaska", realisée en 1913, est acquise en 1988 par la Walter Klinkhoff Gallery au coût de 360 000$, un record enregistré lors d'une vente aux enchères effectuée a l'Hôtel des Encans de Montréal.

Suzor-Coté est également une des personnalités les plus remarquables du dernier siècle, tant par ce qu'il a été, que par ce qu'il a fait.

Il est né Marc-Aurèle Côté, le 6 avril 1869, à Arthabaskaville, de Théophile Côté, notaire, et de Cécile Adèle Suzor. Il étudie au Collège des Frères du Sacre-Coeur, à un jet de pierres de la "maison aux briques rouges" (aujourd'hui le boulevard Bois-Francs sud). Il n'est pas le plus brillant des étudiants, mais il suit avec goût les cours de dessin du frére Napotien qui fait cette prédiction : "Celui-là fera un artiste".

Il exécute ses premiers travaux en tant qu'artiste, en 1887-88, à l'église Saint-Christophe d'Arthabaska. Sur recommandation du Curé Suzor, son oncle, il est embauché par Joseph-Thomas Rousseau, artiste décorateur de St-Hyacinthe. On lui attribue des angelots et certains médaillons de l'allée latérale, côté épître.

En 1890, il peint 15 toiles à l'huile à l'église Sainte-Anne de Sorel, qui sera reconnue bien culturel du patrimoine québécois en 1975.

Sous le patronnage de Wilfrid Laurier, il quitte pour Paris le 12 mars 1891 pour étudier...le chant. Car l'artiste a une fort belle voix de baryton. Mais une operation à la gorge le force à abondonner cette discipline et à se consacrer entièrement à la peinture.

Si au village d'Arthabaskaville on l'appelle Marc-Aurèle Côtée, à Paris, ses maîtres lui conseillent d'ajouter au nom de Côté, plutôt terne, disent-ils, un deuxième nom qui lui donnerait du corps. Il choisit le nom de sa mère et signe ses oeuvres Suzor-Coté, laissant même tomber l'accent circonflexe sur le o.

Sur le vieux continent, sa carrière prend véritablement son envol. Les échos de sa réussite (entre autres, récipiendaire de deux médailles à l'Académie Colarossi, en 1898 et du titre d'Officier d'Académie par le gouvernement français, en 1901) traversent l'océan et sa renommée le précède déjà lorsque Suzor-Coté rentre au Canada.

Les gens de son village et les cours d'eau (surtout la rivière Gosselin, dont son inspiration s'abreuve des moindres méandres) constituent une source inépuisable d'inspiration. Lorsqu'il peint l'hiver, il fait chanter les neiges comme personne ne l'a fait avant lui.

"Il est le plus grand peintre de la nouvelle école de la peinture canadienne", proclament les critiques Moore et Sibley.

Tout comme pour la peinture, il se donnera corps et âme, avec un égal bonheur, à la sculpture. Son groupe de bronze, "Les Indiennes de Caughnawaga", est consideré comme son chef-d'oeuvre.

Il participe à l'illustration de deux livres : l'édition originale de "Maria Chapdelaine", un roman de Louis Hémon paru en 1916; et "Des coureurs des bois au chemin de fer national du Canada", une brochure de 32 pages, editée en 1923, pour le Canadien National.

Son ami Louis-Renaud Lavergne le décrit comme un "fort bel homme, avec une chevelure longue et abondante, rejetée en arrière à la façon des artistes de son temps. Il porte aussi moustache et barbiche à la Napoléon III".

Lorsqu'il est satisfait de son tableau, il plante là pinceaux et palettes et, sur un vieux refrain de Montmartre, Suzor-Coté se livre à une danse désordonnée qui ressemble à celle du scalpe!

Sa nièce, Mariette Côté-Champoux, rappelle son "caractère sincère, généreux, enthousiaste, franc. Aucune pensée mesquine n'habitait son esprit".

"Son oeuvre est un hymne à la joie. En somme, Suzor-Coté est un artiste heureux. Le cas est si rare qu'il merite d'etre signalé", écrit Jean-Baptiste Lagacé, dans le Terroir, en 1937.

Celui qui mord dans tous les fruits de la vie est rattrapé par le destin et frappé d'une attaque de paralysie, en février 1927, alors qu'il travaille au Studio à Montréal. Il cessera pratiquement toute activité artistique.

Deux ans plus tard, sur les conseils de son medecin, il déménage à Daytona Beach, au 29 Ocean Drive, en Floride. La même annêe, en 1929, il reçoit le prix Jessi Dow, et la plus importante exposition de sa carrière est tenue à l'École des Beaux-Arts de Montréal.

Le 28 novembre 1933, il épouse son infirmière Mathilde Savard, de Sherbrooke. Suzor-Coté décède en Floride le 29 janvier 1937. Son corps sera inhumé au cimetière de l'église Saint-Christophe, le 14 juin 1937.

La Societé canadienne des Postes émet deux timbres : le 14 mars 1969, "Retour des champs", un timbre de 0,50$ pour marquer le 100e anniversaire de la naissance de l'artiste; le 26 octobre 1989, "Le tournant de la Rivière Gosselin", un timbre de Noël de0,38$.

Dans sa region immédiate, son nom est lié à une rue voisine de sa maison natale (reconnue monument historique en 1975) et au CLSC.

A la mort de son illustre frère, Édouard Côté tente d'élever un musée à sa mémoire, mais en vain. Aussi, devant l'indifférence générale manifestée par les gens de sa région, il se tourne du côté du Séminaire de Québec et donne la plus grande partie de sa collection, vers la fin des annees '50.

Il faudra attendre 1887, avec l'exposition "Le retour de Suzor-Coté à Arthabaska", au Musée Laurier, montée par Laurence Foisy, pour le 50e anniversaire de sa mort, pour qu'un hommage digne de ce nom lui soit rendu dans sa ville natale.

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