Biography Cummings Eveline

Preuve du mariage de Fortunat Leblanc et Éveline Cummings

Cimetière La Vernière de L'Étang-du-Nord aux Îles-de-la-Madeleine (Photo prise par François Fontaine à l'été 2006)
Les Irlandais aux Îles-de-la-Madeleine par Pauline Carbonneau
Au milieu du XIXe siècle, de 1845 à 1851, une grande famine sévit en Irlande, due à ce que l’on a appelé « la maladie de la patate ». Les Irlandais sont nombreux à émigrer en Amérique sur des navires qui se rendront à Québec ou à Montréal, où les passagers seront gardés en quarantaine, à cause de maladies contactées à bord de leurs bateaux. Plusieurs navires ne remontent pas le fleuve et préfèrent s’arrêter en Gaspésie, aux Îles ou encore dans les Maritimes. D’ailleurs, deux postes de quarantaine étaient localisés au Nouveau-Brunswick : l’un à Saint-Jean sur Patridge Island et l’autre à Chatam-New-Castle (Miramichi) sur Middle Island. D’autres feront naufrage, avant d’arriver à destination.
C’est ainsi que le Miracle, parti de Liverpool pour Québec, s’échoue à la Pointe de l’Est le 19 mai 1847. Des passagers moururent, d’autres furent dirigés vers Pictou et plusieurs rescapés demeurèrent aux Îles de la Madeleine. Parmi ceux-ci, John James Brophy, 14 ans, et son frère Martin, 16 ans, qui déménagea en Nouvelle-Écosse. Par la suite, John James Brophy, épouse, à Cap-aux-Meules, Eve McLean, en 1860.
Deux fillettes furent aussi rescapées du Miracle. Il s’agit de Margaret Dunn et de Sarah Malone, qui étaient âgées d’une dizaine d’années. Une autre fillette âgée de sept ans, lors du naufrage, passa sa vie aux Îles. Il s’agit de Céleste McLone qui épousa en 1859, Jean Boudreau et David Arseneau, en deuxièmes noces, en 1871.
Trois autres enfants furent aussi rescapés du Miracle. Il s’agit de Margaret Muldoon, qui n’était âgée que de treize ans lors du naufrage, et qui épousera, par la suite, Jean-Baptiste Richard, en 1856. Ses frères, Owen et James Muldoon, ainsi que l’épouse de celui-ci, Hermine Arseneau, émigreront à Havre-Saint-Pierre, vers 1860.
John Schofield, de Manchester, Angleterre, était l’un des membres de l’équipage, même s’il n’était âgé que de 14 ans. En 1861, il épousa Marie-Anne Desjardins. Toute la famille déménagea à Baie-Sainte-Anne au Nouveau-Brunswick.
Des Irlandais étaient déjà établis aux Îles lors du naufrage du Miracle. Ainsi Morgan Doyle, né en Irlande, épouse à Percé Anne Power et leur arrivée aux Îles, avec deux de leurs cinq enfants, se situe vers 1810. Une deuxième lignée de Doyle avec James Doyle, originaire de Georgetown à l’Île-du-Prince-Édouard, laisse des descendants aux Îles. Il épouse Marguerite Dompierre à Havre-aux-Maisons en 1848.
William Cummings, époux d’Anastasie Goff, serait né vers 1753 dans le comté de Wexford, en Irlande. Son fils, William Cummings, épouse Sophie Penn, veuve de Michael Gould, à Sydney, Nouvelle-Écosse, en 1804. Le couple et leurs enfants s’installent à Havre-Aubert vers 1808-1810. Leur mariage est réhabilité à Notre-Dame-de-la-Visitation de Havre-Aubert le 25 juillet 1814. William Cummings est l'ancêtre de tous les Cummings des Îles-de-la-Madeleine et de Havre-Saint-Pierre sur la Basse-Côte-Nord du Québec.
John Cassidy, né en Irlande en 1757, et marié à Margaret « Peggy » Turnbull de l’Île de Man en Angleterre, s’est installé aux Îles après être passé par la Nouvelle-Écosse. Il est décédé à l’Île d’Entrée en 1842. C’est son fils James, né à Pictou en Nouvelle-Écosse, en 1798, et son épouse Mary Ivory, originaire du Nouveau-Brunswick, qui assurera la descendance des Cassidy aux Îles.
Vers 1837, Nicolas Keating, d’origine irlandaise, arrive aux Îles avec sa famille. Il avait épousé au Nouveau-Brunswick Anastasia « Nancy » Grant en 1827.
Vers 1840, James Dwyer, né en Irlande en 1818, et son épouse Marie-Madeleine Lapierre, née à Havre-Aubert en 1814, quittent Chéticamp avec leur fils Laurent pour s’établir aux Îles.
Henry Shea, né dans le County Kilkenny en 1797, épouse à Havre-Aubert Bridget McCullum en 1844. Ils ouvriront un établissement hôtelier sur le cap où est construit le Musée de la Mer. Ils ne laisseront aucun descendant aux Îles car leurs quatre filles sont demeurées célibataires.
John Quinn, né en Irlande en 1821, son épouse Hannah ainsi que leur fils John, né au Nouveau-Brunswick, arrivent aux Îles vers 1848.
Vers 1850, les frères John et Richard Delaney arrivent à Havre-aux-Maisons. Ils étaient les fils de Patrick Delaney, né à Queensbridge en Irlande, et émigré au Cap Breton vers 1820, et de sa troisième épouse Angélique Leblanc de Margarée. John épouse Eudoxie Thériault en 1851. Quant à Richard, il épouse Appoline Boudreau en 1859, et Marie-Lédée Thériault, en secondes noces, en 1867.
Vers 1850, les frères Richard, John et Thomas Lebeuf Burke émigrent aux Îles en provenance de l’Île-du-Prince-Édouard. Richard était déjà marié à Margaret McKenzie en 1831. John se marie civilement à Havre-aux-Maisons, en 1852, à Jane Fagan de Cap-aux-Meules. Quant à Thomas Lebeuf, il épouse Emily McLean en 1852.
En 1868, Margaret Neville, une Irlandaise de Québec, vint aux Îles pour diriger l’école de Millerand sur l’Île de Havre-Aubert. Elle poursuit sa carrière une fois mariée à William Cormier, premier gardien du phare de l’Anse à la Cabane.
Vers 1875, Timothy O’Brien et son épouse, Elisabeth Luther, arrivent aux Îles avec leurs six enfants, tous nés en Irlande.
John David Buck, de Port-Hasting en Nouvelle-Écosse, prend pour épouse à Cap-aux-Meules, Edith « Ada » Maud Turnbull en 1881.
Vers 1884, William James Sullivan, son épouse Mathilda McInnis et leurs cinq enfants quittent Vernon River à l’Île-du-Prince-Édouard pour s’établir à Havre-Aubert.
William John Craig, né en Irlande en 1877, épouse Loretta Quinn à Grosse-Île en 1897.
Douglas Bell, né à Belfast en Irlande, épouse Margaret Elisabeth Taker à Grosse-Île en 1897.
Vers 1898, John Kennedy, d’origine irlandaise mais né à l’Île-du-Prince-Édouard en 1871, arrive aux Îles avec son épouse Elisabeth White et son fils James, à peine âgé d’un an.
En 1915, William Ball Lawlor, d’origine irlandaise, épouse Florence May Patton, à Cap-aux-Meules où naissent leurs trois fils.
Pour en connaître plus sur les Irlandais des Îles, consulter Découverte et peuplement des Îles de la Madeleine, pp. 149 à 157.
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