Biographie Cabana Joseph
La première mention de cette maison dans les actes notariés retrouvés jusqu'à maintenant remonte à 1834, alors que son propriétaire Joseph Dansereau, de Verchères, fils de Michel (dit Mimiche) et de Marie-Magdeleine Brin, se marie avec Émilie Amiot, veuve de Toussaint Robert. Toutefois les documents semblent indiquer qu'ils habitaient Verchères et peut-être n'ont-ils jamais résidé à Saint-Antoine. La terre de 2 arpents sur 35 comportait "une maison, une grange et autres bâtiments érigés". Vers 1906, la terre comprend une cabane à sucre qui se trouve toujours dans le boisé en face. Deux cheminées se faisaient face comme en font foi les fondations, et la toiture était de bardeaux de cèdre bien qu'elle soit maintenant recouverte de tôle canadienne à baguettes datant de 100 ans environ. La structure est assemblée avec des chevilles de bois et des clous de forge carrés. Les murs aont en pièces sur pièces. Les planchers et la toiture sont fabriqués de planche de pin de 12 à 18 pouces de largeur et de 2 à 3 pouces d'épaisseur. Le revêtement extérieur d'origine était de planches verticales chaulées mais a été recouvert de tôle au XXe siècle. En 1863, Joseph Dansereau a cédé la maison à sa petite-cousine Rosalie Pigeon et à son mari Jean-Baptiste Chagnon. Cette famille de sept enfants a habité cette maison pendant 43 ans jusqu'à la mort des parents. Albertine, l'ainée, et son mari Arthur Cabana ont ensuite acheté la propriété. Leur fils Joseph en devient propriétaire à son tour en 1925. Selon les gens des environs, il semble que Joseph était très connu pour ses taquineries, surtout à l'égard des enfants qui revenaient de l'école. De 1962 à 1983, la maison a quatre propriéataires, dont Yvon Lemaire et Joanne Lalumière, qui effectuent des rénovations majeures. En 1983, les nouveaux propriétaires, Yves Mongrain et Sylvie Morin, contribuent à sauvegarder la cuisine d'été et le garage en plus de retirer la tôle blanche d'origine. Depuis 1998, Jean-François Bourdeau et Diane Rivest habitent cete demeure historique tout en poursuivant la restauration intérieure et extérieure. Par sa volumétrie générale, ses proportions et sa pente de toiture, de même que le parement mural, cette résidence est un exemple de la maison québécoise de première génération. Elle se caractérise par la sobriété des ouvertures et de l'ornementation.
|