Biographie Turcotte Antonio-Antoine
- Le premier Turcot de ma lignée s'établit en Acadie (devenu Nouvelle Ecosse après l'occuption militaire britannique.
- Le premier Turcot de ma famille arrive en nouvelle-franceau vers 1740 de St-Pierre de Doué-la-Fontaine,
Diocèse Angers de Anjou, France (d'après Drouin, mais contesté d'après Marc Turcotte, qui le rend originaire de St-Pierre de Doix, en Vendée)
Voici ma lignée Turcotte : Francois Turcot et Catherine Doiron, mariés le 17 janvier 1740 à St-Pierre de Port Toulouse, Acadie (St.Peter, Nouvelle Ecosse) Jean-Baptiste Turcotte et Marie-Josephte Gaumont, mariés le 17 janvier1774 à Montmagny
-Augustin Turcot marié à Angélique Lavoie le 24 août 1812 à Notre-Dame des Neiges, Trois-Pistoles
-Majorique Turcot marié à Justine Levesque le 7 août 1854 au Bic
(résidait à St-Fabien). Au recensement de 1891, ils sont à Notre-Dame de
l’Assomption, Rimouski.
-Joseph Turcot marié à Victoire Fortin le 12 septembre 1876 à Notre-Dame
de l’Assomption, Baies du Sables. Au recensement de 1911, ils sont à
St-Damase.
-Joseph Turcotte marié à Angélina Fortin le 28 octobre 1900 à St-Siméon enfants : Marie Anne Lucienne Turcotte (née 6 avril 1905 bapt même jour à St-Moise) Antoine Turcotte(1904)
-Antoine Turcotte (né le 15 avril 1904 et baptisé le 16 à St-Moise, Matapédia) marié à Gabrielle Poliquin le 17 juin 1929 à St-Rock, Québec enfants : Joseph Adrien Antonio Paul Turcotte (bapt 5 mai 1930)
Marcel 1931
Marie Thérèse Clémence Huguette Turcotte (bapt 18 janvier 1934)
-Joseph René Toussaint Marcel Turcotte (né le 1 nov. 1931 St-François d’Assise et décédé date inconnue novembre 1995) marié à Marie Bérubé le 8 octobre 1960 à Notre-Dame-de-Lourdes, Mont-Joli.
-Sonia Turcotte née vendredi le 15 décembre 1961 à Montréal. Mariée (Paroisse de St-Marc-sur-Richelieu) en premières noces avec Pierre Vermette né le 21 mai 1963 à Jonquière. Enfants : Simon Vermette né à St-Hyacinthe vendredi le 25 septembre 1992 à 14h40. Isabelle Vermette née à St-Hyacinthe dimanche le 10 avril 1994 à 5h50 am.
-- Mariée en secondes noces avec Yves Martel (né à Dolbeau le 15 juin 1963), le jeudi 21 décembre 2006 à Varadero (Cuba). ***********************************************************************
· Je reproduit l'excellent texte venant de Marc Turcotte, capté sur le site de Jacky Simard qui a le même ancêtre, François Turcot (N'est plus disponible sur Internet) (Les renvois ont été rendus actifs...)
· Un site très intéressant sur les Doiron, Généalogie Richer-Doiron avec plusieurs pages historiques
FRANÇOIS TURQUOT, L'ACADIEN ET CATHERINE DOUARON
Nous avons maintenant la certitude que François Turquot, notre ancêtre venu d'Acadie dans l'hiver 1755-1756, était originaire de St-Pierre de Doix, en Vendée
et non en Anjou comme le mentionne le dictionnaire Drouin. Pour en
arriver à cette conclusion, nous nous référons sur le livre intitulé
"VENDEENS AU CANADA " de l'abbé L. Auger. Selon cet auteur trois
Vendéens originaires de Doix sont venus s'établir en Acadie. Ce sont
Henri GUILLOT, son frère René et François TURCOT. René Guillot se
serait marié vers 1717 à Marguerite Doiron tandis que François se serait
marié en 1740 à Catherine Doiron. Ces trois familles se trouvaient à l?Île Saint-Jean (île du Prince Edouard actuel) au recensement de 1752. (1) <=> R1
La commune de Doix
(on rencontre aussi la forme Doys et Douay ) est située dans le marais
poitevin, à 8 kilomètres au sud de Fontenay le Comte. En voici une
brève description tirée du livre AU PAYS DES COLLIBERTS " Une grande
partie de la commune est constituée des marais dont la conquête patiente
s'est échelonnée depuis le moyen âge jusqu'au 17e siècle. Un
changement de paysage notable s'est opéré au cours de ces travaux
puisqu'une grande partie de marais autrefois inondable est devenu
desséchée portant prairie et cultures, tandis qu'une autre restée
mouillée a été jusqu'au remembrement de 1961 le domaine du bois. (2) <=> R2
Le marais desséché,
600 hectares, s'étend d'est en ouest du côté sud de la commune. C'est
lui qui a demandé le plus de travail à ceux qui, avec les moines, ont
"poldérisé" en quelque sorte ce que la mer venait de quitter. Ces
marais étaient divisés en prés... appelés carrés entourés de canaux plus
ou moins grands et de fossés. La superficie de chacun de ces prés se
mesurait autrefois en "journaux" le journal fait 33 ares 33, le tiers
d'un hectare". (3)<=>R3
Nous n'avons pu
retrouver sur quel bateau ni à quelle date exacte François Turquot est
arrivé en Acadie mais nous présumons que ce fût peu de temps avant son
mariage. Dans son livre intitulé "LE GRAND ARRANGEMENT DES ACADIENS "
Adrien Bergeron indique que ce mariage aurait eut lieu à Port Toulouse
(aujourd'hui St-Peters au Cap Breton) vers 1739. (4)<=>R4 Cette information nous paraît plausible car sa fille aînée Marie-Josephte avait 11 ans au recensement de 1752.
Où François et
Catherine ont-ils établi domicile après leur mariage? Certaines
informations recueillies sur la plaque historique du Canal St-Pierre
nous portent à croire que c'est là, à St-Pierre de Port Toulouse qu'ils
ont dû s'établir. En effet, c'est probablement là que François avait
le plus de chance d'exercer son métier de cloutier. Pour plus de
précision voici un extrait des notes historiques recueillies sur cette
plaque historique.
Le village de St.
Peters est l'un des plus anciens établissements de la Nouvelle-Écosse.
Fondé en 1650 par Nicolas Denys, et appelé Saint-Pierre, ce poste de
traite fortifié, devint plus tard (1713-58 ) un important centre de
pêche de la colonie française de l?Île Royale. Pendant cette dernière
période, St. Peters, connu sous le nom de Port Toulouse, servit
également de base militaire.
St.Peters est situé
sur une langue de terre qui sépare les lacs Bras-d'Or de l'océan
Atlantique. A l'âge de la navigation à voile, ces lacs constituaient
une voie d'accès naturelle vers l'intérieur du Cap-Breton. Au cours des
années 1650, Nicolas Denys fut attiré à Saint-Pierre par la traite des
fourrures. Pendant les années qui suivirent, on se servit des lacs
Bras-d'Or pour transporter des produits de la ferme, du bois, du charbon
et du gypse jusqu'à St. Peters et de là, les expédier vers des ports
situés dans le monde entier.
Sur une autre plaque de la commission des sites et monuments historiques du Canada, nous trouvons les informations suivantes :
Saint-Pierre, poste établi par Nicolas Denys en 1650. Nommé
Port Toulouse et fortifié à Pointe-Jérôme, ce poste devint, en 1713,
l'un des trois postes principaux de l?Île Royale. Détruit par les
troupes de Pepperrell en 1745 ; repris par les Français en 1748,
abandonné par eux en 1758."
Si, comme nous le
pensons, François et Catherine sont demeurés à Port Toulouse après leur
mariage, ils y ont probablement résidé jusqu'à la destruction du poste
en1745 et ce serait là que leurs trois premiers enfants seraient nés.
Peut-être y sont-ils revenus en 1748 ? ...
L'Ile St-Jean (aujourd'hui l?Île-du-Prince-Edouard) De 1750 à 1755
Le recensement de
1752 est le premier acte officiel que nous ayons trouvé où sont
mentionnés les noms de François, Catherine et leurs quatre enfants.
Leur famille vivait à l'Anse-aux-Sangliers (aujourd'hui Holland Cove)
avec une autre famille de quatre personnes. Le recensement nous apprend
qu'ils vivaient là dans une grande pauvreté sur un morceau de terre qui
leur avait été octroyé par monsieur de Bonaventure. Ils y avaient
défriché un grand jardin. Leur bétail se limitait à douze poules et un
cochon. François était cloutier de son métier mais il était trop pauvre
pour acheter les outils nécessaires pour exercer profession. ( voir un
extrait de ce recensement en APPENDICE 1<=>RA1.
Mais où est donc
situé l'Anse-aux-Sangliers ? Le Musée Acadien de
l'Ile-du-Prince-Edouard nous a permis de la situer, en nous référant au
livre intitulé THE ACADIANS OF PRINCE EDWARD ISLAND. Les pages 36 et 37
de ce volume donnent en tableau le recensement de 1752, indiquant les
localités avec leurs noms d'origine et leurs noms actuels. on y apprend
que l'Anse-aux-Sangliers porte aujourd'hui le nom de Holland Cove.
Elle se situe à deux kilomètres environ au sud du site historique du
Fort Amherst, Port La Joye au temps du régime français. Cette baie
donne sur le Détroit de Northumber- land, près du chenail qui conduit au
port de Charlottetown. C'est par une plaque commémorative que nous
avons appris pourquoi l'Anse-aux-Sangliers est devenue Holland Cove.
Voici ce que nous apprend cette plaque :
En 1764, les
autorités anglaises décidèrent d'arpenter, de façon systématique leur
territoire d'Amérique du Nord, agrandi aux dépens de la France pendant
la récente guerre. Elles confièrent la région du nord au capitaine
Samuel Holland en lui demandant de commencer par l?Île Saint-Jean
(Ile-du-Prince-Edward). Il établit sa base à l'anse de l'Observation
(Holland) en octobre 1764 et passa l'année suivante à faire des levées
de terrain et à sonder les eaux côtières. Il divisa l?île en 67 cantons
ou lots et réserva des terres pour la création de villes. Ce travail
détermina le partage de l?île en 1767.
L'ODYSSÉE DE FRANÇOIS ET CATHERINE ET DE LEURS ENFANTS
François et Catherine
ont eu assez de flair pour éviter la déportation. Celle-ci, commencée à
Port-Royal en 1755 s'est en effet poursuivie pour atteindre l?Île
Saint-Jean au mois d'août 1758. (5)<=>R5
Au cours de l'hiver 1755-56, ils arrivent à Québec pour s'y réfugier
avec six autres familles acadiennes. A ce moment-là, la Nouvelle France
n'était pas encore tombée aux mains des Anglais. Québec représentait
pour eux un abri contre la déportation. Ils n'étaient pas les seuls
acadiens d'ailleurs à converger vers Québec. En 1758 on estimait à 1600
le nombre de réfugiés acadiens dans cette région. (6)<=>R6
Comment ces acadiens
sont-ils venus jusqu'à Québec en plein hiver ? Dans le livre d'histoire
de la paroisse St-Gervais de Bellechasse on présume qu'ils sont venus à
travers bois. (7)<=>R7
C'est plausible, car à cette époque les gouverneurs de la Nouvelle
France et de l?Île Royale (aujourd'hui l?Île-du-Cap-Breton) échangeaient
du courrier une fois pendant l'hiver en passant par le portage de
Témiscouata. (8)<=>R8
C'est l'hypothèse la plus probable. Dans l'Histoire du Bas St-Laurent
on dit qu'en 1755 le portage de Témiscouata fut emprunté par un groupe
d'acadiens qui ont échappé à la déportation. (9)<=>R9
Au mois d'avril 1756,
à la demande du gouverneur de Québec, M. de Vaudreuil, Michel
Jean-Hughes Péan, Seigneur de Livaudière et de Saint-Michel octroya
verbalement des terres sur sa seigneurie aux sept familles précitées.
La première de ces terres fut précisément pour François Turquot et
Catherine Douaron. Cette terre de trois arpents de front sur quarante
arpents de profondeur était située au sud-est de la rivière Boyer. Ces
acadiens constituèrent les premiers colons de la paroisse St-Gervais de
Bellechasse sise à dix-huit kilomètres au sud de Beaumont. Il est
intéressant de noter que quatre de ces familles venaient de l?Île
Saint-Jean. A la fin de juin 1756 un autre contingent de réfugiés
arrivent à Québec cette fois-ci par bateau. Quatre familles en
provenance de l?Île Saint-Jean acceptent aussi des terres de M. Péan.
Ces deux groupes constituent la première Cadie.
Il fallait bien que
quelqu'un s'occupent de leur subsistance pour quelque temps et
l'intendant Bigot charge le sieur Joseph Cadet, marchand-boucher du roi,
de Québec, d'y pourvoir. Le 14 novembre 1756, (Notaire J. C. Panet)
celui-ci passe contrat avec le sieur Joseph Roberege, habitant de la
paroisse Saint-Charles, par lequel ce dernier s'oblige à fournir et
livrer aux Cadiens des seigneuries de Beaumont et de Saint-Michel, à
chacun une demi-livre de b?uf ou quarteron de lard par jour et aussi à
chacun quatre onces de pois par jour et ce pendant l'espace de six mois à
compter du premier décembre. (10)<=>R10
Cette générosité
apparente du seigneur Péan de Livaudière et de l'intendant Bigot peut à
première vue nous épater. Mais ce que ces pauvres acadiens ne savaient
pas c'est qu'ils venaient de tomber sous la coupe des deux plus grands
escrocs que la Nouvelle-France ait connus. En effet Madame Péan, la
signataire du contrat de concession à notre ancêtre que nous
reproduisons en APPENDICE 2<=>RA2
était de notoriété publique la maîtresse de l'intendant Bigot et le
sieur Péan recevait en échange toute la protection de Bigot pour
exploiter ses censitaires. Ce n'est qu'en novembre 1761, après qu'il
fût retourné en France que le sieur Péan fût jugé et condamné à trois
ans de réclusion à la Bastille. Un encadré paru dans la revue "Nos Racines", #26 page 520, nous en apprend beaucoup plus à ce sujet. (Voir autres citations en APPENDICE 3<=>RA3).
La concession de la
terre précitée à François Turquot et Catherine Douaron fût confirmé
légalement devant les notaires Gauvilliers et Saillant, le 21 mars 1759.
Ce document nous fournit la première signature de François Turquot.
Notons cependant qu'il signait TURQUOT et non TUREAUD ou TURCAUD comme
il apparaît sous la plume du sieur de la Roque dans le recensement de
1752, ni TURCOT, épellation utilisée par les notaires. Les conditions
de cette concession nous confirment que le seigneur Péan se réservait
tous les droits ou presque et qu'il affublait ses censitaires de charges
inhumaines.
Pour bien imaginer la
situation dans laquelle on les avait placés, il faut savoir que leurs
terres se trouvaient à plus de dix milles du fleuve et qu'elles
n'étaient accessibles que par la rivière Boyer. Pour ces Cadiens
habitués de voyager par la mer et à cultiver les basse terres fertiles,
ce ne devait pas être très motivant de se retrouver en plein bois avec
peu ou pas d'outils pour défricher et cultiver leur terre. Ce n'est
pas surprenant, qu'un mois plus tard, le 28 avril 1759, François et
Catherine vendent leur terre à Jean Dangeuger dit Lechasseur, habitant
de Beaumont (voir APPENDICE 4)<=>RA4.
Ce contrat nous apprend que François y avait construit une petite
maison pièces sur pièces mais ne mentionne pas d'autres avoirs. La
vente est faite pour le prix de 400 livres payées comptant devant les
notaires et l?acquéreur peut prendre possession des biens vendus la
journée même.
Le fait qu'ils aient
vendu leur terre si peu de temps après en avoir eu les titres nous porte
à penser qu'ils en avaient pris la décision bien avant. on peut
imaginer que la famille était déjà rendue à Saint-Charles puisque c'est
devant le curé de l'endroit que, le 26 avril, Catherine signe
l'autorisation à son mari de vendre la terre et que l'acquéreur peut en
prendre possession immédiatement. Mais où sont-ils allés par la suite ?
... Ce n'est qu'en 1773 qu'on retrouve leur trace par le contrat de
mariage de leur fille Marie-Josephte à St-Ours sur le Richelieu. Ce
grand vide de 14 ans dans l'histoire de François et Catherine nous a
fait chercher sans succès. Rappelons-nous que 1759 est l'année du
siège et de la chute de Québec et ce contexte politique ouvre la porte à
bien des hypothèses.
Il est peu probable
qu'ils avaient pu demeurer sur la côte du sud car, le 25 mai, on apprend
à Québec que 14 navires anglais ont été aperçus à la hauteur de l?île
St-Barnabé et Moncalm ordonne l'évacuation des habitations de la Côte
sud : les femmes, les enfants et les bestiaux sont repoussés à
l'intérieur des terres, alors que les hommes valides doivent se rendre à
Québec pour travailler aux fortifications de la ville. (11)<=>R11
Juste après qu'ils aient quitté l'arrière pays une ordonnance les y
refoule... A moins qu'ils n'aient eu le temps de quitter la région...
Bien des questions risquent de rester sans réponse !
François avait-il déjà trouvé un travail avant de vendre sa terre ? Si oui, où était-ce et a-t-il eu le temps d'aménager ? Est-ce qu?il a travaillé aux fortifications de Québec ? Seul ou avec le plus vieux de ses fils ? De par son métier, fabriquant de clous, ne pouvait-il pas être utile à Québec ?
Peut-on imaginer que
François et son fils aîné Anaclet qui avait 16 ans n'aient pas été
réquisitionnés ? ... Au mois de janvier 1759, Vaudreuil avait fait
effectuer un recensement des hommes âgés de 16 à 60 ans capables de
porter les armes ; on avait dénombré 7511 miliciens possibles pour le
Québec. (12)<=>R12 Haut de la page
Qu'est-il arrivé à Catherine et les autres enfants ?
Le 4 juin, à Québec,
Moncalm "fit battre un ban par lequel il faisait exorter tous ceux et
celles qui seraient inutiles au service de notre armée ou qui seraient
dans le cas d'avoir peur de se retirer dans les gouvernements des
Trois-Rivières ou de Montréal". (13)<=>R13
Le 6 août, Wolfe
enjoint Monckton de tout détruire de Beaumont à la rivière Chaudière. Le
19 septembre George Scott, l'officier anglais chargé de cette tâche en
dresse le bilan suivant : "sur une distance de 52 milles, nous avons
brûlé 998 bons bâtiments, deux sloops, deux scooners, dix chaloupes,
plusieurs bateaux plats et petites embarcations, nous avons capturé
quinze prisonniers dont six femmes et cinq enfants...". (14)<=>R14
Le 18 septembre, Québec est livré aux anglais...
Ce qui s'est passé
pour la famille Turquot entre 1759 et 1771 demeure dans l'inconnu.
Anaclet, le fils aîné se marie en 1771 à Sainte-Anne de La Pocatière ;
le cadet, François se marie à Montmagny la même année et Jean-Baptiste
se marie aussi à Montmagny en 1774. Les trois fils sont-ils demeurés
dans la région tout ce temps là ? ...
D'autre part, on a la
certitude, par le contrat et l'acte de mariage de leur fille
Marie-Josephte (voir : extrait en appendice 5) que François et Catherine
habitaient à Saint-Ours en 1773.
L'invasion américaine (1775)
Les révolutionnaires
américains veulent délivrer l'Amérique du Nord de la tutelle anglaise.
Pour eux, la province de Québec est l'extension naturelle de leur
territoire. Ils décident donc de convaincre par les armes et par la
publicité les Canadiens d'adhérer à leur cause. Deux armées prennent le
chemin du Québec, une par la rivière Kénébec et la rivière Chaudière,
l'autre par le Richelieu. Parallèlement à l'opération militaire,
l'opération séduction est déclenchée. (15)<=>R15
A la lecture des
événements qui sont survenus lors de cette invasion, on s?interroge sur
la façon dont nos premiers ancêtre Turcot ont pu vivre cette période de
tensions. Notre premier ancêtre François et sa femme Catherine se sont
trouvés sur le passage de la deuxième armée dirigée par Montgomery.
L'histoire nous apprend que James Duggan avec l'aide d'un certain
Loiseau était parvenu à soulever les six principaux villages du
Richelieu et à faire de la majeure partie de leurs habitants des alliés
des "Bastonnais".(16)<=>R16
Il y a donc de fortes chances que nos ancêtres étaient dans les
circonstances "pro-Amériquains"... Il n'y a pas à s'en surprendre quand
on sait qu'après la capitulation les habitants ont du remettre leurs
armes et prêter serment de fidélité au roi George II.
C'est à Saint-Ours
que se termine l'odyssée de François et Catherine. Celle-ci y est
décédée le 14 décembre 1784 comme en fait foi l'acte de sépulture
suivant tiré des registre de cette paroisse.
L'an mil sept cent quatre vingt quatre le quinze décembre
par nous Pte SouSigné a été inhumée dans le cimetière de cette paroifse
le corps de la femme de Turcot morte d'hier, agée de soixante dix ans,
et le corps du dernier enfant de François Durivage et de marie barbe
benoit préfence de jean gatineau qui n'a point signé.
Quant à François il est décédé au même endroit cinq ans plus tard ; voici le texte de son acte de sépulture :
L'an mil sept cent quatrevingt neuf le sept Aoust
par nous pretre SouSigné a été inhumé dans le cimetière de cette
paroifse avec les cérémonies ordinaires lecorps de François Turcot, mort
d'hier âgé de soixante dix huit ans muni des secours de l'église.
présence de Jean Gatineau françois Thibault & autres
J. B. Boucher ptre vic.
Accueil généalogique Je me présente Liens reliés à la généalogie Carte du Québec avec lieux où habitaient mes ancêtres Villages des parents et des grands-parents
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Sources :
(1) VENDEENS AU CANADA aux 17e et 18e siècles par l'abbé L. Auger, Edition "Fleurs de Lys et Léopards" pages 72 et 73 R1
(2) (3) AU PAYS DES
COLLIBERTS, Chroniques d'un village du Marais du sud de la Vendée: DOIX
par Daniel Barreaud/Yvette Biré page 15 R2 R3
(4) LE GRAND ARRANGEMENT DES ACCADIENS, Adrien Bergeron c.s.s., Edition R4
(5) Idem page 116, R5, (6) Idem page 57 R6
(7) DES CADIENS ... AUX GERVAISIENS, histoire de la paroisse de Saint-Gervais de Bellechasse, collectif d'auteurs, page 33 R7
(8) Voyages en hiver
sur les glaces, de Chédiaque à Québec ( en l'hiver 1755-56 ) reproduit
dans: Fr. Marie-Victorin "Le Portage du Témiscouata", Mémoires de la
Société Royale du Canada, XII (1918), page 68 R8
(9) Histoire du
Bas-Saint-Laurent, J,-C. Fortin et A. Lechasseur, Institut québécois de
recherche sur la culture, 1993, page 120 R9
(10) Idem (7) pages 33 à 36 R10
(11) Nos racines, l'histoire vivante des Québécois, # 26, page 506 R11
(12) Nos racines #26, p 503, R12 (13) Nos racines #26, p 507 R13
(14) Nos racines #26, p 512, R14, (15) Nos racines #26, p 681, R15
(16) Nos racines #26, p 692 R16
APPENDICE 1 (Extraits du recencement des habitants de l'Ile St-Jean par le sieur de la Roque en 1752)
"des habitants de l'ance-aux-Sanglier, en hommes, femmes, enfant, etc.
François Turcaud, pauvre
habitant cloutier, n'ayant pas le moyen d'achetter de quoy travailler
de sa vocation, ledit Turcaud, natif de la paroisse de Saint-Pierre du
Doy en Enjou, agé de 24 ans et il y en a deux qu'il est dans le pays,
marié avec Catherine Douaron, native à l'Acadie agée de 35 ans.
Ils ont 4 enfant: 3
garçons et une fille: Anaclet, agé de 9 ans, Jean Baptiste, agé de 7
ans, François, agé de 3 ans, Marie Joseph, agée de 11 ans. Ils ont en
bestiaux: un cochon et 12 poulles ou poulets.Ils tiennent leur terrain
verbalement de monsieur de Bonnaventure où ils ont fait un défriché pour
un grand jardin."
A NOTER: 1- L'étymologie du nom de famille qui peut être interprété comme étant Tureaud comme certains dont Adrien Bergeron l'ont fait, ou comme étant Turcaud si l'on compare, sur la photocopie de l'original, ( voir page suivante) la lettre qui suit le" Tur" au " ç" dans François. Nous pensons que cette dernière interprétation a plus de chance d'être la bonne.
2 - L'âge de
François: le recenceur lui donne 24 ans ce qui est impossible car sa
fille aînée à déjà 11 ans; il aurait fallu qu'il émigre en Acadie et s'y
marie avant l'âge de 12 ans... Son acte de décès qui date du sept août
1789 lui donnait 78 ans. Il serait donc né en 1711 et aurait eu 41 ans
plus ou moins lors du recencement.
3 - L'âge de
Catherine: doit-on se fier à l'âge indiqué au recencement ce qui
supposerait qu'elle est née en 1717, ou se baser sur l'âge indiqué dans
l'acte de décès en décembre 1784 qui lui donne 70 ans? Ce dernier
document ne nous apparait pas plus fiable que le recencement car il ne
donne même pas son nom et il inclus deux personnes sous le même acte de
sépulture. Si on s'y fiait elle serait née en 1714. Retour au texte
APPENDICE 2
Contrat de concession par Sr de Péan à François Turcot
Fut présente
(Marie-Angélique Remond Davenue époufe et promotrice par note pafsée
devant Saillant l'un des notaires soussignés, .... en la minute le douze
aout dernier) Monsieur Michel Jean Hugues Péan Ecuyer Chevalier de
lordre Royale militaire de Saint Louis Capitaine d'infanterie de troupes
du détachement de la marine entretenue par Sa Majesté en ce pays et
Ayde Major de la ville et gouvernement de Québec Seigneur et
propriétaire de la terre et Seigneurie de livaudière Rivière Boyer
paroifse Sain Charle demeurant en cette ville rue Sain Louis laquelle
par ces présentes reconnu et Confessé avoir Concédé baillé et Délaissé
des maintenant et à toujours à titre de cens et rentes foncières et
Seigneuriales et non rachetables et promet faire jouir au dit titre et
guarentir de tous troubles dettes hypothèque ..ière aliénation et autre
empechement généralement quelconque à François Turcot acadien réfugié
demeurant en la paroifse de Sain Charle Seigneurie de Livaudière. A ce
present et aceptant Preneur pour Luy Seshoirs et ayant Causes a
lavenir,Cest afavoir une terre de trois arpen de front Sur quarante
arpens deprofondeur situé enla seigneurie de Livaudière autroisième rang
au sudest de la riviere Boyer tenant d'un coté au nord eft a la
Seigneurie de Beaumont d'autre cote au Sudouefs à Jean Sere d'un bout
par devant au second rang et d'autre bout par derriere au terres non
concédées ainsi que ladi terre Sepourfuit et comporte et sétend de fond
en comble sans en rien réserver excepter ny retenir en facon quelconque
que le preneur adi bien favoir et connaître pour l'avoir vu et visité (
et y être demeuré depuis environ trois ans ) dont il est fatisfais pour
luy ses hoirs et ayant causes alavenir en jouir et disposer comme de
chose aluy appartenantes et de son propre et Loyal acquets envertu
desprésentes; cette présente concession aussi faite aux charges clauses
et conditions suivantes, c'est a savoir dedéfricher et mettre envaleur
Ladite terre , y tenir ou faire tenir feu et lieu dans l'an etjour datte
desprésentes, de donner du du...... a ses voisins afure et mesure quils
en auront besoin, de soufrir tous les chemins et route que son Seigneur
ou leur préposés jugeront nécessaires de faire faire sur ladi terre
concédée,Comme aussy de faire entretenir en bon état tous chemin et
ponts qui pouront seront marqués pour lutilité publique, de faire moudre
les grains quil récoltera sur laidi terre concédée au Moulin de ladi
Seignuerie sans pouvoir le faire moudre ailleurs qu'en payant le droit
de mouture ordinaire, faire la cloture nécessaire entre leur Seigneur
concédant et ledi Preneur; seréservant ledi Seigneur les bois de chene
pour la construction des vaisseaux, comme aussy lafaculté dy prendre sur
ladi terre pour dédomagement tous les bois de cèdre et autres, pierres
et eaux qui seront nécessaires et dont ils pouront avoir besoin pour la
construction du moulin de leur Seigneurie, du manoir Seigneurial et
bâtiments ou dépendance et retablissement D'yeux, en outre ala charge
par le preneur leur hoirs et ayant causes de bailler et payer par chacun
an au Seigneur de ladi Seigneurie leur reçeveur ou ayant causes et au
manoir d'ycelle ou au porteur des présentes au premier octobre Sept
livres trois chelin argent tournois de cens et rentes fontières et
Seigneuriales non rachetable.Sans autres redevances à convenir le
premier payement de laditte rente et cens au premier octobre prochain et
aussy continuer d'année en année apartir decejour a perpétuité ledi
comportant lots etventes saisines et amandes quand leca..y echerra
suivant la coutume de Paris Régie et suivie en cepays, sera aussi tenu
ledi preneur de faire faire (trois mots raturés) mesurer, aligner et
borner la dit concession dans toute sa largeur et profondeur et d'en
fournir à ses frais et dépens auxdi Seigneurs le procès verbal qui en
sera fait par un juré arpenteur avec autant des présentes en bonne forme
acquité de tous dépens dommages et intérets, sera pareillement tenu
ledi preneur sesdi hoirs et ayant causes de donner la préférence au
Seigneur concédant des denrés qu'ils vendront, en outre se réserve ledi
Seigneur ledroit de chasse à la perdrix par toute leur concession et le
droit de retenir par ycelle en cas de vente du tout ou partie en
remboursant le son principal frais et loyaux couts sans que ledi preneur
ou ses ayant causes puisse donner vendre et échanger ladi concession
agirre de Main Morte ny a aucune Communauté qui a la charge de
représenter homme vivant et mourant qui payera les rentes et droits
seigneuriaux; comme aussy de mettre cens sur cens et sans que ces
présentes puissent nuire ny préjudicier aux droits dudi Seigneur ni à
ceux dautruy et ajouter lesquelle susdi clauses conditions servitudes et
retenues ledi preneur s'est volontairement soumis et obligé pour luy
sesdi hoirs et ayant causes a lavenir. Et representant et promet y
satisfaire et exécuter apeine detre déchu deplein droit du bénéfice des
présentes lesquelles en cas de contravention de la part dudi preneur
sesdi hoirs et ayant causes et représentant demeureront nulles et la
terre concédée par cesdi présentes sera réuni au domaine dudi Seigneur
pour en disposer à sa volonté sans pour ce etre tenu à aucune formalité
de justice ni de payer aucune chose pour les travaux et bâtiments qui
pourraient se trouver faits sur ladi concession. Car ainsy & ce
prometteant & ce obligeant & ce renonçant & ce fait et passé
a québec en l'étude dudit Saillant l'un des notaires soussignés qui ont
gardé la présente minute l'an mil sept cent cinquante neuf le vingt un
mars avant midy et ont ladite Dme Péan et ledit François Turcot signé
avec les notaires soussignés lecture faite, approuvée trois mots raturés
nuls.
François Turquot Desmetayer Péan Gauvillier n p Saillant n p Retour au texte
APPENDICE 3 Les
textes suivants nous informent sur les connivences de Monsieur Péan
avec l'intendant François Bigot pour détourner à leur profit les aides
gouvernementales aux démunis. En premier lieu, nous vous résumons un
article tiré de la revue "Nos racines" # 26 page 520 intitulé comme suit :
Un amant épris; un mari conciliant...
François Bigot arrive
à Québec le 26 août 1748. Il a quarante-cinq ans. on le dit énergique,
travailleur acharné, méticuleux et entreprenant. Il ne néglige ni les
intérêts de la colonie... ni les siens. Il n'est pas riche, mais il
entend le devenir. Il est seul, mais il entend ne pas le rester. "Il
n'est point marié, a-t-on écrit, et ne veut point l'être. Quoique la
nature l'ait doté d'une laide figure couverte de boutons, et tout petit
de taille qu'il soit, il est bien fait et délicat, et les femmes
l'aiment et elles sont payées de retour. "Il aime le luxe et il en fait
étalage. Hommes et femmes s'apprêtent à réclamer ses faveurs et ceux
qu'il honorera de son amitié amasseront plus d'argent que ce que leur
travail ne saurait produire. Le coeur de Bigot veut être pris. Madame
Elisabeth Bégon écrit, parlant de l'arrivée de l'intendant à Québec,
"qu'il a trouvé à Sainte-Anne des dames qui l'ont attendu là plusieur
jours. Elles sont : Mme Péan, Mme Lanaudière, Mme Daine, Mme Eloise pour
chaperon, apparemment. C'est la plus jolie chose du monde à ce que
l'on dit. "L'intendant n'aura donc que l'embarras du choix. Son coeur,
"à ce qu'on dit,"tenta de se fixer sur celui de madame de Lanaudière
puis sur celui d'une autre. Enfin, il voulut ne faire qu'un avec celui
de madame Péan. Il s'enflamma d'abord par dépit, dès 1749. Pour
conquérir la dame, Bigot devra séduire le mari. L'argent fera le
nécessaire. Péan, un aide-major sans avenir particulier,"était plutôt
né commercant, n'ayant aucune des qualités du soldat; sa femme était
jeune, pleine d'esprit, d'un caractère doux et affable aimant à
obliger. Son air amusant fixa le coeur de l'intendant plus que sa
beauté car elle n'avait que de l'éclat. Ce n'était même pas à elle que
l'intendant s'était attaché à son arrivée: mais il se vit obligé de se
rejeter sur elle ayant su qu'on drapait ses amours. Il déclara alors
qu'il lui ferait tant de bien, qu'on envierait sa fortune: c'est
effectivement ce qui arriva."Jusqu'à la fin de son séjour en
Nouvelle-France Bigot réserva à madame Péan son affection et à
Michel-Jean-Hugues, toute sa protection. Il fit si bien que le 13
novembre 1761, Péan étant retourné en France, il fut invité à loger à la
Bastille. Il y séjourna pendant trois ans, choyé, dorloté et
chouchouté par sa femme qui avait obtenu l'autorisation de le visiter
aussi souvent qu'elle le voulait. Au mois de juin1764, Péan était
condamné à restituer au roi de France, les 600,000 livres qu'on
l'accusait d'avoir détournées à son profit. Sur-le-champ cet argent
réintégrales coffres royaux et les Péan s'en allèrent demeurer non loin
de Blois où ils vécurent à la façon des châtelains, meublant leurs
loisirs d'activités charitables destinées à aider les familles
canadiennes rentrées en France sans ressource. Au pire, Péan n'avait
perdu que le quart de l'argent qui avait été enlevé aux Canadiens car,
en 1758, André Doreil, ami de Montcalm et commissaire des guerres au
Canada, avait dénoncé Péan: "C'est un officier qui doit être suspect
(...) parce qu'il a fait une fortune si rapide depuis huit ans, qu'on
lui donne deux millions...Regardez-le comme une des premières causes de
la mauvaise administration de ce malheureux pays. Je vous ai dit qu'il
était riche de deux millions: je n'ai osé dire quatre, quoi que, d'après
tout le public, je le pouvais. "Comment ne pas penser que notre
ancêtre n'a pas été exploité par ce monsieur Péan quand on lit ce
texte!Il n'est pas surprenant que les conditions de la concession de
terre qu'il lui a faite étaient inhumaines. (voir appendice 2)
Voici d'autres citations qui nous montrent dans quel contexte a vécu notre ancêtre durant cette période.
on veut du pain"
( Nos racines, # 26 page 503)
"Le 2 janvier 1759,
l'intendant Bigot réduit la ration de pain à un quart de livre par jour
par personne. Plus de 400 femmes vont manifester devant le palais de
l'intendant et elles obtiennent que cette ration soit portée à une
demi-livre. Pendant ce temps, la grande société regroupant l'entourage
du gouverneur et de l'intendant organise avec les officiers supérieurs
des pique-niques, des soirées, des grands repas et des bals. Montcalm
écrit dans son journal :"les plaisirs, malgré la misère et la perte
prochaine de la colonie, ont été des plus vifs à Québec. Il n'y a jamais
eu autant de bals ni de jeux de hasard aussi considérables."
"Un abri antibombes pour madame Péan"
( Nos racines, # 26 page 507)
A Québec note
Montcalm," les voitures manquent pour les fortifications, mais non pour
voiturer les matériaux nécessaires pour faire une casemate chez Madame
Péan". En effet, Bigot, pour protéger sa belle, a décidé de lui faire
construire un abri antibonbes.
Est-il pensable que,
pour s'approprier les services de notre ancêtre à la constru-tion de cet
abri, le tandem Bigot Péan se soient servi de Jean Dangeuger comme
prête nom pour racheter la terre de François et lui offrir du travail
dans son métier ? .... Si c'est ce qui est arrivé cela a bien pu tourner
à son avantage et cela expliquerait aussi qu'aucun menbre de la famille
n'ait laissé sa peau dans cette bataille. Retour au texte
APPENDICE 4
Contrat de vente par François Turquot à Jean Dangeuger dit Lechasseur
Fût préfent François
Turcot, français de l'acadie réfugié demeurant en la Seigneurie de
Livaudière paroifse de Saint Charles ( deux mots rayés) tant en son nom
que comme fondé de pouvoir de catherine Doiron Sa femme en date du vingt
fix du présent mois fait en préfence de Sir Saraute curé de la dite
paroisse et témoins, lequel pouvoir demeurera annexé à la préfente
minute après avoir été certiffié véritable par le dit Turcot et ce à la
réquifition parafée des notaires soussignés pour y avoir recours en cas
de befoin, par laquelle dite Doiron le dit Turcot promet de faire
ratiffier ces préfentes à la première réquifition qui lui en fera faite
et aufsitôt que faire fe pourra; Lequel Turcot nous a reconnu etconfessé
avoir par ces présentes vendu, céddé quitté délaifsé et abandonné dès
maintenant et à toujours ce pourmoi et audit nom guarantie de tout
troubles dettes hypothèques éviction aliénations donations et autres
empêchement généralement quelconque au Sr Jean Dangeuger dit le chafseur
habitant de Beaumon demeurant au moulin de Saint Michel à ce préfent et
acceptant et agissant pour lui ses hoirs et ayants causes à l'avenir
c'eft à Savoir une terre Située dans ladite Seigneurie de Livaudière au
Sudeft de la rivière Boyer en ladite paroifse de Saint Charles de trois
arpens de front sur quarante arpens de profondeur tenant d'un côté au
nord'eft de la ligne Seigneuriale de Beaumont et aux héritiers et
repréfentants Jean-Baptiste Trahan et d'autre côté au Sudoueft à Jean
Serre d'un bout par devant à Jean la Pointe et d'autre bout par derrière
aux terres non concédées, (quatre mots rayés) et une petite maifon de
pièce sur pièce dessus conStruite,ainSi que le tout se trouve et
comporte et s'étend de fond en comble, Sans rien réferver excepter ni
rien retenir de façon quelquonque que ledit acquéreur se dit bien savoir
et connaître pour l'avoir vu et visité dont il est satisfait, ladite
terre appartenant au dit Turcot pour lui avoir été concédée verbalement
il y a trois ans par M Péan Seigneur du dit lieu et depuis peu par acte
passé devant les notaires Soussignés le vingt et un mars dernier et
étant en la censive et ...............demandée, Sr Péan Seigneur de
Livaudière et envers lui chargé de sept livres trois écus argent
tournois devenir ce droits Seigneurialle payable au premier octobre de
chaque année à commencer au premier octobre prochain pour que ledit
aquéreur Sesdits hoirs et ayants causes promet faire et déposer les
ditchofes cy dessus vendues comme d's chofes a lui appartenant ce de son
propre et loyal acquis en vertu des préfentes à commencer la jouissance
et ce aujourd'hui; cette préfente vente cession et .........on faite à
la charge des ditd cens et droits seigneuriaux à l'avenir et en outre
pour et moyennant le prix ci soumis de quatre cents livres qui ont été
payées comptant nombrées et délivrées à la vue et en présence des
Notaires Sousfignés en monnaies reconnues et ayant cours en ce Pays que
ledit Turcot a retiré; par devers lui dont il eft Satisfait et en tient
quitte et décharge ledit Sr Danggeuger le chafseur ce pour ci........,
et a ledit Turcot au dit nom tranfporté en outre audit acquéreur tous
droits de propriété fondés très fondés nouri rin... et action et
prétentions que lui et et sa femme pourrait avoir demandés et prétendus
sur la dite terre ci defsus vendue par ces présentes dont il s'est
défaisi démi et dévolu pour et au profit du dit acquéreur ses dits hoirs
et ayants causes, voulant et consentant qu'il en soit saifi et mis en
pofesfion, et saifar qui ce...i signit appartiendra en vertu des dites
présentes, ce pour l'exécution d'Icelles les parties ont élu leur
domicile en leurs demeures sudites aux gou............. .. et ainsi et
fait et parafé à québec en l'étude de l'un des notaires Soussignés qui a
gardé la présente minute L'an mil sept cent cinquante neuf le vingt
huit avril #(un mot rayé) midi et ont les parties signé avec les
notaires soussignés lecture faite. (# avant)
approuvés huit mots rayés nuls.
François Turquot Jean Dangeuger Gauvillier n p Saillant n p
1 exemplaire délivrée
Délégation de pouvoir de Catherine Douaron à François Turquot
Catherine doiron,
femme de François Turcot a consenti en ma présence et celle des témoins
cy bas nommés à la vente que son mari a fait au Sr Lechasseur de la
terre qu'ils ont au rang des Acadiens et consent qu'il en fasse tout
acte nécessaire : fait à St Charles ce 26 avril 1759 en présence
d'Etienne Gautier et de Jean Morency qui ont déclaré ne çavoir signer
ainsi que la D. Catherine Doiron
L Saraute certifié véritable et
http://les-gauthier-turcotte.iquebec.com/histoire.htm
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