Biographie Lalonde Vianney
À mesure que les générations progressent, la scolarité augmente. Sur les traces de son père et de son grand père, Vianney fréquente d’abord la petite école de rang à proximité de la maison familiale. Puis, il fait un cours commercial au Collège Bourget de Rigaud et il étudie pendant un an à l’école anglaise de St-Raphaël. Après cette formation, il décide de se joindre à son père pour continuer le commerce de matériaux de construction.
Vers la fin des années 1960, on continue toujours de recevoir le matériel par train. C’est là que Vianney se fait des muscles, car tout se décharge à la main : le ciment, les planches de bois, etc. Une fois les wagons déchargés, il faut placer tout ce matériel dans les remises et ce toujours à la main. Ah! ce qu’il a sué notre cher Vianney.
En 1964, Vianney se marie à Suzanne Campeau. Les jeunes mariés s’installent dans la maison familiale, avec les parents Florian et Thérèse qui habitent maintenant dans les appartements occupés autrefois par les grands parents Hector et Angélina.
Suzanne est, pour Vianney, une collaboratrice importante pendant plusieurs années; elle travaille très fort pour faire avancer le commerce.
En 1965, Vianney et Suzanne ont leur première fille, Chantal, et en 1968 la deuxième, Marie-Claude.
En 1967, Vianney achète le commerce de son père Florian, heureux de prendre sa retraite en laissant son commerce entre bonnes mains. Florian et Thérèse déménagent à Dorion ; c’est le retour aux sources pour Thérèse, originaire de Dorion.
Vianney, voulant en donner plus à sa clientèle croissante, décide de transformer en magasin quelques appartements laissés vacants par le déménagement de ses parents. On doit rappeler qu’à cette époque, il est difficile de vendre de la peinture en saison hivernale, car la remise n’étant pas chauffée, la peinture gèle. Alors Vianney décide de transférer toute la peinture dans la maison.
La clientèle évolue, grandit et lui est fidèle.
Vianney, toujours aidé par Suzanne, décide alors, en 1970-1971, de construire un magasin sur le terrain familial, un beau magasin moderne pour l’époque, d'une superficie de 4000 pieds carrés.
Le milieu des années 1970 marque un essor économique important dans la région, comme partout ailleurs au Québec. Vianney s’aperçoit que, même avec son magasin tout neuf, il ne suffit plus à offrir un service suffisant tant au niveau de la clientèle croissante, qu’au niveau des nouveaux matériaux arrivant sur le marché. Il décide alors d’agrandir son magasin en y ajoutant un deuxième étage.
La construction va bon train, mais un petit problème surgit. Il faut, pour construire le 2e étage, rester quelques jours sans toit. Alors tout le monde se met à écouter la météo afin de savoir quel moment sera le plus propice pour bâtir à ciel ouvert, ou plus précisément, pour travailler en dessous d’une toile de polythène. Alors ce qui devait arriver arriva: pendant les quelques jours où il n’y a pas eu de toit, il a fait … beau, très beau, il n'y a pas eu une goutte de pluie.
Vianney tient toujours à cœur de faire prospérer l’entreprise familiale de Soulanges et il se joindra au groupe BMR en 1974.
Le mois d'avril 1978 marque un autre tournant pour le commerce. Vianney fait construire un centre de rénovation BMR à Les Coteaux. On y trouve maintenant, non seulement des matériaux de construction, mais également toute une panoplie de produits de quincaillerie, en plus d'une division portes et fenêtres. Vianney usera de sagesse en maintenant ouvert le magasin de St-Télesphore pendant 4 ans, soit le temps nécessaire pour se monter une clientèle dans la région des Coteaux.
Vianney s'implique aussi beaucoup dans son milieu social. En voici quelques exemples : - En 1974, président fondateur du Club Richelieu de Soulanges, - En 1976, président des fêtes du centenaire de St-Télesphore, commémorant la première messe célébrée le 1 novembre 1876. - Le plus jeune président de l’Association des détaillants de matériaux de construction du Québec (ADMACQ) - Directeur pendant 4 ans de l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ) du Suroît - Membre fondateur de l’association des gens d’affaires de Soulanges dont il sera le président durant 2 ans. - Directeur de la fondation du Centre Hospitalier du Suroît pendant 3 ans. Depuis 1994, Vianney siège au conseil d’administration de BMR le Groupe Inc.
Depuis 11 ans, il possède un marché aux puces à St-Zotique avec deux de ses amis, Yves Geffray et Alain Pilon.
Vianney c’est tout ça, calme et accueillant, toujours content de revoir son monde, ses clients, ses amis. On peut toujours compter sur lui. C’est un homme simple, doué de bon sens, de bon goût et surtout très respectueux des gens.
Allocution de Yves Gagnon, Groupe BMR Funérailles de Vianney Le 5 juillet 2008
Vianney, il y a beaucoup de choses que j’aimerais te dire aujourd’hui!
Et, pour commencer, je pense que ce serait intéressant de reculer un peu dans le temps pour qu’on se rappelle une de nos premières rencontres, il y a de cela une quinzaine d’années, pas très loin d’ici. C’est comme si c’était hier! En plus de nous deux, il y avait Chantal et Marie-Claude.
L’objectif était précis: Tu savais que ton commerce devait prendre un virage important pour rester compétitif et se développer : le virage technologique, notamment pour la gestion des inventaires. Cette rencontre m’a permis de voir immédiatement trois de tes grandes qualités :
- Ta capacité de visionnaire : tu avais rapidement diagnostiqué le problème - Ton sens de l’analyse : nous avions décortiqué le problème pour mieux saisir les implications - Ton talent naturel pour faire accepter tes idées tout en respectant tes collaborateurs et ceux que tu aimes
Ces trois forces combinées amènent nécessairement à la réussite, souvent bien au-delà des prévisions. Pas surprenant que ton commerce soit si prospère! Aujourd’hui, tu peux être fier de tes filles et du commerce qu’elles gèrent efficacement et… informatiquement.
En 2001, le commerce F.V. Lalonde fêtait ses 100 ans… Je crois que le deuxième siècle est bien parti.
Ton engagement ne s’est cependant pas limité à ton commerce.
Tu t’es aussi impliqué dans l’industrie, notamment à titre de président de l’ADMACQ. Pour occuper un tel poste, les qualités dont je viens de parler sont essentielles, mais il faut davantage. Il faut aussi une nette volonté de servir et être reconnu comme une personne intègre et loyale. Encore là, tu réponds parfaitement aux exigences. Il n’est pas surprenant que tes pairs l’aient reconnu.
Tu as aussi accepté de mettre toutes tes connaissances et toutes tes qualités au service des marchands BMR. Depuis 1995, tu sièges au conseil d’administration de notre groupement, ce qui démontre l’appréciation de ceux et celles qui arborent la même bannière. Secrétaire du conseil, je n’ai pas souvenir que tu aies manqué un seul CA, si ce n’est au cours des derniers mois. Tu es de bon conseil. Ton jugement apporte beaucoup, car tu analyses un dossier globalement pour prévoir les retombées, bonnes ou mauvaises, et prendre une décision éclairée. Au nom des actionnaires et des marchands BMR, merci Vianney.
Au nom de Micheline, de Jean-Eudes, de Gilles, tes collègues au CA, merci Vianney. Dans mon cas, merci d’avoir été un guide, un mentor, un ami.
Vianney, tu as l’habitude de proposer la levée de l’assemblée, mais cette fois ta proposition est rejetée car il n’y a pas de secondeur et comme tu es maintenant près de celui qui « call les shots », je te propose de t’impliquer activement et de continuer à travailler avec nous.
On compte sur toi Vianney, merci pour tout.
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