Biographie Larochelle Celanire
1893 Le 15 décembre, naissance de Célanire. 1908 Le 15 octobre. Célanire entra au juvénat des Soeurs de la Charité de St-Louis à Pont-Rouge. Elle avait 14 ans et 10 mois. Son père dut la "descendre" en voiture jusqu'à la gare de St-Charles d'où elle prit le train pour se rendre à Pont-Rouge. À St-Charles, Célanire avait le coeur un peu serré. Elle eut l'idée de retourner à la maison avec son père. Elle repoussa vite la tentation en se disant: "Non, Papa aurait fait ce long voyage pour rien". Quelques minutes après, le train partit, emportant la jeune fille, décidée à se faire religieuse. 1913 Le 26 juillet, prise d'habit de Célanire: S. St-Henri. 1915 Le 20 août, profession religieuse de S. St-Henri. 1965 Juillet: jubilé d'or de vie religieuse de S. St-Henri. La fête commence par une messe solennelle célébrée dans l'église de St-Magloire. Ensuite, à l'hôtel Laverdière (aujourd'hui magasin de Didace Roy). un souper suivi d'une soirée familiale. Parmi les personnes présentes. on remarque tante Marie-Laure de
même que SS. Anne-Marie et Élisabeth Larochelle (filles de Polydore). 1975 Août: jubilé de diamant de S. St-Henri. Une messe solennelle eut lieu dans l'église de St-Magloire. Tante Marie-Laure, S. St-Ferdinand, accompagne la vénérable jubilaire. Après la messe, le souper fut servi à l'hôtel Nadeau à St-Camille et la soirée familiale eut lieu à la salle paroissiale de St-Camille. 1979 Le 19 avril, décès de S. St-Henri au couvent de Bienville où elle était retraitée depuis sept ans. De sa famille immédiate, seul Gérard n'a pu assister aux funérailles. Tante Célanire était âgée de 85 ans et 4 mois. Elle aurait célébré en aoùt 1979 le 64e anniversaire de sa profession religieuse. En guise d'hommages à notre chère et regrettée disparue, nous reproduisons ici le texte de l'homélie prononcée à ses funérailles par le célébrant et aumônier du Couvent. HOMÉLIE Le Seigneur a rappelé à Lui, notre chère Soeur Saint-Henri durant la semaine de Pâques, semaine durant laquelle l'Eglise célèbre la victoire du Christ sur la mort, gage de notre propre résurrection. Pour le Christ sa mort n'était donc pas un terme, une fin, mais le retour vers son Pire, sa glorification par son Père pour avoir accompli avec amour sa mission. Aussi, durant toute sa vie, a-t-il aspiré à cette "Heure" et pouvait-il dire quelques heures avant es mort "l'heure est venue, pour le Fils de l'homme, d'être glorifié". Jn. 12, 23. Comme le Christ, notre Soeur Saint-Henri a essayé d'accomplir avec beaucoup d'amour sa mission d'éducatrice. Durant plus de 50 ans, elle a donné à ses nombreux élèves le meilleur d'elle-même, ouvrant leur intelligence à la connaissance et leur coeur à l'amour de Dieu et du prochain. Ses anciennes gardaient d'elle un souvenir reconnaissant; elles le lui témoignaient par de très fréquentes lettres souvent accompagnées d'offrandes substantielles qu'elle s'empressait de faire parvenir aux missionnaires. Aimer fut toujours sa façon de servir. Vivre pour le Christ, c'était vivre pour ceux et celles que le Christ lui confiait chaque jour, qui vivaient avec elle et qui cherchaient par elle à recevoir du Christ force, courage et foi. L'amour de Dieu fut le principe directeur de sa vie, de son action et de sa mort. Elle possédait une réelle compétence en matière d'éducation, mais elle n'en faisait jamais montre. Elle restait néanmoins toujours prête à aider avec simplicité et humilité quiconque faisait appel à ses connaissances. Elle fut une âme de paix. Elle a certes longuement médité et surtout vécu la parole de l'Évangile: "Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul, mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit:".; "Si quelqu'un veut me servir qu'il me suive". Toute sa vie, elle s'est efforcée de servir le Christ, en le suivant avec amour et joie, en s'efforçant, comme Jean-Baptiste, de disparaitre pour que le Christ grandisse. A quoi une vie semblable à la sienne a-t-elle servi? Seule la foi nous en donne la réponse, car comme nous le dit l'Epitre aux Romains: "Aucun ne vit pour soi-même, comme aucun ne meurt pour soi- même. Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur". La vie comme la mort de celle qui repose devant nous, prend tout son sens et toute sa valeur dans l'amour de Dieu et le service de son prochain. Comme elle et avec la grâce de Dieu, préparons-nous, par nos simples actions quotidiennes à donner un sens chrétien et à notre vie et à notre mort. Recueillons-nous un instant, prions les uns pour les autres en union avec notre soeur Saint-Henri, qui de là-Haut, participe dans la joie et le bonheur, à notre célébration eucharistique d'ici- bas. Père Georges-André Chauret, c.j.m. Nous conservons comme relique précieuse les deux petits carnets où elle avait inscrit tous les descendants de ses parents. Nous avons repris ce travail pour le corriger, le compléter et le publier afin que chacun puisse conserver ce souvenir de celle qui a été le "paratonnerre" de toute sa famille.
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