Biographie Belzile Alphonse
Révérend Alphonse Belles-Isles, 1864-1915
L’abbé Alphonse Belles-Isles voit le jour à St-Fabien de Rimouski, le 9 février 1864. Troisième enfant de Louis Gagnon dit Belles-Isles, cultivateur, et de Justine Bélanger, il est porté aux fonds baptismaux le jour suivant, par ses oncle et tante Élie Belles-Isles et Flavie Godbout.
Après des études à Rimouski et à Québec, il est ordonné prêtre à Rimouski, le 16 mars 1889. Cette même année, il est nommé vicaire à Notre-Dame-du-Sacré-Cœur de Rimouski; assistant-directeur des élèves du séminaire de Rimouski de 1889 à 1891, et missionnaire à St-Laurent de Matapédia et à Causapscal de 1891 à 1892. Pour des raisons de santé, il quitte le pays pour la Louisiane. À son retour en 1894, il obtient sa première cure à New-Carlisle. En 1897, il quitte la Baie-des-Chaleurs et s’installe dans la vallée de la Matapédia, plus précisément à St-Moïse. Il y demeurera jusqu’en 1902. Curé de St-Cyprien jusqu’en 1906, il accepte cette même année, la direction du Grand séminaire de Rimouski.
Le Révérend Alphonse Belles-Isles s’éteint à l’âge de 50 ans et 11 mois. Au moment de sa mort, le 26 janvier 1915, à l’Hospice des Sœurs de la Charité de Rimouski, il est curé à Ste-Blandine. Son corps repose sous le chœur de l’église de cette paroisse, près du maître autel. À son service funèbre, le 29 suivant, on remarque la présence de plusieurs membres du clergé, entre autres, les Révérends Zénon Belles-Isles et Joseph Belles-Isles, frères du défunt, de plusieurs autres parents et d’un grand nombre de paroissiens et amis.
FEU LE RÉVEREND M. ALPHONSE BELLES-ISLES
Un mois à peine s'était écoulée depuis la mort du Père Bélanger, quand s'éteignait à son tour, à l'Hospice Saint-Germain, à Rimouski, son neveu, le Rév. M. Alphonse Belles-Isles, ancien professeur et directeur du Grand-Séminaire.
Né à Saint-Fabien d'une famille très chrétienne qui a donné à l'Eglise trois prêtres et une religieuse, M. Belles-Isles avait fait ses études au Séminaire et y avait commencé son ministère sacerdotal. Mais la faiblesse de sa constitution l'obligea bientôt à quitter l'enseignement auquel ses brillantes qualités semblaient le destiner. Il voyagea alors, s'exila même sous un climat plus clément pour retrouver un peu de santé, puis, de retour au pays, se consacra au ministère paroissial. De nouveau rappelé au Séminaire, à la direction des séminaristes, ce ne fut hélas que pour donner à cette oeuvre si précieuse à son coeur le reste de ses pauvres forces. Après quelques mois passés dans les tortures d'une terrible maladie, il quitta de nouveau le Séminaire, parut se remettre suffisamment pour être chargé d'une paroisse importante, mais il était mortellement frappé. La tuberculose l'atteignit, fit rapidement son œuvre, et le coucha dans la tombe, le 26 janvier 1915.
Ainsi est trop tôt disparu un homme, un prêtre dont les vertus aimables et les talents avaient fait concevoir les plus belles espérances. La Providence a une fois de plus confondu les jugements des hommes, et c'est sans doute pour sa plus grande gloire. Toutefois, sans aller à l'encontre de ses décrets impénétrables, il est permis à ceux qui ont perdu un maître et un ami cher d'exprimer leurs vifs regrets et de déposer sur sa tombe l'hommage de leur éternel souvenir. C'est ce que nous faisons au nom de l'Alma Mater.
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