Biographie Hebert Adrien
Adrien Hébert
1890-1967
Adrien Hébert, fils du sculpteur canadien de renom Louis-Philippe Hébert, naît à Paris. Bien que sa famille voyage souvent entre la France et Montréal, il reçoit son instruction en France, où son père crée des bronzes de monuments historiques. Encore tout jeune, Hébert sculpte le bois : chevaux, bateaux, moteurs. De retour au Canada en 1904, il étudie au Monument National à Montréal auprès de Joseph St.Charles, Edmond Dyonnet, Joseph Franchère et Jobson Paradis. Il poursuit sa formation auprès de William Brymner, au Art Association of Montreal, de 1907 to 1911, bien qu’il ne soit pas certain de vouloir être peintre. Lorsqu’il a 21 ans, Hébert repart pour Paris avec son père, et s’inscrit à l’École des Beaux-Arts de Paris. La découverte des œuvres de Monet, Sisley et d’autres impressionnistes bouleverse son rapport à la peinture. Hébert redouble d’ardeur au travail et il visite fréquemment les musées, ce qui n’amoindrit en rien l’intérêt qu’il porte aux navires, bateaux, locomotives et aux rues achalandées de la ville.
Hébert rentre à Montréal en 1914 et commence à enseigner au Conseil des Arts et Manufactures. Deux ans plus tard, la Bibliothèque St-Sulpice présente sa première exposition, ainsi que les sculptures de son frère Henri. À compter de 1917, Hébert donne des cours de dessin à la Commission Scolaire de Montréal, ce qu’il fera jusqu’en 1954. Toujours en 1917, Hébert prend possession d’un atelier à Montréal, qui a déjà été celui du peintre Napoléon Bourassa. En 1919, le Cercle Universitaire de Montréal présente sa deuxième exposition. En 1922, Hébert retourne à Paris, où il fait ses premières armes en gravure. L’année suivante, il suit plusieurs expositions, dont le Salon des Indépendants, le Salon d’Automne, ainsi que celle du Musée du Jeu de Paume. Il revient au Canada avec une quarantaine de toiles, dont vingt-huit sont exposées à la Bibliothèque Saint-Sulpice peu de temps après son arrivée.
À compter de 1924, le regard d’Hébert se tourne vers le Vieux-Montréal et son port, qui figurent dès lors parmi ses sujets de prédilection. En 1931, l’exposition de ses œuvres à Paris lui vaut de bonnes critiques. Il présente la même année des dessins et tableaux au Arts Club of Montreal; suite à cette exposition, la Ville de Montréal lui commande une scène historique pour la décoration du Chalet du Mont-Royal. En 1932, Hébert devient associé de l’Académie Royale des Arts du Canada. Il expose chez Eaton at Montréal en 1934, et en 1936 le prix Jessie Dow lui est décerné lors du Salon du Printemps du Art Association of Montreal. Hébert expose la même année à la Watson Art Galleries, suscitant des critiques favorables dans plusieurs quotidiens.
Nommé vice-président du Arts Club of Montreal en 1937, il en devient le president l’année suivante. En 1939, le Musée des Beaux-Arts du Canada acquiert une toile exposée l’année précédente à la Tate Gallery de Londres, en Angleterre; il se joint au Montreal Pen and Pencil Club la même année. En 1940, il reçoit pour la seconde fois le prix Jessie Dow lors du Salon du Printemps du Art Association of Montreal; l’année suivante, il devient membre à part entière de l’Académie Royale des Arts du Canada.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’accès au Port de Montréal est restreint. Cela étant, Hébert peint les locomotives qu’on répare aux ateliers Angus de la Canadian Pacific Railway. Quelques uns de ces tableaux seront exposés à la Gare Windsor en 1944, année au cours de laquelle Hébert expose au Musée National des Beaux-Arts du Québec avec Marc-Aurèle Fortin, Edwin Holgate, et son frère Henri Hébert.
En 1949, Hébert et Robert Pilot présentent une exposition conjointe au Musée des Beaux-Arts de Montréal, exposition qui est par ailleurs très bien accueillie. En 1950, Hébert s’installe dans l’atelier de son frère, qui a été construit par leur père, Louis-Philippe Hébert. Entre 1950 et 1952, Hébert profite de ses séjours chez son neveu dans la région du Saguenay pour peindre les environs de Chicoutimi. En 1953, le prix Jessie Dow lui est décerné pour la troisième fois lors du Salon du Printemps du Art Association of Montreal. En 1954, après avoir laissé son emploi de professeur, Hébert se rend en France, puis dans les pays africains francophones, où il réalise plusieurs œuvres dont plusieurs feront l’objet d’une exposition lors de son retour à Montréal en 1955. L’année suivante, sous les auspices de la Ville de Montréal, il expose une cinquantaine de tableaux au restaurant Hélène de Champlain, sur l’île Ste-Hélène.
En 1960, Hébert devient Académicien Senior de l’Académie Royale des Arts du Canada. Deux ans plus tard, il est fait membre honorifique du Arts Club of Montreal. Finalement, il est de l’Exposition des Lauréats du Salon du Printemps de 1908 à 1965, présentée en 1967 par le Musée des Beaux-Arts de Montréal. Adrien Hébert décède deux mois plus tard à Montréal, à l’âge de 77 ans. En plus de son œuvre de peintre, Hébert participe à l’illustration de plusieurs livres et publications diverse au cours de sa carrière. En outre, ses nombreux articles sur des sujets liés aux arts sont publiés dans des revues. Par ailleurs, en plus de sa participation régulière aux expositions annuelles du Art Association of Montreal, de l’Académie Royale des Arts du Canada et autres expositions mentionnées, Hébert expose dans plusieurs lieux au Canada (Vancouver, Toronto, Kingston, Halifax, Hamilton, Ottawa), aux États-Unis (New York) et à l’étranger (Paris, Rio de Janeiro). Suite à son décès, la Ville de Montréal offre une des toiles d’Adrien Hébert au général Charles De Gaulle, lors de sa visite pour l’Expo ’67. En 1971, le Musée des Beaux-Arts du Canada organise une rétrospective qui sera aussi présentée à l'Université Concordia à Montréal, au Art Gallery of Hamilton, au Centennial Art Gallery à Halifax, au Winnipeg Art Gallery et au Art Gallery of Greater Victoria. En 1993, le Musée National des Beaux-Arts du Québec lui consacre une autre rétrospective.
Tiré de : http://www.galeriemichelbigue.com/fr/adrien-hebert-fr
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