Biographie Pouliot Luce



Biographie Pouliot Luce

(La Tuque) L'urne renfermant les cendres de Luce Pouliot est posée sur un meuble du salon. S'y trouve également un cadre photo de la jeune femme alors âgée de 18 ans. Georgette Guay, 80 ans, a avisé ses enfants. Ils devront attendre que leur mère décède avant de célébrer les funérailles de leur soeur. Même dans la mort, la dame ne veut plus être séparée de sa fille dont elle a espéré le retour pendant trente ans.

 Si on en croit son fils, Luc Pouliot, les dernières volontés de Mme Guay seront respectées. L'homme promet encore: la vérité sera connue pour que justice soit faite.

M. Pouliot est persuadé que sa soeur a été tuée, à un point tel qu'il commencera à faire son deuil le jour où il saura par qui, comment et pourquoi. Si le Latuquois accepte aujourd'hui de raconter le drame qui a bouleversé toute sa famille, c'est parce qu'il pense que des langues finiront par se délier.

Luc Pouliot avait 21 ans lorsque sa soeur qui porte un prénom quasi identique au sien est disparue, le 26 juillet 1982. En mars dernier, l'homme de 51 ans a ouvert la porte de sa résidence à quatre policiers de la Sûreté du Québec pour apprendre la nouvelle que plus personne n'attendait. Des ossements découverts en 1992, par des chasseurs, dans un champ de Bécancour, étaient ceux de Luce Pouliot, probablement morte dix ans plus tôt.

À l'été 1982, trois des quatre enfants de feu Raymond Pouliot et de son épouse Georgette habitaient toujours la résidence familiale de La Tuque. Ne sachant pas dans quel domaine d'études se diriger, Luce profitait d'une année sabbatique pour réfléchir à son avenir tout en gardant les trois enfants d'Anne, sa soeur aînée.

Luc était de retour dans sa ville d'origine, lui qui venait de passer les trois dernières années à Shawinigan afin d'y apprendre son métier de mécanicien.

«C'est rare qu'on se voyait, Luce et moi. On faisait chacun nos affaires», se souvient M. Pouliot qui décrit sa soeur de trois ans sa cadette comme une jeune fille très tranquille, voire «dans sa bulle», pour reprendre ses propos. Luce était également une sportive. Elle faisait notamment partie de l'équipe de compétition du Centre municipal de ski La Tuque.

À l'été 1982, après plusieurs mois à s'occuper de la marmaille de sa soeur, Luce était mûre pour quelques jours de vacances. C'est du moins ce que Luc Pouliot en a déduit en voyant sa soeur prendre la direction de Sorel où habitait leur oncle. «D'après moi, elle voulait prendre un break, se changer les idées», ajoute celui qui, plus jeune, avait également l'habitude de rendre visite au frère de sa mère.

Au terme de son séjour à Sorel, Luce devait revenir en autobus à La Tuque. Sa mère lui avait laissé de l'argent à cet effet. D'ailleurs, la veille de son retour à la maison, la jeune femme a contacté ses parents pour leur demander d'aller l'accueillir au terminus, anciennement sur la rue Commerciale. Or, Luce n'est jamais descendue de l'autobus à l'heure prévue. Ni avant, ni après.

(Source: Journal le Nouvelliste, 2012-09-29)

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