Biographie Lalonde Philippe
École primaire à St-Télesphore.
1926-33, Cours classique au collège Bourget, Rigaud
1933-34, Noviciat à Joliette
1934-39, Scolasticat St-Charles à Joliette où il obtient une licence en théologie.
Le 11 juin 1938, il est ordonné prêtre Clerc de St-Viateur à l'âge de 24 ans.
1939-41, Collège Bourget, professeur de grec et religion en Méthode et Versification.
1941-42, Études en pédagogie à l'École Normale de Montréal où il obtient un diplôme de compétence pédagogique en 1943.
1942-45, Séminaire de Gaspé, professeur de latin et grec en Belles-Lettres et Rhétorique.
1947, Licence es lettres et pédagogie de l'Université de Montréal
1945-54, Collège Bourget, professeur de latin, grec et religion de Versification à Rhétorique.
1954-61, Collège St-Viateur d'Outremont, préfet des études et professeur de latin, grec, religion, histoire et géographie.
1961-63, Collège Bourget, préfet des études.
1963-72, Collège St-Viateur d'Outremont, préfet des études, assistant supérieur et responsable du secrétariat.
Il a enseigné pendant 22 ans et est devenu préfet des études en 1955, à l'âge de 42 ans.
En 1972, à l'âge de 60 ans, il devient curé de la paroisse Ste-Valérie, à Boileau, (Lac Champagneur).
À l’automne 1995, à l’âge de 82 ans, il prend sa retraite à la maison Charlebois à Rigaud, Vaudreuil résidence pour Clercs de St-Viateur du troisième âge encore autonomes.
Sérieux, autoritaire à son travail, il devient boute-en-train dans les fêtes de famille; il se met alors au piano pour animer des chansons à répondre, parfois même avec un brin de paillardise.
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Philippe est alors allé au noviciat, en 1933-34, pour un an sans sortir pour aller voir ses parents. En entrant au scolasticat St-Charles à Joliette, il a fait des vœux temporaires pour trois ans. Pendant ses cinq années d’études en théologie Philippe se retrouvait avec un groupe de jeunes hommes tous aussi intelligents qui avaient le même niveau de discussion, le même centre d’intérêt, le même âge. Ce fut cinq années de rêve et de bonheur.
Puis, si on était jugé apte à la vie religieuse, on faisait des vœux perpétuels. Si on n’était pas jugé apte, on faisait à nouveau 3 ans de probation. Donc, quand on se fait dire qu'on a pris notre décision bien trop jeune, ce n’est pas vrai. On entrait au noviciat à 20 ans, on en sortait à 21 ans. Puis, on faisait 3 ans de probation au scolasticat pour voir si on était à notre place, puis, si on n’était pas sûr, on faisait encore 3 autres années. Quand les gens disent que quelqu’un sort de la communauté parce qu’il n’a pas eu le temps de réfléchir avant d'y entrer, ce n’est pas vrai.
Devenu clerc de Saint-Viateur en 1938, Philippe fait un apprentissage dans l’enseignement. Pendant les deux premières années au Collège Bourget, il enseigne le latin, le grec et le français grammatical. Puis, il retourne étudier la pédagogie pendant une année à l’école normale de Montréal. Par la suite, il est transféré à Gaspé où il enseigne pendant trois ans. De retour au collège Bourget, il passe 9 ans à enseigner latin, grec et religion au niveau de la Versification, Belles-Lettres et Rhétorique. Ce furent ses meilleures années.
En 1954, Philippe est transféré au collège classique neuf Saint-Viateur d’Outremont qui venait d’ouvrir. Auparavant, il avait passé sa vie au Collège Bourget, comme étudiant puis comme professeur. "Je pensais qu’après le collège Bourget, il n’y avait rien." Quand il a été transféré au collège d’Outremont qui était une petite maison où il y avait 4 classes, il pensait qu’il s’en allait dans le désert. Mais ça été le complément de ses années d’enseignement parce que la clientèle de ce collège était bien mieux choisie et plus nombreuse que celle de Bourget. La clientèle était enrichie à cause d’une section classique qui s’ouvrait à la Commission scolaire. Auparavant, les élèves du secteur public n’avaient pas accès aux études classiques. Rendus en 11ième année, c’était terminé. Pour donner accès à des études plus avancées, le Ministère a autorisé trois écoles à Montréal à ouvrir Éléments latins, Syntaxe et Versification. C’était justement un clerc de Saint-Viateur, supérieur du collège d’Outremont, qui faisait la supervision de ces trois écoles. Rendus à la fin de la Versification, les meilleurs élèves étaient dirigés au collège d’Outremont. À Rigaud, on ne dépassait pas une classe de 30 élèves en Philosophie. Le père Préfontaine qui enseignait à Outremont avait deux classes de 40 élèves en philosophie, parce que le milieu était beaucoup plus enrichi.
En 1970, la Commission scolaire voulait avoir une école publique. On voulait mettre les prêtres de côté et prendre des laïcs pour enseigner. Ils ont fait tellement de chichi dans les journaux qu’à la fin, les clercs de Saint-Viateur ont été obligés de céder aux pressions et de vendre le collège d’Outremont qui fonctionnait à merveille. Quelques religieux sont restés à Outremont pendant trois ans et maintenant ce sont seulement des laïcs. C’est devenu Paul Gérin-Lajoie, une école publique de la Commission scolaire. Maintenant, la clientèle a tellement changé qu’ils songent à vendre.
Ça été la fin de notre carrière dans l’enseignement. J’avais seulement 59 ans quand je suis parti et j’aurais pu enseigner encore 5 ans.
Philippe et le père Calixte Préfontaine se sont cherché une job de curé dans une paroisse en Abitibi. C’était la période où les curés quittaient leur ministère pour se chercher une job laïque. L’évêque nous offrait trois paroisses avec un seul presbytère où il y avait une affiche " La Porte de la Baie James". C’était rendu un peu creux et ça ne nous intéressait pas. Alors, on a eu l’idée d’offrir nos services pour prendre charge de la paroisse de Boileau. On a finalement œuvré pendant 23 ans à Boileau. On faisait du ministère à Boileau et de l’entretien, des travaux manuels sur la résidence. On s’est gardé en santé parce que, pendant toutes ces années, on a travaillé manuellement pour nous tenir en forme plus que la majorité des intellectuels le font.
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