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ID No: |
-1244349 |
Prénom: |
Jeanne |
Nom: |
Routhier
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Sexe: |
F |
Occupation: |
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Naissance: |
28 juin 1920
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Paroisse/ville: |
St-Séverin Beauce |
Pays: |
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Décès: |
02 décembre 2011 - âge: 91
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Paroisse/ville: |
Église N.D.-de-Grâce, Montréal. Sépulture : Cimetière Notre-Dame-des-Neige |
Pays: |
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Information, autres enfants, notes, etc.
Bien des souvenirs sont enregistrés dans ma mémoire. J'ai en particulier souvenir des fins de semaine bien vivantes, de même des départs le lundi matin. En effet, il y en avait toujours une ou deux qui étaient dans l'enseignement et elles partaient pour la semaine, ce qui m'attristait. Chaque vendredi était une fête et nous savions en profiter avec les moyens et les activités bien simples de l'époque.
Et un certain lundi d'avril 1931, un événement vint assombrir notre vie paisible et sereine que savaient projeter nos parents. Mon père et ma mère étaient partis en visite d'affaires à Sainte-Marie de Beauce, et mon père fut atteint de paralysie sur le voyage. A l'époque, et par surplus, dans les centres ruraux, les médecins étaient à court de soins pour ces cas. Ayant manqué de traitements appropriés, mon père fut ramené à la maison le soir même et la paralysie s'installa définitivement, à notre grande peine. Je garde bien vivant le souvenir de mon père retenu au lit pendant cinq ans et cinq mois, et le dévouement inlassable de ma mère auprès de lui.
Cet événement bouleversa toute la famille et me marqua profondément. Ne plus entendre papa jouer l'harmonium à la maison où, certains soirs, nous nous regroupions pour chanter, ne plus le voir ni l'entendre toucher l'orgue à la paroisse.
Et la vente de la ferme, sur laquelle nous avions grandi, s'ensuivit. Et que d'autres arrachements. J'avais alors dix ans. Ce fut l'apprentissage de la vie où nous sommes sans cesse confrontés à partager joies et peines.
Les années ont passé. Papa est décédé un vendredi soir du début de septembre 1936. Et ce fut mon tour d'aller chercher mon brevet d'enseignement. En septembre 1938, je faisais mes débuts à l'école du rang Sainte-Marguerite où j'y enseignai deux ans.
Maman résidait à ce moment chez Germaine et Florian, et j'y demeurai, les fins de semaine, en 1939-40.
Et c'est en août 1940, que je quittai pour l'apprentissage de la vie religieuse au Noviciat de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, et où j'y fis profession le 19 août 1942.
Je fus très heureuse dans les différents champs d'action où je fus en contact avec les étudiants(es) au-delà de trente ans.
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